Gasparo Angiolini
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Chorégraphe, danseur de ballet, maître de ballet, danseur, compositeur, professeur de ballet |
Période d'activité |
- |
Enfant |
Pietro Angiolini (d) |
A travaillé pour |
Impresario de La Scala (d) |
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Maître | |
Élève |
Gasparo Angiolini (né Domenico Maria Angiolo Gasparini le à Florence et mort le à Milan) est un danseur et chorégraphe italien du XVIIIe siècle, qui se produisit et travailla à travers l'Europe, notamment en Autriche et en Russie.
Biographie
[modifier | modifier le code]Gasparo Angiolini commence à danser à Lucques en 1747 et parcourt l'Italie durant cinq ans, puis il se produit à Vienne dans les ballets de Franz Hilverding dont il fera son modèle et auquel il succède aux théâtre impériaux de 1758 à 1766. Il compose des ballets pour les opéras de Jean-Jacques Rousseau, Johann Adolf Hasse, Giuseppe Scarlatti, Tommaso Traetta. Mais c'est surtout comme collaborateur de Christoph Willibald Gluck que l'histoire a retenu son nom : il chorégraphie notamment Don Juan ou le Festin de pierre (1761), Citera assediata, Orphée et Eurydice (1762) et Semiramis (1765).
De 1766 à 1772, il succède à nouveau à Hilverding, mais à Saint-Pétersbourg, où il donne quelques nouvelles créations. De retour à Vienne en 1774, succédant à Noverre (ce qui donna lieu à la querelle des Pantomimes), il présente L'Orphelin de la Chine, puis regagne Saint-Pétersbourg en 1776, où il compose les ballets de plusieurs opéras de Giovanni Paisiello.
De 1779 à 1782, il retravaille en Italie, principalement à la Scala. Revenant à Saint-Pétersbourg de 1782 à 1786, il enseigne à l'école de danse des théâtres impériaux, puis il met un terme à sa carrière en Italie en 1791. Son engagement républicain lui vaudra d'être emprisonné de 1799 à 1801 puis de devoir quitter Milan, où il revient et meurt en 1803.
Il est l'auteur de plusieurs ballets et d'ouvrages théoriques sur la danse, comme le Festin de pierre[1] et la Dissertation sur les ballets-pantomimes des Anciens[2] (1765 qui avait été attribué à Ranieri Calzabigi[3]) et Lettere de Gasparo Angiolini a Monsieur Noverre sopra i balli pantomimi (1773). Principale figure de la lignée austro-italienne du ballet pantomime, il contribue durablement à l'autonomie du ballet par rapport à l'opéra et à la réforme morale de la danse italienne[4],[5] Ainsi, il privilégie le respect de la règle des trois unités chère à Aristote étroitement liée à la musique. Enfin, contrairement à Noverre qui fait usage du programme de ballet détaillés pour expliquer les ballets, Angiolini se concentre sur la clarté et à la lisibilité du texte dansé (ou choréotexte), capable de transmettre un message sans l'intervention de la parole (logotexte).
Principaux écrits
[modifier | modifier le code]- Dissertation sur les ballets pantomimes des Anciens, 1765[6]
- Lettere di Gasparo Angiolini a Monsieur Noverre sopra i balli pantomimi, 1773 (édition italienne de Carmela Lombardi, édition française d'Arianna Béatrice Fabbricatore)
- Traduction française des Lettres, conservées à la Bibliothèque nationale de France et éditées par Arianna Fabbricatore, Angiolini, Noverre et la « Querelle des Pantomimes », enjeux esthétiques, dramaturgiques et sociaux de la querelle sur le ballet-pantomime à Milan au XVIIIe siècle (Thèse doctorale) Paris, Université Paris-Sorbonne, 2015.
- Riflessioni sopra l’uso dei Programmi nei Balletti pantomimi (Londres, 1775, mais en réalité Milan)
Principaux ballets
[modifier | modifier le code]- 1757 : Diana ed Endimione (Turin)
- 1759 : La Foire de Lyon (Vienne)
- 1761 : Don Juan ou le Festin de pierre, musique de Gluck (Vienne)
- 1762 : Citera assediata, musique de Gluck (Vienne)
- 1762 : ballets de l'Orfeo ed Euridice de Gluck (Vienne)
- 1764 : ballets de La Rencontre imprévue ou les Pèlerins de La Mecque, musique de Gluck (Vienne)
- 1765 : Sémiramis, musique de Gluck (Vienne)
- 1766 : Le Départ d'Énée (Saint-Pétersbourg)
- 1767 : La Constance récompensée (Moscou)
- 1769 : Armide et Renaud (Saint-Pétersbourg)
- 1770 : Telemaco (Saint-Pétersbourg)
- 1772 : Il disertore francese (Venise)
- 1773 : Arianna nell'isola di Nasso (Milan)
- 1774 : L'Orphelin de la Chine (Vienne)
- 1775 : Montezuma (Vienne)
- 1776 : Thésée et Ariane (Saint-Pétersbourg)
- 1780 : Alessandro trionfante nelle Indie (Vérone)
- 1780 : Demonfoonte (Milan)
- 1781 : Attila (Milan)
- 1781 : Il diavolo a quattro (Milan)
- 1782 : Il trionfo d'amore (Milan)
- 1789 : Amore e Psiche (Milan)
- 1790 : Sargine (Turin)
- 1797 : Il repubblicano (Milan)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gasparo Angiolini [Ranieri de' Calzabigi], Le Festin de pierre, Vienne, Trattner (nouvelle édition A.B. Fabbricatore, OBVIL Sorbonne Université), (lire en ligne)
- Gasparo Angiolini, Dissertation sur les ballets pantomimes, Vienne, Trattner, (lire en ligne)
- Arianna Fabbricatore, La Dissertation sur les Ballets pantomimes des Anciens : le cas Angiolini-Calzabigi, ou la question d’une auctorialité partagée, http://obvil.sorbonne-universite.site/corpus/danse/angiolini_dissertation-ballets-pantomimes#front-1
- (it) Arianna Béatrice Fabbricatore, « Elementi di drammaturgia. Ballo della Didone : la riforma razionale della danza di Gasparo Angiolini », Rivista di Letteratura Teatrale, , p. 42-60 (ISSN 2035-3553, lire en ligne)
- Arianna Beatrice Fabbricatore, « Gasparo Angiolini et la réforme morale de la danse italienne », Danse et morale « European Drama and Performance Studies », n. 8, , p. 143-162. (ISBN 978-2-406-06764-1)
- « Discours sur la danse », sur paris-sorbonne.fr (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arianna Beatrice Fabbricatore, La Querelle des Pantomimes. Danse, culture et société dans l’Europe des Lumières, Presses universitaires de Rennes, 2017, (ISBN 978-2-7535-5206-7)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
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- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :