Aller au contenu

Domaine DHHC

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Domaine DHHC
Caractéristiques générales
Fonction Palmitoylation protéique - Modification post transcriptionnelle

En biologie moléculaire, un domaine DHHC est un domaine protéique qui permet la palmitoylation et qui fait partie des enzymes nommées Palmitoyl Acyl-transférases (PATs)[1].

Ce domaine protéique a été découvert en 1999[2] et nommé d'après une séquence conservée découverte dans sa séquence protéique. En effet, les DHHC sont caractérisés par la conservation d'un domaine de 4 acides aminés, Asp-His-His-Cys. Chez l'Homme, on a identifié à ce jour une famille de 23 gènes de protéine DHHC-PATs ce qui montre la grande diversité des actions possibles par ces enzymes et donc de fait la grande diversité des substrats pouvant être modifiés par celles-ci. En 2014, la découverte qu’un certains nombres de pathologies dont des cancers assez sévères étaient associées à une dérégulation des protéines de S-palmitoylation a ouvert la voie à tout un nouveau champ de recherche[3].

Les enzymes DHHC exercent leur activité avec un mécanisme en 2 temps. Premièrement, elles vont réaliser une auto-acylation dans une forme intermédiaire transitoire. Enfin, dans un second temps, elles vont transférer leur groupement palmitique à la protéine qui doit être modifiée. Les protéines sont aussi capables de faire la différence entre les acides gras à acyler. Ainsi, l’acide palmitique est très majoritairement acylé par rapport aux autres acides gras. La protéine possède donc une sélectivité particulière pour cet acide gras en particulier[4].

Ces enzymes ont un énorme potentiel pour devenir dans le futur de très importants candidats pharmacologiques mais pour cela, il faudra alors développer des inhibiteurs efficaces et spécifiques à ces enzymes. De plus, il faudra que ces inhibiteurs soient spécifiques à des isoformes donnés et non aux DHHC en général. Pour cela, une connaissance bien plus fine des conformations moléculaire s’impose. Cibler les C-ter / N-ter spécifiques à chaque isoforme semble aussi être une voie possible de développement d’inhibiteurs[1].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en) Indranil De et Sushabhan Sadhukhan, « Emerging Roles of DHHC-mediated Protein S -palmitoylation in Physiological and Pathophysiological Context », European Journal of Cell Biology, vol. 97, no 5,‎ , p. 319–338 (DOI 10.1016/j.ejcb.2018.03.005, lire en ligne, consulté le )
  2. T. Putilina, P. Wong et S. Gentleman, « The DHHC domain: a new highly conserved cysteine-rich motif », Molecular and Cellular Biochemistry, vol. 195, nos 1-2,‎ , p. 219–226 (ISSN 0300-8177, PMID 10395086, lire en ligne, consulté le )
  3. Burzin Chavda, John A. Arnott et Sonia Lobo Planey, « Targeting protein palmitoylation: selective inhibitors and implications in disease », Expert Opinion on Drug Discovery, vol. 9, no 9,‎ , p. 1005–1019 (ISSN 1746-0441, PMID 24967607, DOI 10.1517/17460441.2014.933802, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) David A. Mitchell, Gayatri Mitchell, Yiping Ling et Cheryl Budde, « Mutational Analysis of Saccharomyces cerevisiae Erf2 Reveals a Two-step Reaction Mechanism for Protein Palmitoylation by DHHC Enzymes », Journal of Biological Chemistry, vol. 285, no 49,‎ , p. 38104–38114 (ISSN 0021-9258 et 1083-351X, PMID 20851885, PMCID PMC2992244, DOI 10.1074/jbc.M110.169102, lire en ligne, consulté le )