Cheval de dressage français

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Cheval de dressage français
Région d’origine
Région Drapeau de la France France
Caractéristiques
Morphologie Cheval de sport
Autre
Utilisation Dressage

Le cheval de dressage français est un registre généalogique (stud-book) de chevaux sélectionnés sur leur aptitude au sport équestre du dressage, issus d'une sélection française démarrée durant les années 1980. Ce registre est ouvert en 2020 aux nouvelles inscription de chevaux issus de croisements avec le Lusitanien. Un cheval de dressage français doit comporter plus de 12,5 % d'origine Lusitanien, sans être pour autant un pur Lusitanien.

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après Sylvain Massa, l'idée de sélectionner cette race lui est venue durant les années 1970, en observant les chevaux de race Lusitanien en compétition de dressage, et en constatant qu'ils manquent de propulsion[1]. Il acquiert sa première jument en 1979, et élève en pure race lusitanienne pendant une quinzaine d'années[1]. Il croise ensuite sa jumenterie sélectionnée sur la discipline du dressage avec des étalons hollandais, allemands et belges, afin d'augmenter la propulsion[2].

Les croisements entre le Lusitanien et d'autres races deviennent de plus en plus fréquents[3], passant d'une dizaine par an dans les années 2000, à une centaine annuellement en 2020[4]. D'après l'éleveur Philippe Ferrand, c'est probablement l'acquisition de ces chevaux de dressage de croisements par des acheteurs non-français qui a motivé la création d'un stud-book spécifique[3]. Les éleveurs français inscrivent jusqu'alors les chevaux issus de ces croisements au stud-book du cheval portugais de sport (CPD) ou en Origines constatées, ce qui ne permet pas d'identifier ces chevaux comme issus d'élevages situés en France[3].

Le registre généalogique du cheval de dressage français (abrégé CDF) est officiellement agréé par le Ministère de l’Agriculture le [5],[3].

Description[modifier | modifier le code]

Le cheval de dressage français est comparé au cheval portugais de sport (CPD), issu comme lui de croisements entre le Lusitanien et d'autres races[3]. D'après la présidente de France Dressage Caroline Rioche, la différence entre ces deux races porte sur le fait que le cheval de dressage français est sélectionné spécifiquement sur la discipline du dressage[3].

Sélection[modifier | modifier le code]

La sélection est conduite par l'Association française du cheval de dressage[6]. Pour être admis au stud-book CDF, un cheval doit avoir 12,5 % d'origines lusitaniennes ou plus, et être issu de reproducteurs approuvés dans la discipline du dressage[7].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Comme son nom l'indique, le cheval de dressage français est sélectionné sur son aptitude au dressage. Cependant, une partie de ces chevaux sont vendus à des cavaliers amateurs[2].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

L'élevage du CDF est pratiqué en France par des élevages tels que l'élevage Massa, le Haras de la Gesse, le Haras du Coussoul et le Haras des Frette[7]. Le CDF a notamment été présenté au public lors du salon Equita'Lyon de 2021[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Germain 2021, p. 89.
  2. a et b Germain 2021, p. 92.
  3. a b c d e et f Élodie Muller, « Le studbook CDF débarque en France ! », sur www.leperon.fr, L'Éperon, (consulté le ).
  4. « La France se dote de son studbook de dressage : le CDF », sur Dressprod, (consulté le ).
  5. « Un nouveau Stud-book pour les Chevaux de Dressage Français - Actualités », sur Société hippique française, (consulté le ).
  6. Admin, « Caroline Rioche - le Cheval de Dressage Français : un véritable savoir-faire français », sur Dressprod, (consulté le ).
  7. a et b Germain 2021, p. 91.
  8. Adèle Vaupré, « Vidéo : Découvrez la race du Cheval de Dressage Français », sur Cheval Magazine, (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Delphine Germain, « Le cheval de dressage français », Cheval Magazine, no 594,‎ , p. 88-93