Badjia (peuple)

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Les Badjia (ou Baadjia, Baadja) sont une population bantoue de l'Afrique Centrale vivant au centre du Cameroun, notamment dans le département de la Haute-Sanaga, la commune de Nanga-Eboko – dans des villages tels que Berkong, Bibassa, Biwong, Déa, Efoulane II ou Zengoaga –, ou celle de Minta – dans des localités comme Efoulan, Loum, Mebang, Mewone ou Vela[1]. Ils font partie du grand groupe des Beti.

Cependant, selon l'Atlas des structures agraires au sud du Sahara[2], le vocable Badjia ne serait pas un nom tribal. Il désignerait un ensemble complexe formé par les Yekaba et les petits groupes qu'ils ont soumis. Baadjia serait un nom collectif, un terme auquel on peut attribuer différentes étymologies[3] : du verbe Bag (« donner un supplément, ajouter »), associé au nom dzaal (village) ou djia (« un ») – ce qui pourrait signifier qu'il s'agissait alors de « rattacher les villages » ou d'« augmenter l'unité ».

Langue[modifier | modifier le code]

Ils parlent le badjia (ou bakjo), un dialecte de l'ewondo[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dictionnaire des villages de la Haute-Sanaga, Institut de recherches scientifiques du Cameroun, août 1965, 55 p.
  2. Mouton, 1967, p. 9
  3. Nicolas Monteillet, « De l'ethnie Yekkaba à l'ethnie « Baadjia » : l'époque française », in « Tradition orale, utilisation des généalogies et nouvelles entités politiques, Nanga Eboko, Cameroun », in Journal des africanistes, janvier 2001, vol. 71, no 2, p. 104 [lire en ligne]
  4. (en) Fiche langue[ewo]dans la base de données linguistique Ethnologue.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]