Barbara (peintre)

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Barbara
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Olga Biglieri ScurtoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Olga BiglieriVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
BarbaraVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Mouvement

Olga Biglieri Scurto, connue sous le pseudonyme de « Barbara » (Mortara, - Rome, ), est une peintre italienne du futurisme. Elle est l'une des les trois femmes membres du futurisme (avec Regina Cassolo Bracchi et Benedetta Cappa) et du mouvement de l'aéropeinture[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Olga Biglieri Scurto est née le à Mortara en Lombardie et grandit près de Novare, où son père possède une ferme. Elle commence à peindre à l'âge de onze ans[2] et a étudié pour devenir pilote aérienne en Italie[3].

Elle s'associe aux peintres futuristes et ses œuvres sont acclamées par Filippo Tommaso Marinetti, fondateur du mouvement futuriste, après que ce dernier découvre les peintures de Biglieri para hasard dans une vitrine[2].

Elle travaille sous le pseudonyme de « Barbara ». Comme les autres artistes du mouvement de l'aéropeinture, elle inclut des avions dans ses peintures ; c'est ainsi que son tableau Aeropittura di città (1939) est sélectionné pour la 22e Biennale de Venise. Le sujet principal de ce tableau est un avion, mais sa composition disparaît dans deux formes dimensionnelles[3].

Ses œuvres sont importantes car elles prouvent que cette peintre femme a pu trouver une place dans l'image futuriste homme/machine, pour créer une superdonna et une relation femme/machine[4].

Elle s'est mariée avec le peintre et poète Ignazio Scurto en 1939 et a pris en charge leurs enfants pendant la deuxième guerre mondiale. Son mari est mort en 1954[2]. Après une longue période de pause, lors de laquelle elle s'est retirée au Val d'Ossola pour écrire de la littérature infantile, Biglieri travaille comme journaliste de mode[2]. Au début des années 1960, elle anime une émission radio populaire sur Rai Radio 1, Stella Polare, où elle donne des conseils de mode[5].

L'intérêt de Biglieri pour l'art est ranimé par sa rencontre avec l'artiste suédoise Gosta Liljestrom in 1964. En 1986, sa sculpture Peace Tree est installée de façon permanente dans les jardins du musée du mémorial de la Paix de Hiroshima.

En 1998, elle est le sujet d'une biographie écrite par Francesca Brezzi, Quando il futurismo è donna: Barbara dei colori[6].

Barbara meurt à Rome en 2002[2].

Conservation et expositions[modifier | modifier le code]

En 2009, l'un de ses tableaux a fait partie d'une exposition à New York[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Futurismo: e' morta Biglieri, 'aeropittore' con Marinetti. Aveva 86 anni, fu la prima donna aviatrice », sur adnkronos.com (consulté le ).
  2. a b c d et e (it) Paolo Balmas, « Barbara (Olga Biglieri) », sur 150anni.it.
  3. a b et c (en) Giancarlo Carpi, « Futuriste: Women in Art and Literature », New York, Casa Italiana Zerilli-Marimò, (consulté le )
  4. (en) Elza Adamowicz et Simona Storchi, Back to the Futurists : The avant-garde and its legacy, Manchester University Press, , 304 p. (ISBN 978-1-5261-0200-3, lire en ligne), p. 35.
  5. (it) « Tutti gli artisti che vissero ed animarono Casa Bossi », sur buongiornonovara.com, (consulté le ).
  6. (it) « Présentation du livre », sur libreriadelledonnefirenze.blogspot.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (fr) Francesca Brezzi, Quand le futurisme est femme : Barbara des couleurs, 2010.
  • (fr) Bénézit, 1999.
  • (it) Claudia Salaris, Laura Iamurri (dir.), L'arte delle donne: nell'Italia del Novecento, Sabrina Spinazzé, p. 64.
  • (it) Lia Giachero, Maria Antonietta Trasforini (dir.), Donne d'arte: storie e generazioni, p. 50.
  • (it) Paola Cassinelli, Futurismo, p. 54.
  • (it) Filippo Tommaso Marinetti, Glauco Viazzi, Collaudi futuristi, p. 169.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]