Aller au contenu

Bibliothèque communautaire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 15 octobre 2021 à 18:23 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Tiers lieu 2e génération: La bibliothèque municipale de Vancouver (VPL) (Colombie-Britannique, Can.)

La bibliothèque communautaire est un modèle de service de bibliothèque qui se concentre sur l’inclusion sociale, se concentrant sur les communautés considérées exclues.[1]

Description

Ce modèle de service des bibliothèques est considéré comme étant la seconde génération des bibliothèques dites « tiers lieux » et se concentre sur la création de programme en partenariat avec les organismes communautaires[2]. Les bibliothèques suivant ce modèle se concentrent sur l’aspect humain, dévouant une large portion de leurs ressources et espaces aux activités stimulant l’intégration sociale, l’échange et la collaboration et travaillent activement avec les diverses organisations sociales et communautaires de leurs territoires[3].

Son principal objectif est l’inclusion des minorités et la prise en compte des besoins informationnels de tous les membres de sa communauté, sans exclusion. Pour ce faire, le modèle encourage l’écoute active des besoins et expériences réels des usagers, la planification d’activités et de programmes en collaboration étroite avec la communauté et la réactivité à la suite des commentaires et suggestions des usagers[4].

Il existe également une « boîte à outils » créée dans le cadre du projet « Working Together » initié par la bibliothèque publique de Vancouver (Canada) en 2004[5]. Elle a pour objectif d’aider et de guider les bibliothécaires désirant mettre en place des services se concentrant sur les communautés considérées exclues ou en marge de la majorité. Parmi les groupes que le projet vise, on retrouve ceux vivant dans la pauvreté, les personnes âgées, les sans-emplois, les regroupements ethniques et culturels minoritaires, ceux exclus dû à une maladie, une situation à risque et ceux ayant une basse littératie[4].

Ce modèle de bibliothèque s’imbrique dans la mentalité présentée par David Lankes que les bibliothèques modernes devraient tendre davantage vers l’équité que l’égalité envers ses usagers, autant dans ses services que ses infrastructures et dont les éléments devraient être dictés par les besoins et les spécificités de ses communautés desservies et non par les bibliothécaires[6].

Notes et références

  1. Pateman, John, 1956-, Developing Community-Led Public Libraries : Evidence from the UK and Canada, Ashgate Publishing Limited, [2013] (ISBN 1-4094-4207-1, 978-1-4094-4207-3 et 978-1-283-90194-9, OCLC 823170168, lire en ligne)
  2. Christophe Abrassart, Philippe Gauthier, Sébastien Proulx et Marie Martel, « Le design social : une sociologie des associations par le design ? Le cas de deux démarches de codesign dans des projets de rénovation des bibliothèques de la Ville de Montréal », Lien social et Politiques, no 73,‎ , p. 117–138 (ISSN 1204-3206 et 1703-9665, DOI https://doi.org/10.7202/1030954ar, lire en ligne, consulté le )
  3. Marie Martel, « Modéliser la maison des communs : l’évaluation de l’impact des fab labs en bibliothèque », Documentation et bibliothèques, vol. 64, no 2,‎ , p. 23–30 (ISSN 0315-2340 et 2291-8949, DOI https://doi.org/10.7202/1059158ar, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Judith Hare, « Community-Led Librairies : The working together project », sur ifla.org, (consulté le )
  5. (en) Brian Campbell, « Community-Led Libraries Toolkit », sur vpl.ca, (consulté le )
  6. Lankes, R. David, 1970- et Traduction de : Lankes, R. David, 1970-, Exigeons de meilleures bibliothèques : plaidoyer pour une bibliothéconomie nouvelle (ISBN 978-2-924925-06-5 et 2-924925-06-1, OCLC 1063918770, lire en ligne)