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Famille Doudart de La Grée

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Doudart de La Grée
Image illustrative de l’article Famille Doudart de La Grée
Armes

Blasonnement D'argent à la bande de gueules chargée de trois coquilles
Période XVIIe siècle - XIXe siècle
Pays ou province d’origine Dauphiné
Charges Procureur général à la chambre des comptes du Dauphiné, avocat au parlement de Grenoble, conseiller maître en la chambre des comptes du Dauphiné
Fonctions militaires Capitaine de frégate
Preuves de noblesse
Autres Arrêt du Conseil d'État du 23 février 1788

La famille Doudart de La Grée (Doudart de Lagrée jusqu'en 1862), anciennement de la Grye puis de Lagrée, est une famille de la noblesse française originaire du Dauphiné et éteinte en France. Un rameau subsisterait aux Pays-Bas.

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que cette famille revendiquait descendre d'une famille Doudart de La Grée remontant à Olivier Doudart dont la noblesse fut reconnue en 1426 à l'occasion de la Réformation des fouages de Bretagne[1]. Cette famille de Bretagne s'est éteinte après la Révolution française ajoute-t-il.

Cette famille du Dauphiné remonte en réalité à maître Claude de la Grye, notaire royal héréditaire, châtelain de Saint-Vincent-de-Mercuze et du Touvet, qui fit son testament le 22 novembre 1649 en disant qu'il veut se faire inhumer en l'église de Saint-Vincent-de-Mercuze auprès de ses parents[1]. Chaix d'Est-Ange fait remarquer que ce lieu d'inhumation ne correspond pas avec la revendication de parents bretons[1]. Son fils Urbain de la Grye se fait nommer dans les actes Urbain de Lagrée et le premier acte où il prend une qualification nobiliaire est du 23 avril 1656.

Marc-Octavien de Lagrée (1733-1806) entra en relation avec Messire Gabriel Doudart, chevalier, sgr des Hayes, gentilhomme pensionnaire des états de Bretagne, et obtint de lui une reconnaissance de parenté par acte passé à Rennes le 5 avril 1785[1]. Cette reconnaissance s'est faite à partir de noble Claude de Lagrée, maître d'hôtel de Guy-Balthasar de Monteynard, baron de Marcieu, sgr du Touvet, en Dauphiné[1]. Ce Claude a été identifié avec un autre du même nom qui était fils de Guillaume Doudart, sgr du Prat, en Bretagne[1]. Chérin considéra toutefois que les actes qui étaient présentés étaient « plus que suspects » ou encore « très suspects » écrit-il[1]. Une fois cette demande de parenté acceptée par la famille Doudart de Bretagne, Marc-Octavien de Lagrée et ses frères demandèrent et obtinrent un arrêt du Conseil d'État du 23 février 1788 qui les reconnaissaient issus d'une famille d'ancienne extraction noble de Bretagne[1]. À la suite de quoi Marc-Octavien de Lagrée et ses deux fils prirent le nom Doudart de La Grée[1].

Personnalités

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D'argent à la bande de gueules, chargée de trois coquilles d'or.[4].

Postérité

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Monument dédié à Ernest Doudart de Lagrée à Saint-Vincent-de-Mercuze.

Un monument est dédié à Ernest Doudart de Lagrée. Il est inauguré par le président Félix Faure et le maire de Grenoble Stéphane Jay le au square des Postes à Grenoble (actuel square Docteur-Martin). Lors du réaménagement de ce square en 1968, il est transféré à Saint-Vincent-de-Mercuze, sa ville natale, où il est toujours visible[5].

Son nom a été donné à plusieurs bâtiments de la Marine nationale :

Notes et références

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  1. a b c d e f g h et i Chaix d'Est-Ange 1906, p. 173.
  2. Sylvain Turc, « "Les alliances matrimoniales dans la haute société grenobloise lors du premier XIXe siècle (1790-1850) : conservatismes et changement social dans un contexte révolutionnaire" », Annales historiques de la Révolution française,‎ , p. 105-127
  3. (en) « Ernest-Marc-Louis Doudart de Lagrée French explorer and diplomat », sur www.britannica.com.
  4. Chaix d'Est-Ange 1906, p. 172.
  5. « Monument en hommage à Doudart de la Grée (déplacé) », sur le site grenoble-patrimoine.fr.
  6. « Aviso-escorteur Doudart de Lagrée », sur netmarine.net, .

Bibliographie

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  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. t.XIV. Des-Dug., Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 172-175. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 194-195. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Articles connexes

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Liens externes

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