Dys4ia

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Dys4ia

Éditeur

Date de sortie
2012
Genre
Mode de jeu
Plate-forme

Moteur

Dys4ia est un récit autobiographique sous forme de jeu vidéo sorti en 2012 des expériences d'Anna Anthropy (Auntie Pixelante), conceptrice de jeux vidéo indépendants, du parcours d'une thérapie hormonale de réajustement de genre, depuis les troubles de l'identité sexuelle jusqu'au succès de celle-ci en passant par les épreuves médicales et les frustrations ressenties durant l'expérience.

Description[modifier | modifier le code]

Dys4ia est divisé en 4 niveaux[1], correspondant chacun à une partie du récit :

  1. Gender bullshit, consacré à la question du choix du genre ;
  2. Medical bullshit, consacré à la question médicale ;
  3. Hormonal bullshit, consacré au parcours de la prise d'œstrogènes ;
  4. It gets better?, conclusion.

Le jeu suit un graphisme minimaliste pixelisé, permet à la personne s'imprégner du récit, tout en accomplissant des tâches simples et familières au niveau du gameplay. La durée du jeu est de l'ordre de 10 minutes[1],[2].

Dys4ia a été initialement distribué sous la forme d'un freeware au format Flash pendant deux ans, avant de l'être uniquement sous un format commercial dématérialisé[3] accessible via la page itch.io d'Anna Anthropy.

La bande son est composée par Liz Ryerson.

Analyse[modifier | modifier le code]

L'auteure décrit Dys4ia comme étant « un jeu autobiographique sur la période de ma vie où j'ai commencé un traitement hormonal de substitution. C'est une histoire à mon sujet, et elle n'est certainement pas là pour tenter de représenter l'expérience de tout transgenre. »[4].

Le déroulement de Dys4ia se fait par une succession de séquences courtes, métaphoriques (incarnation de formes abstraites) ou métonymiques (incarnation de parties du corps ou d'objets). Le jeu travaille aussi sur les sensations haptiques (déconnexion entre les actions du joueur et ce qui se passe à l'écran par exemple) pour faire vivre des sensations au joueur[5].

En se détournant des codes traditionnels du jeu vidéo et en développant son propre langage vidéoludique, Dys4ia est une mise en application des propositions de game design développées par Anna Anthropy dans son essai Rise of the videogame zinesters[5].

Réception[modifier | modifier le code]

Il est nommé lors des Independent Games Festival 2013 dans les catégories “Excellence in Narrative” et “Nuovo Award” (prix de l'innovation)[6].

Le jeu est décrit comme émouvant et émotionnellement chargé[7],[8].

Postérité[modifier | modifier le code]

Dys4ia a notamment inspiré le développeur Nicky Case pour son jeu Coming Out Simulator 2014[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Dean Holden, « Dys4ia: An Interactive Autobiography about Gender and Sexuality », sur The Writing Center at MSU, (consulté le )
  2. « How long is Dys4ia? », sur HowLongToBeat (consulté le )
  3. « auntie pixelante › dys4ia (for windows and mac) », sur auntiepixelante.com (consulté le )
  4. Citation originale : “dys4ia is an autobiographical game about the period in my life when i started hormone replacement therapy. it's a story about me, and is certainly not meant to represent the experience of every trans person.”, « Anna anthropy’s “Dys4ia” », sur Queer Ontario Think Tank, (consulté le )
  5. a et b Rémy Sohier, « Parler de son vécu à travers la création vidéoludique : une étude du jeu Dys4ia », Conserveries mémorielles. Revue transdisciplinaire, no #23,‎ (ISSN 1718-5556, lire en ligne, consulté le )
  6. « The 15th Annual Independent Games Festival Finalists », sur Independent Games Festival, (consulté le )
  7. Jason Thibeault, « Dys4ia: a short indie game about being transgender », sur Lousy Canuck - Because I don't watch enough hockey, drink enough beer, or eat enough bacon., (consulté le )
  8. « DyS4ia is a Game that Just Wants You to Be Who You Are », sur This 8-Bit Life (consulté le )
  9. (en) The 16th Independent Games Festival Finalists, site de l'Independent Games Festival.

Liens externes[modifier | modifier le code]