Château d'Aniès
Château d'Aniès Château d'Agnès | ||||
Période ou style | Médiéval | |||
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Type | Château-fort | |||
Début construction | XVIe siècle | |||
Fin construction | XVIe siècle | |||
Propriétaire actuel | Privé | |||
Coordonnées | 44° 04′ 21″ nord, 2° 01′ 05″ est | |||
Pays | France | |||
Région historique | Languedoc | |||
Région | Occitanie | |||
Département | Tarn | |||
Commune | Saint-Marcel-Campes | |||
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Le château d'Aniès, ou château d'Agnès, est un château-fort situé à Saint-Marcel-Campes, dans le Tarn, en région Occitanie (France). C'est un petit château élevé au XVIe siècle, mais construit sur les vestiges d'une bâtisse fortifiée bien plus ancienne.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origine
[modifier | modifier le code]En janvier 1212, durant la croisade contre les albigeois, Simon de Montfort, chef des croisés, se dirige vers Saint-Marcel-Campes sur le conseil de l'abbé Arnaud Amaury. La petite cité fortifiée, en bordure du Cérou, est dirigée par Géraud de Pépieux, fidèle du comte Raymond VI de Toulouse[1],[2].
Le chef des croisés, en compagnie du vicomte de Bruniquel, Baudouin de Toulouse[1], aurait alors séjourné au château primitif d'Aniès, qui existait donc avant même le XIIIe siècle[3]. Le site d'Aniès était un emplacement tactique, qui offrait un point de vue intéressant sur la cité, alors ralliée à la cause cathare. Il mène donc le siège Saint-Marcel-Campes, avec une centaine d'hommes d'armes, siège qui dure de janvier à mars 1212[4]. Néanmoins, il doit abandonner le blocus face au comte Raymond-Roger de Foix et ses quelque 500 soldats[1].
Le château actuel
[modifier | modifier le code]On ne trouve alors plus d'élément historique sur l'édifice, du moins jusqu'au XVIe siècle, date de construction du château actuel[3]. Une prétendue Dame Agnès aurait marqué l'histoire du château, sans qu'il n'en demeure de preuves historiques, expliquant le nom de l'édifice[5].
Architecture
[modifier | modifier le code]Le château d'Aniès se compose d'un corps de logis rectangulaire sur trois étages, et possède deux tours circulaires. La première se trouve au milieu de la façade Sud, contient un escalier à vis, et sert aussi de porte d'entrée à la bâtisse. Cette tour est défendue par plusieurs bouches à feu, et deux meurtrières protègent l'accès à la porte. La seconde tour, à l'angle Nord-Est, comporte elle aussi un escalier à vis. Elle est percée de nombreuses meurtrières qui, de par leurs orientations, offrent la possibilité de défendre chaque côté sans angle mort. Elle possédait auparavant de grandes fenêtres à meneaux, aujourd'hui murées, et présente une bretèche. Depuis cette tour part un mur de refend scindant la demeure en deux[3].
L'ensemble du domaine, le château et ses dépendances, était anciennement ceint d'un large fossé sur le côté Nord[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Claude “de” Vic et Devic, Histoire générale de Languedoc: avec des notes et les pièces justificatives, Édouard Privat, (lire en ligne)
- Élie-A. Rossignol, Monographies communales ou etude historique statistique, historique et monumentale du departement du Tarn: Arrondissement de Gaillac ; Tome 3. Canton de Cordes. Canton de Vaour. Canton de Castelnau-de-Montmiral, Delboy, (lire en ligne)
- Philippe Cros et Philippe Mointron, Châteaux, manoirs et logis: Le Tarn, Édition Patrimoines & médias, (ISBN 978-2-910137-44-1, lire en ligne)
- (en) Peter Fraser Purton, A History of the Early Medieval Siege, C. 450-1220, Boydell & Brewer Ltd, (ISBN 978-1-84383-448-9, lire en ligne)
- Jean-Gabriel Jonin, Cordes sur Ciel, ou, L'échine du dragon: La cité cathare, Editions de Mordagne, (ISBN 978-2-9505809-0-0, lire en ligne)