Bafokengs

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Bafokeng

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Drapeau de la nation Bafokeng
Populations importantes par région
District de Bafokeng 160 000 (2007)
Population totale 300 000
Autres
Régions d’origine Afrique du Sud
Langues Tswana
Religions Christianisme
Ethnies liées Basotho

Emplacement de la municipalité locale de Rustenburg, où résident la majorité des Bafokengs, dans la province du Nord-Ouest.

Les Bafokengs (« peuple de la rosée ») sont une ethnie d’Afrique du Sud, comptant environ 300 000 individus. La majorité d'entre eux vit au sein du district de Bafokeng, également nommé Nation Royale Bafokeng, dirigée par le roi Leruo Molotlegi. Ce territoire de 2 000 km2 fait partie de la province du Nord-Ouest, et sa capitale administrative est Phokeng. Leur économie repose essentiellement sur l'exploitation du platine, grâce à l'exploitation du gisement de Merenesky.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Bafokengs font partie des peuples Sotho-Tswana, présents dans la majeure partie de l'Afrique australe. Ils s'installent dans leur région actuelle il y a plus de 200 ans.

Les Boers s'emparent du territoire dans le milieu du XIXe siècle. Il se trouve intégré à la république sud-africaine du Transvaal, dirigée de 1883 à 1902 par Paul Kruger. Celui-ci conseille à Kgosi Mokgatle, roi des Bafokengs de 1834 à 1891, d'acheter des titres de propriétés portant sur le territoire de son peuple[1]. Le roi envoya des hommes travailler dans les mines de diamants de Kimberley, et avec l'argent rapporté, put acheter ses terres.

En 1913, le Natives Land Act (« loi sur la propriété foncière indigène ») est voté. Cette loi, l'un des textes fondateurs de l'apartheid, interdit aux Africains d’être propriétaires de terres en dehors des « réserves » indigènes (seulement 7 % de la superficie totale de l’Union d'Afrique du Sud sont alors attribuées aux Noirs[2]). Le roi confie alors ses terres à des missionnaires luthériens, qui l'administrèrent jusqu'en 1989, année où les noirs furent à nouveau autorisés à posséder des terres.

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie tourne essentiellement autour de la production de platine, même si une diversification est opérée depuis le début des années 2000.

Néanmoins, le chômage touche 40 % de la population active.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Heinrich Bammann, The Bafokeng : history, culture, religion and education in perspective from the first three Hermannsburg missionaries until 1940, LIT verlag, Zürich, 2014, 194 p. (ISBN 978-3-643-90488-1)
  • (en) Belinda Bozzoli (et al.), Women of Phokeng : consciousness, life strategy, and migrancy in South Africa, 1900-1983, Heinemann, Portsmouth ; Currey, London, 1991, 292 p. (ISBN 978-0-435-08056-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Courrier International no 966 p. 35, d'après un article du journal britannique The Independent citant l'anthropoloque américaine Sue Cook
  2. F.-X. Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, 2006, p. 350