Chapelle Sainte-Barbe de Bruay-la-Buissière
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façade en brique |
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La chapelle Sainte-Barbe est une chapelle située à Bruay-la-Buissière dans le Pas-de-Calais en France.
Histoire
[modifier | modifier le code]La chapelle Sainte-Barbe est construite pour servir de chapelle à l'ouvroir Sainte-Barbe de Bruay-en-Artois tenu par les sœurs des corons. Dédiée à sainte Barbe, patronne des mineurs, elle a été construite en 1862[1] près de la nouvelle cité minière de la fosse no 1, pour répondre aux besoins de la nouvelle population ouvrière des corons, et en particulier des femmes à qui l'ouvroir offrait du travail, puis un petit hôpital est construit à droite de la chapelle à qui la chapelle sert aussi de lieu de culte. Elle est bénie en 1899 par Mgr Williez[2]. Bruay comptait à l'époque moins de vingt mille habitants.
D'après la convention signée entre la France et la Pologne en 1919, la France se met à accueillir en masse une immigration polonaise pour travailler dans les mines, la population masculine française ayant été décimée par la guerre[3]. Cet accueil s'effectue à condition que la France s'engage à construire des lieux de culte pour les Polonais. En attendant la construction d'une chapelle polonaise à Bruay (la chapelle du Sacré-Cœur en 1930), ainsi que deux autres chapelles à la cité no 5 et à la cité no 30, plus une autre église à Houdain[4], la chapelle Sainte-Barbe sert de lieu de culte à la Mission catholique polonaise œuvrant dans la région.
En 1934, l'hôpital Sainte-Barbe est construit cette fois-ci en face de la chapelle, le long de la rue, et sert à soigner les maladies respiratoires des mineurs. Il ferme en 2006 et ses services déménagent à Divion, à la polyclinique de l'Artois. L'édifice est transformé en conservatoire de musique.
De nos jours, la chapelle a été désaffectée au culte et sert de lieu d'expositions, de concerts et de répétition pour l'école de musique.
Description
[modifier | modifier le code]De style néo-roman, la chapelle de briques est remarquable par sa toiture aux tuiles vernissées multicolores. Elle ne possède ni transept, ni bas-côté et comporte six travées éclairées par des fenêtres géminées à œil-de-bœuf. Un petit clocheton surplombe la façade. À l'intérieur, la tribune repose sur une charpente de bois.
La chapelle située en centre-ville (près de l'hôtel de ville) abrite aujourd'hui des manifestations culturelles, expositions et concerts[5],[6].
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Détail du clocheton.
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L'ancien ouvroir des sœurs.
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Un des arcs de plein-cintre de briques colorées, au dessus d'une fenêtre géminée.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la religion :
- Un photo de la première communion des enfants polonais, Bruay. Le Prélat Wincenty Helenowski (Gach-Helenowski; 8 mars 1893 - 23 septembre 1980) photographié assis au deuxième rang, le troisième sur la gauche (le deuxième est le prochain Évêque de Kielce, Pologne, l'abbé Czesław Kaczmarek, 15 avril 1895 - 26 août 1963)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Histoire de la chapelle.
- L'Écho de Bruay.
- L'abbé Czeslaw Kaczmarek, L'émigration polonaise en France après la guerre (thèse de doctorat de Sciences sociales et politiques), Lille, Imp. Berger-Levrault, , XII-517 p., texte imprimé (BNF 32295948).
- Mission catholique polonaise de Bruay-la-Bussière.
- Exposition de maquettes évoquant l'histoire de la mine, cf. « Bruay-la-Buissière : “Maximine” met les mines en maquettes », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- Matthieu Botte, « Bruay-la-Buissière : Bruay Initiative se réorganise et invite l’art contemporain à Ste-Barbe », La Voix du Nord, (lire en ligne).