Environnement à Paris

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Comme toutes les grandes métropoles de la planète, Paris subit des conséquences environnementales liées à l'échelle de sa population et de son activité économique[1].

Espaces verts

Paris est la capitale la plus dense d'Europe en population et la part des espaces verts est des plus réduites. En effet, on ne compte dans la ville intra-muros que 5,8 m2 d'espace vert par habitant ou 14,5 m2 en comptant les deux bois de Boulogne et de Vincennes, contre 36 m2 à Amsterdam, 45 m2 à Londres, 59 m2 à Bruxelles ou encore 321 m2 à Rome. Les arrondissements du centre-Nord de Paris en sont les plus déficitaires. Des parcs et jardins ont été créés au cours des deux dernières décennies afin de pallier cette carence mais la ville ayant besoin d'espaces pour ses activités économiques, le logement ou ses équipements publics (crèches, lieux dédiés au sport...), il n'est pas toujours possible de créer des jardins sur les rares terrains libérés. Ainsi outre l'aménagement de nouveaux espaces verts, la municipalité a introduit la notion de « coefficient de biotope » dans son plan d'urbanisme afin d'imposer aux promoteurs immobiliers de végétaliser une surface minimale attenante à toute construction[2].

Faune et flore

Bien que plus limitée qu'à la campagne, la biodiversité est non négligeable à Paris et de nombreuses espèces disparues dans les années 60 et 70 (le héron, le pic-vert, l'argus bleu, ...) sont réapparues. Paris abrite plus de 2000 espèces animales et autant de végétales. Une prise de conscience de la protection de la nature, la réduction de l'usage de produits toxiques (notamment phytosanitaires)[réf. nécessaire]. La réhabilitation de l'habitat a toutefois pour effet de fragiliser les populations de moineaux[3].

Pollution atmosphérique

Consciente de la réalité que constitue la pollution atmosphérique, la région a mis en place en 1979 un réseau de surveillance de la qualité de l'air à Paris et en Île-de-France baptisée Airparif[4]. Conformément à la loi sur l'air de 1996, Airparif est une association de type loi 1901 à but non lucratif, tout comme l'ensemble des réseau de surveillance français. La municipalité a également créé une maison de l'Air, dans le 20e arrondissement, afin d'informer les Parisiens sur le rôle de l'atmosphère et des conséquences de la pollution sur la santé[5]. La pollution dans la région est principalement liée aux activités de transport, les industries polluantes étant de moins en moins présentes à la périphérie de Paris[6]. Si le climat océanique est généralement propice à la dispersion des polluants et évite les situations rencontrées dans certaines mégapoles, par temps anticyclonique, avec des inversions de températures, les polluants s'accumulent et provoquent des pics de pollution toute l'année dus au dioxyde d'azote ou au particules. Les conditions estivales (fortes températures et ensoleillement important) favorisent quant à elle l'augmentation des concentrations d'ozone.

Selon un rapport d'Airparif publié en 2007, la pollution globale aurait diminué dans la capitale : entre 2002 et 2007, une baisse de 32 % des émissions d'oxydes d'azote a été notée dans Paris intra-muros et de 9 % de celles de gaz à effet de serre, soit 469 tonnes de dioxyde de carbone en moins rejetées chaque jour par le trafic mais cette baisse est plus la conséquence des progrès technologiques réalisés dans la construction des véhicules que de la légère baisse du trafic consécutive à la politique municipale de lutte contre l'automobile. Cette baisse des émissions n'est toutefois pas aussi visibles sur les concentrations, et donc sur la qualité de l'air respirée par les Parisiens. Si la situation a été améliorée sur les axes ayant fait l'objet d'aménagements, pour d'autres, des augmentations de trafic ont conduit à une stagnation, voire une augmentation des niveaux de dioxyde d'azote[7].

Pollution sonore

Le bruit constitue également un problème de santé publique : il a motivé la création d'un observatoire du bruit en 1999. Première mesure : une cartographie du bruit routier reposant sur un système d'information géographique (SIG) a été mise en œuvre à Paris en 2004 et mise à jour en 2007[8].

La politique de la ville de Paris qui souhaite réduire la place de l'automobile a engendré une hausse très sensible du trafic de deux roues motorisés, scooters en tête, augmentant encore davantage le volume sonore dans les rues.

En outre, les véhicules de la voirie (nettoyeuses, camions-poubelles) qui interviennent souvent très tôt (dès 6 heures du matin) ou tard (ramassage des poubelles jusque vers 23 heures dans certaines rues) sont les véhicules les plus bruyants circulant dans la ville et, à ce titre, constituent une gêne supplémentaire.

L'eau

L'eau distribuée à Paris provient pour 50% d’eaux souterraines captées (dont certaines sont captées depuis l'Yonne) et pour 50% d’eaux de la Seine et de la Marne traitées. Cette eau est de bonne qualité selon les analyses[9].

Les eaux usées et les eaux pluviales sont mélangées et ces eaux sont traitées vers la station de traitement d'Archères (78) qui appartient au SIAAP. En temps de pluie faible, les eaux partent vers la station mais en temps de forte eaux, l'excédent est envoyé dans la Seine et c'est une des raisons pour laquelle on retrouve des poissons morts après un fort orage.

Industrie

Paris intra-muros ne possède plus d'industries à risque classées Seveso sur son territoire, c'est-à-dire classées à risques d'accidents technologiques majeurs. Cependant, plusieurs établissements à risques élevés sont situés en proche banlieue : plusieurs dépôts d'hydrocarbures à Nanterre, Gennevilliers et Vitry-sur-Seine[10],[11].

Stop aux déjections canines !
Affiche de la mairie de Paris dans le 17e arroncissement en 2010.

Déjections canines

Plus anecdotique, Paris possède également une réputation peu glorieuse en matière de déjections canines, omniprésentes sur ses trottoirs. En effet, environ 150 000 chiens produisent seize tonnes de déjections par jour, trop souvent au milieu du trottoir plutôt que dans le caniveau en raison de l'incivilité des maîtres. Cette nuisance a pour conséquence un coût de nettoyage des rues particulièrement élevé pour la municipalité et par contrecoup, pour le contribuable parisien. Ces déjections sont considérées comme la première cause de saleté de la ville par les habitants[12]. De plus, l'impact social est loin d'être négligeable puisqu'on recense environ six cent cinquante accidents par an dus à des chutes par glissade nécessitant un transport aux urgences, en particulier de personnes âgées. Mais après de nombreuses années de laxisme, la mairie a fait le choix de sensibiliser les Parisiens et d'appliquer une politique répressive avec des amendes d'un montant moyen de 183 euros en 2007[13]. Dans les faits, l'extrême rareté des verbalisations n'a eu strictement aucun effet et les trottoirs de Paris.

Bibliographie

  • Marcel Le Clère, Paris de la Préhistoire à nos jours, Éd. Bordessoules, 1985, 705 p.
  • Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de Paris, Éd. Robert Laffont, 1996, 1580 p.

Liens externes

Notes, sources et références