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Caroline-Félicie Peytavin

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Caroline-Félicie Peytavin
Thomas Couture, Madame l'Amirale Bruat, étude pour Le Baptême du Prince Impérial, vers 1856, peinture à l'huile sur toile, 55 × 46 cm, château de Compiègne.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
Saint-PrimVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Conjoint
Vue de la sépulture.

Caroline-Félicie Peytavin, dite l'Amirale Bruat (Aix-en-Provence, - Saint-Prim, ), est une dame française qui fut gouvernante du prince impérial sous le Second Empire.[réf. nécessaire]

Connue dans la société provençale de la Monarchie de Juillet pour sa beauté, son éducation soignée et sa fortune, Caroline Peytavin fut présentée par la veuve de l'amiral de Rigny à l'un de ses protégés, Armand-Joseph Bruat, lors de son passage à Marseille en 1841[1].

Leur mariage eut lieu à Paris à la fin de la même année. Elle suivit son époux dans plusieurs de ses commandements, notamment aux îles Marquises.

Le ménage eut quatre enfants, dont Marguerite-Adèle-Marie Bruat (1844-1928), épouse du dernier duc de Padoue. La femme de lettres Victorine Monniot fut l'institutrice de ses filles[2].

L'amiral Bruat mourut du choléra en 1855 lors de la campagne de Crimée.

Lorsque la Maison des Enfants de France fut instituée, le , en prévision de la naissance du prince impérial, Napoléon III choisit la veuve de l’amiral pour gouvernante. Elle remplit cette fonction entre 1856 et 1863, date à laquelle l'éducation du Prince Impérial fut confiée à un gouverneur masculin.

Le peintre Thomas Couture fit plusieurs études préparatoires de l'amirale Bruat, aujourd'hui à Compiègne, pour son tableau (inachevé) Le Baptême du Prince Impérial[3]. Madame Carette, lectrice de l'Impératrice Eugénie, décrit l'Amirale Bruat de la façon suivante dans ses Souvenirs : « Avec son visage de madone, son beau profil noble et fier, elle ressemblait à l'ange de la patrie placé près de ce berceau. Le Prince toute sa vie lui garda une tendre affection. Il lui écrivait souvent[4]. »

L'intervention de l'amirale Bruat entraîna la réouverture de la grotte de Lourdes aux fidèles en 1858. Par son entremise le conseil d’administration de L'Œuvre des Écoles d'Orient, plus connue actuellement sous le nom de L'Œuvre d'Orient a trouvé son président en la personne de vice-amiral Edmond Jurien de La Gravière en 1869 [5]. Elle resta fidèle à la famille impériale après la chute du Second Empire et se consacra à des œuvres de charité, notamment à Lourdes.

Elle mourut à l'âge de 77 ans chez son gendre Boissieux, au petit château de Saint-Prim dans l'Isère, et fut ensuite inhumée dans le caveau Bruat au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Notes et références

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  1. Georges Benoit-Guyod, Bruat, Amiral de France, Paris, André Bonne, , p. 181.
  2. Madeleine Lassère, Victorine Monniot ou L'éducation des jeunes filles au XIXe siècle : entre exotisme et catholicisme de combat, Paris, L'Harmattan, , 175 p..
  3. Alain Galoin, « « Le Baptême du Prince impérial », Histoire par l'image » (consulté le ).
  4. Madame Henri Carette, Souvenirs intimes de la Cour des Tuileries, vol. 1, Paris, , p. 213.
  5. Voir le procès-verbal de la séance du 20 février 1869 du Conseil Général de l’Œuvre des Écoles d’Orient.