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Baba Despina (Les Tisserandes)

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Baba Despina (Les Tisserandes)
Film de 60 secondes montrant Despina Manaki, 114 ans, en train de filer.
Réalisation Frères Manákis
Acteurs principaux

Despina Manaki

Pays de production Vilayet de Monastir
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Genre Documentaire
Durée 60 secondes
Sortie 1905

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Baba Despina (Баба Деспина, en macédonien) ou Les Tisserandes est un court film documentaire muet en noir et blanc, réalisé en 1905 par les pionniers du cinéma balkanique, les frères Yannakis et Milton Manákia dans le petit village aroumain d'Avdella, situé dans le vilayet ottoman de Monastir, actuellement, en Macédoine du Nord.

Histoire et contexte[modifier | modifier le code]

Les frères Yannakis et Milton Manaki, d'origine valaque, sont passionnés de photographie. En 1905, ils travaillent à la mise en place d’un atelier de photographie artistique à Bitola, ville située au sud de la Macédoine (alors, province de l'Empire Ottoman). La même année, Janaki part en faire un court voyage à Londres et en ramène une caméra Bioscope. Les frères décident alors de filmer leur grand-mère et d’autres tisseuses dans leur village natal[1] : c’est le premier film jamais tourné dans les Balkans[2].

Film[modifier | modifier le code]

Ce film, mini-documentaire d'une minute, montre une femme très âgée, Despina Manaki ainsi que d'autres tisserandes. La femme âgée filmée en train de filer du coton au début du film est présentée comme étant âgée de 114 ans (née en 1791)[3].

Analyse[modifier | modifier le code]

Née en 1791, Despina Manaki (ou Baba Despina) est considérée comme la personne la plus âgée jamais filmée. Ce court métrage, colorisé plus tard, présente le visage d’une femme qui a vécu à trois siècles différents. Cette femme a dû connaitre de nombreux changements au cours de sa vie, jusqu'à l'invention du cinéma[4].

Conservation[modifier | modifier le code]

La cinémathèque de Skopje, capitale de la Macédoine du Nord, a conservé quarante-deux films des frères Manaki. D'autres films présentent des rituels religieux et des fêtes populaires datant de la même période que ce film avec leur grand-mère[5].

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La Grèce aux temps modernes : une bibliographie annotée des ouvrages publiés en anglais dans vingt-deux disciplines académiques au cours du XXe siècle, 1 : 109
  • Katerina Zacharia, « Hellénismes 'Reel' : Perceptions de la Grèce dans le cinéma grec » dans Katerina Zacharia, Hellénismes, p. 323

Liens externes[modifier | modifier le code]