Diaboléite

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Diaboléite
Catégorie III : halogénures[1]
Image illustrative de l’article Diaboléite
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Pb2CuCl2(OH)4
Identification
Couleur bleu
Système cristallin tétragonal
Classe cristalline et groupe d'espace 4mm - ditétragonale pyramidale P4mm
Clivage parfait sur {001}, faible.
Cassure conchoïdale
Habitus - Encroûtements - Forme des agrégats croûteux sur la matrice.

- Cristaux euédriques - se présente sous forme de cristaux bien formés montrant une bonne forme externe. - Granulaire - Se présente généralement sous forme de cristaux anédriques à subédriques dans la matrice

Faciès cristaux tabulaires {001}, avec un contour carré. Les cristaux sont hémimorphes ; la grande base est négative ; le pédion positif est absent ou très petit avec une surface quelque peu incurvée. Groupes subparallèles de plaques minces. Rarement prismes tétragonaux.
Échelle de Mohs 2,5
Trait bleu
Éclat adamantin
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω = 1,980, nε = 1,850
Biréfringence δ = 0,130 ; uniaxiale (-)
Pléochroïsme Dichroïsme (e) : bleu pâle ou blanc bleuté pâle.

Dichroïsme (w) : bleu foncé ou bleu profond.

Spectre d'absorption O > E, en fragments épais[2]
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 5,41–5,43 g/cm3 (mesuré), 5,48 g/cm3 (calculé)
Solubilité Complètement soluble dans l'acide nitrique

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La diaboléite est un minéral de couleur bleue de formule Pb2CuCl2(OH)4. Elle a été découverte en Angleterre en 1923 et nommée diaboleite, du mot grec διά et boléite, signifiant « distincte de la boléite »[3]. Le minéral a depuis été trouvé dans un certain nombre de pays.

Description[modifier | modifier le code]

Cristal de diaboléite provenant d'une occurrence de scories dans le district de Lávrio, Attique, Grèce (taille : moins de 1 mm)

La diaboléite est un cristal de couleur bleu foncé et bleu pâle en lumière transmise. Elle se présente sous forme de cristaux tabulaires jusqu'à 2 cm en taille[2], sous forme d'agrégats subparallèles, ou sous son habitus massif[4]. Les formes vicinales des cristaux tabulaires ont une section carrée ou octogonale et plus rarement présentent un hémièdre pyramidal[3].

Formation[modifier | modifier le code]

Les gisements de diaboléite se trouvent les minerais d'oxyde de manganèse, comme minéral secondaire dans les minerais d'oxyde de plomb et de cuivre et dans les scories exposées à l'eau de mer en association avec l'atacamite, la boléite, la calédonite, la cérusite, la chloroxiphite, l'hydrocérusite, la leadhillite, la mendipite, la paratacamite, la phosgénite et la wherryite.

Pour une étude de 1986, des cristaux de diaboléite jusqu'à 0,18 mm en taille ont été synthétisés en utilisant deux méthodes différentes. L'étude a démontré que la diaboléite est une phase à basse température, stable dans des conditions hydrothermales à des températures inférieures à 170 °C. À des températures plus élevées, le premier minéral stable à se former est la cumengéite[5].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1923, la diaboléite a été découverte dans la mine Higher Pitts dans les Collines de Mendip du Somerset, en Angleterre, et décrite par L. J. Spencer et E. D. Mountain[6]. L'étude de la boleite, un minéral similaire, laissait perplexe à l'époque et ce nouveau minéral n'a fait qu'aggraver la difficulté. Comme le matériel disponible était insuffisant pour une étude complète, Spencer et Mountain l'ont nommée diaboleite, [« distinct de la boleite »], par "désespoir"[7].

La diaboléite a été accepté par antériorité en tant que minéral valide par l'Association minéralogique internationale, l'IMA, tel qu'il a été décrit avant 1959 et doté du symbole Dbol[3].

Gisements[modifier | modifier le code]

La diabolite a été découverte depuis en Australie, en Autriche, au Chili, en France, en Allemagne, en Grèce, en Iran, en Italie, en Russie, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Le matériel de référence est conservé au Musée d'histoire naturelle de Londres et au Musée national d'histoire naturelle des États-unis à Washington[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Diaboleite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  3. a b c et d (en) « Diaboleite », sur Mindat.org (consulté le )
  4. (en) « Diaboleite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  5. Winchell et Wenden 1968, p. 234.
  6. Spencer et Mountain 1923, p. 78.
  7. Spencer et Mountain 1923, p. 79.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lectures complémentaires[modifier | modifier le code]

  • (en) Mark A. Cooper et Frank C. Hawthorne, « Diaboleite, Pb2Cu(OH)4Cl2, a defect perovskite structure with stereoactive long-pair behavior of Pb (super 2+) », The Canadian Mineralogist, vol. 33, no 5,‎ , p. 1125–1129 (lire en ligne) Inscription nécessaire
  • (en) Charles Palache, « Diabloeite from Mammoth Mine, Tiger, Arizona », The American Mineralogist, Mineralogical Society of America, vol. 26, no 10,‎ , p. 605–612 (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :