Bain parasiticide

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Immersion d’un ovin dans un bassin spécialement conçu pour contenir le bain parasiticide.

Le bain parasiticide ou sheep dip[1] — également connu au XIXe siècle en France sous l'appellation « bain Bigg[2] ou encore bain d’acide arsénieux[3] voire bain arsénical pour la gale du mouton[3] » — est une pratique d'élevage consistant en une immersion, brève mais intégrale, des moutons et ovins dans un excipient liquide à base d’insecticides et de fongicides. Les bergers et agriculteurs recourent à cette technique prophylactique à dessein de protéger leurs cheptels contre les parasitoses d’acariens (Psoroptes ovis), mouches à viande, tiques et poux.

Histoire[modifier | modifier le code]

La première formule est élaborée en 1830 par un certain George Wilson basé à Coldstream en Écosse[4]. Sa composition contient alors de la poudre d’arsenic qui se voit exportée par bateau à vapeur depuis la ville voisine de Berwick-upon-Tweed[4]. L'un des labels les plus en vogue à l’époque — développé en 1852 par le vétérinaire et industriel William Cooper de Berkhamsted au Royaume-Uni — porte le nom de son inventeur : Coopers Dip[5].

Conception[modifier | modifier le code]

Transit collectif de moutons via un bain parasiticide effectué dans la localité rurale australienne de Yandilla (en) en 1898.

Le produit est disponible sous forme de poudres, pâtes, solutions ou suspensions solubles. Le terme sheep dip s’applique autant au macérat qu’au bain chimique aqueux via lequel chaque ovin transite brièvement.

Il existe deux catégories de formules, respectivement à base de :

  1. composés organophosphorés, dont les apports s’avèrent particulièrement toxiques pour les humains qui pourraient s’y trouver exposés, ne fût-ce qu’à doses minimes, eu égard à leurs pénétrations transcutanées cumulativement délétères[6] ;
  2. pyréthroïdes synthétiques[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Bain parasiticide — Sheep dip », TERMIUM Plus,‎ (lire en ligne)
  2. Journal de l’agriculture de la ferme et des maisons de campagnes, de la zootechnie, de la viticulture, de l’horticulture, de l’économie rurale et des intérêts de la propriété, vol. 5 (no 1 à 2), (lire en ligne), p. 706
  3. a et b Henri-Mamert-Onésime Delafond, Jean-Louis Lassaigne, Traité de l’histoire naturelle et médicale des substances employées dans la médecine des animaux domestiques : théorique et pratique ; Suivi d’un Traité élémentaire de pharmacie vétérinaire, Paris, Béchet jeune et Labé, , 628 p. (BNF 30746164, lire en ligne), p. 505
  4. a et b (en) W. E. Howden, The Oldest Pet Food Shop in Britain (lire en ligne)
  5. (en) « The famous dip the helped cure the scourge of Sheep », Dacorum Heritage Trust,‎ ? (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Christopher Booker, « Ministers hushed up report on the dangers of sheep dip », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  7. « Une étude trouve la solution à la toxicité des bains parasiticides », sur CORDIS, (consulté le )