Charles Paulus Bélanger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Charles Paulus Belanger
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Distinction
Abréviation en botanique
Bél.Voir et modifier les données sur Wikidata

Charles Paulus Bélanger, né à Paris le et mort le au jardin botanique de Saint-Pierre (Martinique), qu'il dirigeait depuis trente ans, est un botaniste et naturaliste français[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le dans le 10e arrondissement de Paris, Charles Paulus Bélanger est le fils de Charles Bélanger, sergent-major au 10e régiment d'infanterie légère et de Marie Madeleine Noël[2].

Médecin à Saint-Germain-des-Prés, il épouse en 1833 Marie Anastasie Beffroy, fille d'un receveur de l'enregistrement[3], puis en 1841 Jane Stewart, propriétaire à Clichy-sous-Bois[4].

Il décède le 18 novembre 1881 au jardin botanique de Saint-Pierre, à la survivance de son épouse[5]. Il était le beau-frère d'Esprit Rigaud, maire du 6e arrondissement de Paris durant les années 1870.

Carrière[modifier | modifier le code]

Bélanger se voue de bonne heure à l'étude des sciences naturelles.

En 1825, nommé directeur du jardin botanique de Pondichéry, il quitte la France par la route pour les Indes orientales, en compagnie d'Eugène Panon Desbassayns de Richemont qui vient d'être désigné gouverneur des établissements français de l'Inde. Bélanger doit mettre à profit ce long voyage pour réunir de nombreux documents ethnographiques et de précieuses collections.

Il traverse l'Allemagne, la Pologne, la Russie méridionale, la Géorgie et les provinces persanes sous la domination russe ; pénétrant ensuite dans la Perse proprement dite, il en explore du nord au sud la partie occidentale, s'embarque à Bouchir, fait une courte relâche à Mascate, débarque à Bombay, visite l'Ile d'Élepkanta, fait pendant trois mois des recherches très fructueuses sur la côte de Malabar, franchit les Gâtes occidentales, traverse la péninsule en deçà du Gange par Maïssour et arrive à Pondichéry à la fin de mars 1e826 après un voyage de quatorze mois.

Une fois établi à Pondichéry où il dirige la création d'un jardin botanique, Bélanger fait trois grandes excursions : l'une dans le Carnate et sur la cote de Coromandel, l'autre au Bengale et dans le pays des Birmans, la troisième à Java.

En 1829, un rapport présenté à l'Académie des sciences par Frédéric Cuvier et signé par MM. Geoffroy Saint-Hilaire, Latreille, Duméril, Desfontaines, de Mirbel et Cassini, rend compte en termes élogieux des travaux de Bélanger. À la même époque, Abel de Rémusat et Eugène Burnouf rendent compte à l'Académie des inscriptions et belles-lettres des succès obtenus par Bélanger dans ses recherches relatives à l'ethnographie et à la littérature orientale, en décrivant les collections qu'il a soumises à leur examen.

En 1832, Bélanger reçoit pour ses travaux scientifiques la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

En 1850, il est chargé de la direction du jardin botanique de la Martinique qu'il transforme rapidement en un établissement scientifique important. Ce jardin devient grâce il lui un précieux entrepôt de plantes rares et le seul de nos colonies où les établissements similaires de la métropole puissent s'approvisionner.

Pendant son séjour à la Martinique, M. Bélanger ne cesse d'enrichir de ses collections nos musées nationaux ; et, comme commissaire des expositions coloniales, il donne un remarquable éclat aux expositions de cette colonie à Paris.

Promu officier de la Légion d'honneur en 1878, pour la part qu'il a prise à l'exposition universelle, il doit encore à son séjour à la cour du roi de Perse, Abbaz-Mirza, lors de son voyage aux Indes, la croix de commandeur de l'ordre du Lion et du Soleil.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Charles Bélanger et al., Voyage aux Indes orientales, par le nord de l'Europe, les provinces du Caucase, la Géorgie, l'Arménie et la Perse, suivi de détails topographiques et autres sur le Pégou, les îles de Java, de Maurice et de Bourbon, sur le Cap de Bonne-Espérance et Sainte-Hélène, pendant les années 1825, 1826, 1827, 1828 et 1829 (4 tomes et 3 tomes d'atlas. Présentation avec un rapport verbal par F. Cuvier à l'Académie royale des sciences sur la partie zoologique du voyage aux Indes-Orientales de M. Bélanger), Paris, impr.-éd. Arthus Bertrans, 1834-1838 (présentation en ligne).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Numa Broc, Dictionnaire illustré des explorateurs et grands voyageurs français du XIXe siècle, t. II : Asie, Paris, éds. du CTHS, , 452 p. (ISBN 2-7355-0233-3), p. 20-21.
  2. Familysearch, état civil reconstitué des naissances, Paris, naissances - (dans page 2), vue 826/2692, acte du 9 prairial an 13 : naissance le 7 prairial an 13, , à Paris 10e, de Charles Paulus Bélanger, de parents mariés à Paris en 1798.
  3. Familysearch, état civil reconstitué des mariages, Paris, mariages -, vue 2051/2453, acte de mariage du à Saint-Germain-des-Prés entre Charles Paul Bélanger, médecin et Marie Anastasie Beffroy, veuve.
  4. Familysearch, état civil reconstitué des mariages, Paris, mariages -, vue 13/2372, acte de mariage du entre Charles Paul Bélanger, propriétaire demeurant 15 rue Saint-Germain-des-Prés, et Jane Stewart, propriétaire demeurant à Clichy-sous-Bois.
  5. Archives nationales d'outre-mer, Martinique, Saint-Pierre, décès 1881, vue 736, acte no 1933 du  : décès au Jardin Botanique de Saint-Pierre du Charles Paulus Bélanger, directeur, commissaire des expositions, officier de la Légion d'honneur, 76 ans, né à Paris, domicilié à Saint-Pierre, époux de Jane Stewart, âgée d'environ 50 ans, demeurant en Suisse.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bél. est l’abréviation botanique standard de Charles Paulus Bélanger.

Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI