Edward Sapir

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Edward Sapir
Portrait de Edward Sapir
Edward Sapir vers 1910
Biographie
Naissance
Lauenburg, en Prusse-Occidentale, Drapeau de la Prusse Royaume de Prusse
Décès (à 54 ans)
New Haven, CT, Drapeau des États-Unis États-Unis
Nationalité Américaine
Thématique
Formation Université Columbia, Stuyvesant High School et DeWitt Clinton High SchoolVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Anthropologue (en), linguiste, sociolinguiste (d), professeur d'université (d), ethnologue (d) et philosopheVoir et modifier les données sur Wikidata
Employeur Université Yale et université de ChicagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Intérêts Langues amérindiennes
Anthropologie
Idées remarquables Hypothèse Sapir-Whorf
Œuvres principales Language (1921)
Distinctions Professeur Sterling (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de Académie américaine des arts et des sciences et Académie américaine des sciencesVoir et modifier les données sur Wikidata
Auteurs associés
Influencé par Franz Boas
Partisans
(A influencé)
Benjamin L. Whorf
Li Fang-kuei
Mary Haas

Edward Sapir () est un linguiste et anthropologue américain originaire de Poméranie. Son travail porta essentiellement sur le langage en tant que fait culturel à part entière. Il est notamment connu pour la célèbre hypothèse Sapir-Whorf.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sapir est né en 1884 en Prusse Occidentale à Lauenbourg (aujourd'hui Lębork en Pologne) dans une famille juive de langue yiddish qui émigre aux États-Unis lorsqu'il a cinq ans. Il fait ses études à l'université Columbia où il est élève de Franz Boas. La majeure partie de sa carrière se déroule ensuite à l'université de Chicago puis à Yale où il rencontre Benjamin Lee Whorf. Sapir y meurt en 1939.

Travaux[modifier | modifier le code]

Sapir développe une anthropologie nouvelle basée sur le langage. S'inspirant librement des travaux de Boas sur le langage, il considère la langue comme un fait culturel à part entière, un objet à étudier par l'ethnographie. Ainsi Sapir va participer à de nombreuses études sur des populations amérindiennes d'Amérique du Nord d'où il va tirer les matériaux nécessaires à l'élaboration de ses théories généralisantes. Il est aussi l'un des pionniers dans l'étude de sa langue maternelle, le yiddish. La culture et la langue doivent être étudiées de pair et comprises en elles-mêmes. Sapir jette ici les bases d'une science anthropologique à la croisée de l'ethnologie et de la linguistique. Il est l'initiateur du concept de dérive linguistique (ou dérive des langues). Selon lui, le langage se déplace selon un courant (drift) propre, malgré l'ensemble aléatoire des créations individuelles : l'évolution des langues est orientée et les changements l'entraînent dans une direction définie. (Language, New York, Harcourt, 1921).

Par ailleurs il critique l'exagération de l'artificialité de l'espéranto.« La résistance contre une langue internationale a peu de logique et de psychologie pour soi. L'artificialité supposée d'une langue comme l'espéranto, ou une des langues similaires qui ont été présentées, a été absurdement exagérée, car c'est une sobre vérité qu'il n'y a pratiquement rien de ces langues qui n'ait été pris dans le stock commun de mots et de formes qui ont graduellement évolué en Europe. »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]