Diamela Eltit
Naissance | |
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Nom de naissance |
Ana Diamela Nadine Eltit González |
Nationalité | |
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Activités | |
Période d'activité | |
Père |
Carlos Humberto Eltit González (d) |
Mère |
María Raquel González González (d) |
Conjoints |
Raúl Zurita (de à ) Jorge Arrate (depuis ) |
Distinctions | Liste détaillée Prix José-Donoso (d) () José María Arguedas Prize () Carlos Fuentes International Prize for Literary Creation in the Spanish Language (en) () Premio FIL de Literatura en Lenguas Romances (en) () Bourse Guggenheim |
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Lumpérica (d) |
Diamela Eltit est une écrivain et professeur d'espagnol chilienne, née le [1] à Santiago du Chili.
Biographie
[modifier | modifier le code]Née en 1947[2], Diamela Eltit obtient un diplôme universitaire de l'université catholique puis poursuit des études supérieures en littérature à l'université du Chili à Santiago[3]. En 1977, elle commence une carrière d'enseignante dans des écoles secondaires publiques de Santiago, puis en 1984, elle devient enseignante dans des universités au Chili. Ses années d'études supérieures puis d'entrée dans la vie active sont des années de bouleversement politique au Chili. En novembre 1970, Salvador Allende est devenu président, soutenu par une coalition de partis de gauche Unité populaire. En septembre 1973, il est renversé par des militaires commandés notamment par Augusto Pinochet, qui instaure une instaure une dictature, et reste au pouvoir jusqu'en mars 1990, où s'amorce une transition vers la démocratie. À partir de 1991, elle travaille aussi comme attachée culturelle à l’Ambassade chilienne au Mexique jusqu'en 1994[2].
Mais elle se consacre également à l'écriture et, durant la dictature, à la lutte contre la censure. Elle commence à publier durant la dictature et crée en 1975 un collectif d'artistes, le Colectivo de Acción de Arte[3],[4].
Dans ses romans, elle casse les modèles traditionnels de l’écriture à travers des ambiances sordides et des personnages marginaux en utilisant une narration marquée par un langage ambigu et des exaltations au corps de la femme blessée. En 1985, elle obtient une bourse Guggenheim pour la création littéraire][3], en 1995 une bourse de la Social Science Research Council[3], en 1995 le prix José-Nuez-Martín[3], et en 2020 le prix littéraire international Carlos Fuentes pour la création littéraire en langue espagnole[2].
Épouse du dirigeant socialiste historique Jorge Arrate, dont elle a soutenu la candidature à la présidentielle de 2009 sous l'égide de Juntos Podemos Más, elle est un membre de la génération affectée par le coup d'État du 11 septembre 1973 contre Salvador Allende, et une des représentantes emblématiques de la résistance des artistes durant cette période[4],[5].
En 2018, Diamela Eltit reçoit le prix national de littérature du Chili[6].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Romans
[modifier | modifier le code]- Lumpérica (1983) Publié en français sous le titre Lumpérica, traduit par Florence Olivier et Anne de Waele, Paris, Des Femmes, 1993 (ISBN 2-7210-0442-5)
- Por la patria (1986)
- El cuarto mundo (1988) Publié en français sous le titre Quart-monde, traduit par Alexandra Carrasco, Paris, Christian Bourgois éditeur, coll. « Fictives », 1992 (ISBN 2-267-01012-7)
- Vaca sagrada (1991)
- El infarto del alma (1994)
- Los vigilantes (1994)
- Los trabajadores de la muerte (1998)
- Mano de obra (2002)
- Puño y letra (2005)
- Jamás el fuego nunca (2007)
- Impuesto a la carne (2010)
- Antología Personal (2012)
- Fuerzas especiales (2013)
- Sumar (2018)
Essais
[modifier | modifier le code]- Elena Caffarena: El derecho a voz, el derecho a voto (México, 1993)
- Crónica del sufragio femenino en Chile (1994)
- Emergencias. Escritos sobre literatura, arte y política (2000)
- Signos vitales. Escritos sobre literatura, arte y política (2007)
- Réplicas. Escritos sobre literatura, arte y política (2016)
- A máquina Pinochet e outros ensaios (2017)
Autres publications
[modifier | modifier le code]- El padre mío (1989)
- El infarto del alma (1994)
- Antología personal (2012)
Références
[modifier | modifier le code]- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Diamela Eltit » (voir la liste des auteurs).
- (es) Acte de mariage de Diamela Eltit avec Raul Zurita, sur documentospublicos.cl.
- (es) Virginia Bautisra, « ‘Una luz en la oscuridad'; distinguen a la autora Diamela Eltit », Excélsior, (lire en ligne)
- Rubĺ Carreño Bolívar, « Eltit, Diamela [Santiago du Chili 1949] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 1417-1418
- David Jurado, « Chapitre V. Chili : la transition du « pacte » », dans Résilience des images et des récits : Catastrophe et terrorisme d’État en Argentine, au Chili et au Mexique, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753583030, DOI 10.4000/books.pur.142605, lire en ligne)
- Diego Zuñiga, « Les fils et la dictature », Libération, (lire en ligne)
- (es) « Diamela Eltit gana el Premio Nacional de Literatura 2018 », (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Pélage, Diamela Eltit : les déplacements du féminin ou la poétique en mouvement au Chili, Paris, l'Harmattan, coll. « Créations au féminin », 2011 (ISBN 978-2-296-56882-2)
Liens externes
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