Conscience (roman)

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Conscience
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Conscience est un roman d'Hector Malot publié en 1888.

Résumé[modifier | modifier le code]

À la fin du XIXe siècle, le médecin Victor Saniel doit 3 000 F à son tapissier. L'usurier Caffié ne peut lui prêter de l'argent. La maîtresse de Saniel, Philis, vient diner avec lui, mais il n'a que du pain. Il lui avoue ses problèmes. Saniel tue Caffié de façon préméditée, en théorisant son acte avant de le commettre, et le tue avec brutalité, pour éloigner les soupçons[1],[N 1] et lui dérobe 35 000 F. Florentin, le frère cadet de Philis et ancien clerc de Caffié, est arrêté car il s'était rendu chez ce dernier juste avant sa mort. Saniel se rase les cheveux et la barbe pour ne pas être reconnu par une femme qui habite en face de la maison de Caffié et qui l'a vu fermer les rideaux avant qu’il ne commette son meurtre. Florentin est condamné à 20 ans de travaux forcés et déporté au bagne en Nouvelle Calédonie. Saniel épouse Philis. Mais il parle pendant son sommeil et elle le quitte sans rien dire.

Analyse[modifier | modifier le code]

Conscience forme un diptyque romanesque avec Justice, publié l'année suivante en 1889, qui met de nouveau en scène Victor Saniel : les deux romans mettent en scène ce médecin, confronté au crime et à ses conséquences juridiques et morales ; dans Justice, Saniel est accusé de deux meurtres qu'il n'a pas commis ; il se suicide pendant son procès quand il comprend qu'il va être condamné à mort[1].

Éditions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anatole France, « Les criminels (à propos du nouveau roman de M. Hector Malot, Conscience », Le Temps,‎ , p. 2.
  • Ivan Kiriow, « Hérédité et atavisme criminel dans les romans d’Hector Malot », Arts et Savoirs, no 7,‎ (lire en ligne Accès libre).
  • Charles Renouvier, « L’Homme criminel de Cesare Lombroso et le criminel systématique de deux romans récents[N 2] », La Critique philosophique, t. II, no 9,‎ , p. 193-215.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Cafflé étranglé, ce ne serait pas sur un médecin que les soupçons se porteraient, ce serait sur une brute ; quand les médecins veulent tuer quelqu’un, ils opèrent savamment par le poison ou toute autre mort scientifique ; les brutes y vont brutalement ; le meurtre dit la profession de l’assassin ».
  2. Il s'agit de Conscience et de Crime et Châtiment de Dostoïevski, dont la traduction française est parue en 1885.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ivan Kiriow 2016.

Liens externes[modifier | modifier le code]