Discussion:Sérères

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Pourquoi utiliser l'image de la femme nue?[modifier le code]

La dame peut-être même pas conscients que leur image est utilisée de cette façon. Cette image semble avoir été prise par un touriste. Je pense qu'il devrait être supprimé. Je voudrais savoir ce que pensent d'autres éditeurs. Tamsier (d) 19 novembre 2011 à 00:35 (CET)[répondre]

Bonjour, vous avez bien fait d'enlever ces photos. Elles ont été téléchargées depuis Flickr en 2007, à une époque où l'encyclopédie n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui. Il y avait très peu d'images disponibles et, par exemple, le sourçage des articles n'était pas non plus considéré comme une priorité. Cela dit, l'iconographie pose de nombreux problèmes et vous avez déjà soulevé l'un d'entre eux. Mais si on n'utilise que de l'imagerie coloniale c'est très discutable aussi. Et si l'on met des photos de Senghor ou d'autres personnalités, on leur colle une étiquette ethnique. Qu'en pensez-vous et que suggérez-vous ? Au plaisir de lire vos contributions, Ji-Elle (d) 24 novembre 2011 à 07:03 (CET)[répondre]
Salut Ji-Elle. Je vous remercie. Je conviens avec vous. Il est très difficile. Je suis penché vers Yandé Codou Sène jusqu'à ce que je trouve une autre photo.

Tamsier (d) 26 novembre 2011 à 02:42 (CET)[répondre]

Bonjour, J'ai ajouté la photo de Fatou Diome. C'est une photo moderne.

Tamsier (d) 5 décembre 2011 à 15:34 (CET)[répondre]

Nettoyé l'article[modifier le code]

Nettoyé article. Introduit la structure[1]. L'article a besoin de plus de références (en ligne). S'il vous plaît n'hésitez pas à corriger ma grammaire. Je peux lire, parler et comprendre le français. Cependant, mon français écrit est terrible. Je vous écris en anglais. Je serai de retour à ajouter mes références plus tard. Non référencées réclamations douteuses seront supprimés. Je vous remercie. Tamsier (d) 5 décembre 2011 à 15:55 (CET)[répondre]

Cohérence temporelle[modifier le code]

Dans le sous paragraphe Costumes et coiffures , il y a un mélange passé et présent. Est-ce qu'il est volontaire ou non? v_atekor (d) 3 mai 2012 à 13:37 (CEST)[répondre]

Sur l’origine des « Serer » (Sérères) Quand « Rog » est « Geno » par Oumar Niang[modifier le code]

Sur l’origine des « Serer » (Sérères)

"Quand « Rog » est « Geno » par Oumar Niang

Nouvelle approche sur l'Origine des Sérères (selon le linguiste Niang Oumar)


Quelle est l’origine des (Sérères) (Serer) ? D’où viennent-ils ? Sur ces questions, voilà ce qu’on peut déjà trouver comme réponses sur Wikipédia :

Selon Cheikh Anta Diop et Paul Pierret, le mot « Serer » vient de l'égyptien ancien qui signifie « celui qui trace les contours des temples ». Pour d'autres, l'ethnonyme viendrait plutôt du mot égyptien « Sa-Re » ou « Sa-ra », qui signifie « le fils du démiurge », le Dieu « Ra » ou « Re » dans l'Égypte et la Nubie antique. D'autres historiens tels que R. G. Schuh ont réfuté la thèse de Diop. Cependant, de nombreux historiens, linguistes et archéologues (Issa Laye Thiaw, Cheikh Anta Diop, Henry Gravrand, Paul Pierret ou Charles Becker) s'accordent à penser que le mot « Sérère » est « ancien et sacré « . (Source, Wikipédia).

Les sources traditionnelles

De manière générale, nombreuses sont les sources qui font venir les Serer de la vallée du fleuve « Sénégal », plus précisément du « Tekrur » (VIII siècle), où ils auraient séjourné en compagnie d’autres peuples (Fulɓe, Wolof, Soninke) qui leur sont proches culturellement, historiquement et linguistiquement. Les sources traditionnelles « serer », elles mêmes, mentionnent le « Tekrur » comme leur berceau d’origine. Dans le « Fuuta », nombreux sont les sites et vestiges historiques qui portent encore la marque de leur passage. Les « Serer » sont considérés comme étant parmi les plus anciens peuples du « Tekrur » qu’ils ont quitté vers le 10ème siècle. En effet, le 10ème siècle marque un tournant décisif dans l’histoire du « Tekrur », avec les invasions almoravides, une coalition arabo-berbère qui lança de nombreuses razzias contre le royaume. C’est le début de l’islamisation des populations tekruriennes. Face à ces invasions, les « Serer » ont opposé une résistance héroïque, à l’image de leur roi Amar Godo Mat qui a combattu les almoravides en (1087). C’est sans doute pour préserver leurs croyances anciennes et sacrées, que les Serer ont dû quitter les rives du fleuve « Sénégal ». Sous la direction de leur « Laman » (chef spirituel et religieux), ils ont entamé un long processus de migration qui les a conduits sur les rives actuelles du « Siin » et « Saloum », deux royaumes qu’ils ont fondés (aux 14ème et 15ème siècles) et qui représentent leur principal foyer actuel de peuplement au Sénégal. On verra que ces deux royaumes ont des noms qui évoquent leur ancien berceau d’origine, quand ils étaient encore dans le « Tekrur ». Dans le cadre de notre propos, nous voulons apporter un éclairage linguistique sur l’origine des termes servant à désigner les « Serer » et nous verrons dans quelle mesure ils nous éclairent sur l’histoire des peuples sénégambiens.

Origine du mot « Serer »

Les « Serer » ou « Seerer » croient au Dieu « Rog » ou « Roog ». On l’appelle aussi « Rog sen » ou « Rog sene ». Il est le créateur de l’univers. Nous pensons que le terme « Rog sen » est un élément clé pour comprendre l’origine du peuple « Serer ». « Rog sen » / « Serer » En effet, sur le plan linguistique, nous constatons que le terme servant à désigner les « Serer » est construit à partir de « Rog sen » ou « Rog sene », leur Dieu, car, dans « Rog sen », on peut identifier la forme « sen ». C’est cette dernière qui donne « Serer », grâce à l’action phonétique basée sur la dissimilation consonantique qui transforme « n » en « r » (deux consonnes de même ordre phonétique, celui des alvéolaires), ce qui fait que « sen » aboutit à : « ser ». C’est précisément cette dernière forme « ser » qui va être redoublée en /ser-ser/, ce redoublement s’accompagne de changement phonétique, en particulier sur la deuxième partie de la base rédupliquée en /ser-rer/, (avec « s » qui varie en « r » ), d’où : « Serer », car, dans certaines langues ouest-atlantiques, il existe des contraintes segmentales qui empêchent certaines suites consonantiques comme « *rr » (qui ne peut géminer). Cette non-réalisation est souvent compensée par un allongement vocalique, d’où la forme « Seerer ».

« Sen » / « Saltige »

Dans le terme « Rog sen » « Dieu », on retrouve le patronyme « Sen » attesté en milieu « serer ». Les membres de ce clan sont gardiens du sacré. Nous pensons que c’est à partir de la base « Sen » qu’on forme le titre « Sal-tige » (avec la nasale « n » qui se dissimile en « l », ordre des alvéolaires). Ce titre est réservé aux « grands prêtres » dans la religion traditionnelle « serer » initiés au monde sacré et invisible. Chez les « Fulɓe », le titre correspondant au « Saltige » est celui de : « Satigi » porté par le chef Deniyanke. Quant aux titres : « Siratigi » ou « Silatigi », ils sont réservés, dans la tradition pastorale « fulɓe », aux « grands initiés ». Ils sont reliés aux prénoms peuls : « Sire » ou « Sile » (pour les hommes) ou « Sira » (pour les femmes) qui désignent un « initié ». Nous pensons que leur formation s’est faite sur la même base que « Sen » ou « sene » qui renvoie à la fonction religieuse du « Saltige », en tant qu’intercesseur auprès de « Rog », car, ce dernier, de par son essence divine, est inaccessible au commun des mortels. Nous pensons aussi que les termes attribués au « Ceerno » (ceer-no) (en pulaar) ou « Serigne » (serin) (en wolof) « marabout » dans la religion musulmane, tirent leur origine de « sen » ou « sene » avec la nasale « n » qui se dissimile en « r », (car même ordre phonétique des alvéolaires). Ils renvoient à cette fonction ancienne du « Saltige » (Saltigué), le seul à pouvoir entrer en contact avec le monde de l’invisible. Dans le cadre de la nouvelle religion musulmane, ces fonctions ont été transférées au « Ceerno » ou « Serigne », tous deux initiés aux écritures saintes (du Coran). De « sen », on peut également dériver le patronyme « haalpulaar » : « Sal » (« Sall »). C’est le patronyme porté par le « Lamtooro ». Ce dernier détenait son titre et son pouvoir royal en tant que gardien du sacré. Dans le « Tooro », le clan « Sal » perpétue encore le mythe « Caamaaba ». On dit aussi « Cenaaba » (« Cen-aaba »), où l’on retrouve la racine « sen ».

« Sen » / « Mad Sing »

Le titre « Laamɗo » « roi », en « pulaar », renvoie à celui de « Laman », à l’origine, un titre porté par les rois « serer ». De « Laman » (« La-man »), on forme aussi un autre titre royal « serer » : « Mad » associé à « Sing » ou « Salum » qui renvoie à la base « sen » présente dans « Rog Sen ». Cette référence royale au sacré se retrouve aussi dans le nom des royaumes « serer » du : « Sin » (1350) et « Salum » (1493), avec des radicaux où l’on distingue clairement : « Sin » et « Sal » dérivés de la base « Sen » issue de « Rog sen ». Ces deux royaumes ont été crées par les « Serer » quand ils ont quitté le « Tekrur » (au 10 siècle). « Siin » est un fleuve sacré et nous pensons que son nom dérive de « Sen » ou « Sene ». Il fait référence à un autre fleuve sacré que les « Serer » ont connu quand ils séjournaient dans le « Tekrur ». Nous pensons que ce fleuve sacré est le « Sénégal » (« Senegal » ou « Senegaal »).

« Sen » / « Sene » / « Senegal »

En effet, le fleuve « Senegal » est présent dans le mythe « Caamaaba », car, quand « Geno » (« Dieu » des « Fulɓe ») confia la garde de ses troupeaux à « Caamaaba », le serpent mythique les fit sortir de la mer, remonter le cours du Sénégal ... ». Or, si nous nous arrêtons sur la formation même du mot « Senegal », on s’aperçoit qu’il est relié au Dieu « serer » : « Rog sen ». D’où vient le mot « Senegal » ou « Senegaal » ? Beaucoup de chercheurs africanistes relient l’origine du mot « Senegal » à celui de « Zenaga », qui correspond à une tribu Berbère qui aurait longtemps vécu au contact des « Peul », « Serer », « Wolof », « Soninke ». Cette explication, partiellement vraie, ne permet pas, de notre point de vue, de comprendre l’origine exacte du mot « Senegal ». Nous pensons que le nom de ce fleuve trouve son origine dans la mythologie africaine, même si cela nous semble moins évident aujourd’hui.

Formation du mot « Senegal »

En effet, la structure morphologique du mot « Senegal » renferme le terme « Rog sene » qui désigne le Dieu des « Serer », car, comme nous pouvons le constater, c’est à partir de « Rog sene », plus précisément sa dernière forme « sene » qui permute à l’initiale pour donner le mot /Sene-gal/ ; alors que l’élément « Rog », va, quant à lui, être soumis au même procédé morphologique avec la vélaire « g », en position finale, qui permute à l’initiale pour donner : /gor/. Ce procédé morphologique s’accompagne naturellement de dissimilation consonantique qui transforme « r » en « l », d’où : « -gal ». Le terme « gal » contenu dans le mot « Sene-gal » est augmentatif en langue pulaar. Il renvoie à la « grandeur », à l’image du Dieu « Rog sen » associé à « l’immensité » dans la religion « serer ». D’ailleurs, au « Fuuta », le fleuve « Senegal » est appelé « Maayo mawngo ». Le terme « mawngo » « grand » s’explique par la présence de « gal » dans le mot « Senegal ». Dans le mot « Sene-gal », on retrouve aussi le radical du serpent mythique « Ceenaba » (Ceen-aaba), (donc Caam-aaba) qui renvoie au « Ngaari maayo » ou « Jom maayo » génie tutélaire des pêcheurs « Subalɓe ». Leur chef porte le titre « Jaal-taaɓe », ce titre renvoie originellement au terme « gal » contenu dans « Sene-gal » « Senegaal », duquel on dérive le mot wolof : « gaal » voulant dire « pirogue ». Les formes « Gal » ou « Gaal » réfèrent au Dieu « Rog », à sa « grandeur », à son « immensité ».

Quant au mot « Cubb-allo » (singulier) ou « Sub-alɓe » (pluriel), il est obtenu à partir de « Caam-aaba », (car « b » et « m », même ordre phonétique, celui des labiales). Toujours, à partir des radicaux « cubb-allo » ou « Caam-aaba », on construit le mot « mool » pêcheur » en wolof , mais aussi les patronymes : « Maal », « Faal », « Wad » (par permutation des labiales « bb » ou « m » à l’initiale suivie de changement consonantique « s /c», sachant que « s » peut varier dans l’ordre des alvéolaires avec « l » ou « d » ). Quant au patronyme « Saar », il est issu de la base « Sen ». Toujours, avec la même base « sen », à travers sa variante « ser », on forme le mot « ceɗ-do »/ « ceɗɓe » « ceɓɓe » qui désigne la « caste guerrière » chez les « Haalpulaar », « Wolof », etc. D’ailleurs, les « Fulɓe » désignent généralement tous les noirs (qu’ils soient « Serer », « Wolof », « Soninke », « Bambara », etc.) par le qualificatif « Seɓɓe ».

Chez les Bambara, l’équivalent de « Rog sen » est « Maa Ngal-a », où l’on retrouve « Ngal » qui correspond à la forme augmentative « Gal » contenue dans le mot « Senegal ». En pulaar, c’est une classe nominale (« NGAL »), elle implique la notion de « grandeur », à l’image du Dieu « Rog » qui évoque « l’immensité ».

Ainsi, le terme associé au fleuve « Senegal » évoque le « divin » à travers « Rog sen ». Il définit la frontière symbolique, celui qui sépare les mondes : terrestre, aquatique et céleste. Il est la frontière du monde visible et invisible. Son espace divisé en « rewo » et « worgo », symbolise le « masculin » et le « féminin », comme le « bovidé hermaphrodite » sorti de ses eaux, mais également comme le Dieu « Rog » est l’incarnation « mâle » et « femelle » dans la religion traditionnelle serer. En pulaar, on a souvent recours au mot « Ndoogu » pour désigner le « ciel » dans sa partie horizontale. Or, dans le mot « ndoogu » (ndoog) (par alternance « r », « d », « nd »), on retrouve également la base issue de « Roog » qui désigne le Dieu « serer ». Le terme « ndoog-u » est relié au patronyme haalpulaar « Ndongo » d’origine serer. Quand « Rog » est « Geno» Pour les Fulɓe, Dieu est « Geno », l’Eternel. Il a crée le monde d’une goute de lait contenant les quatre éléments, qui a formé ensuite « le Bovidé hermaphrodite, symbole de l’univers ». « Geno » confia la garde de ses troupeaux à « Caamaaba », le Serpent mythique. Or, à titre de comparaison, nous pouvons constater que les termes « Geno » et « Caamaaba » utilisés par les Fulɓe peuvent être reliés à l’identique au dieu serer : « Rog sen », car : « Rog » = « Geno » « Sen » = « Caamaaba » (Ceen-aba).

En effet, les deux termes « Rog » et « Geno » ont un lien morphologique et sémantique évident. Ils renvoient, tous les deux, au Dieu « créateur ». A partir de « Rog », on forme « Geno » avec la vélaire « g » qui permute à l’initiale, cette permutation s’accompagne de dissimilation consonantique de « r » en « n », ce qui fait que « Rog » aboutit à « Geno ». L’évocation du Dieu « Rog » serer ou « Geno » fulɓe se constate aussi dans le nom de l’empire du « Ghana » (Gana), dont la construction morphologique rappelle « Geno ». Il en est de même de sa capitale « Kumbi Saleh », avec le terme « Kumbi » qui renvoie au berger de « Caamaaba », « Kumen » ; tandis que le terme « Saleh », qui signifie « saint », distingue le radical « Sal », issu de la base « Sen », laquelle renvoie au serpent mythique : « Ceen-aba », (donc à « Caamaaba »). Ce dernier est, en effet, le représentant de « Geno » sur Terre. Chez les « Serer », on observe la même relation symbolique, celle qui associe « Rog » à « sen ». « Rog » est par définition « inaccessible », il est à la fois « partout » et « nulle part ». Son « représentant » sur « Terre » est donc « sen ». Ce qui explique que ce dernier est présent à travers le nom des royaumes serer : (« Siin », « Salum »), leur fleuve sacré (« Siin », qui évoque le « Senegal »), leur « Saltige », leur patronyme (Sen, Sengor, Saar, Cub...).