Discussion:Fausses décrétales
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Postérité du texte, 2e §[modifier le code]
Bonjour. À la question « était-il vraiment crédible que le pape-martyr Clément Ier ait fondé la prééminence de certains sièges épiscopaux sur le fait que les païens, eux, avaient leurs archiprêtres dans ces mêmes villes ?», je réponds oui, tout-à-fait, puisque partout la classe sacerdotale chrétienne n'est que l'ancienne classe sacerdotale païenne. Il n'y avait guère de problèmes à cette conversion cité par cité, ou sacerdoce par sacerdoce, du moment que les sacerdotaux restaient les mêmes et les prérogatives locales les mêmes. Les problèmes aigus ne venaient pas des ex-sacerdoces païens mais des hérésies au sein du christianisme, sur des questions de doctrine, de version de l'histoire et de canonicité des textes fondamentaux. Saint Paul avait tout fait pour faciliter cette reconversion, et non pas conversion, des sacerdotaux païens. Que dès la fin du 1er siècle se posent des questions de prééminence sacerdotale est parfaitement normal si l'on admet que l'Empire romain était d'avance acquis au christianisme, à la seule condition qu'il réussisse. D'où le retrait jusqu'à Septime Sévère des empereurs romains : ce n'était pas à eux de s'exposer. Mais dès les événements de 66-70 en Judée Palestine on est fixé, événements bien évidemment liés aux débuts du christianisme, la non-adhésion des Juifs remettant en cause la réussite du Messie. De quel côté fut Rome ? De version païenne de ces événements, vous n'en avez pas. Et vous n'en avez pas parce qu'elle était d'avance la même que celle des chrétiens : une διήγησις / diếgêsis (prologue de Luc), racine ἡγέομαι / hégeomai, qui a donné hégémonie, la seule version autorisée. Le seul sacerdoce qui au final se sera levé contre sa reconversion chrétienne fut le sacerdoce juif, qui a préféré prendre fin. --Logospreférence (discuter) 30 mai 2015 à 22:53 (CEST)