Avenue Aristide-Briand (Arcueil, Bagneux et Montrouge)

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Avenue Aristide-Briand
Image illustrative de l’article Avenue Aristide-Briand (Arcueil, Bagneux et Montrouge)
Avenue Aristide-Briand, à l'approche du boulevard périphérique.
Situation
Coordonnées 48° 48′ 51″ nord, 2° 19′ 33″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Ville Montrouge, Arcueil, Bagneux
Début Avenue de la Porte-d'Orléans, à Paris
Fin Avenue du Général-Leclerc à Bourg-la-Reine
Morphologie
Type Avenue
Histoire
Anciens noms Route d'Orléans
Route royale no 20
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Avenue Aristide-Briand
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Avenue Aristide-Briand
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Avenue Aristide-Briand

L’avenue Aristide-Briand est une voie de communication majeure de Montrouge, Arcueil et Bagneux[1]. Elle suit le tracé de la route départementale 920, anciennement route nationale 20.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Montrouge - La route d'Orléans.

Cette avenue est accessible par la gare de Bagneux.

Partant de Paris au nord, elle passe notamment le croisement de la rue Gabriel-Péri et de la rue Barbès à Montrouge, puis rencontre l'extrémité est de la rue Louis-Rolland.

Elle traverse alors le carrefour de La Vache-Noire à Arcueil.

Bifurquant ensuite vers l'ouest, elle traverse alors la ville de Bagneux, marquant notamment le départ de l'avenue Victor-Hugo, de la rue Berthollet puis de l'avenue Albert-Petit, et se termine à la limite de Bourg-la-Reine.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte le nom d'Aristide Briand (1862-1932), homme politique, avocat, diplomate français, ministre et président du Conseil.

Historique[modifier | modifier le code]

Tramway électrifié sur la route d'Orléans au Grand-Montrouge.

Cette voie de circulation était autrefois la route d'Orléans[2], depuis l’époque romaine une voie importante reliant Paris à Orléans[3].

Les premiers tramways de la ligne de chemin de fer sur route de Paris à Arpajon circulent sur la route d’Orléans en 1886, entre Paris et Antony. Une année plus tard, la ligne est achevée jusqu’à son terminus. Après 1901, elle est électrifiée par fil aérien entre la porte d’Orléans et la gare d'Antony.

En 1909, la Revue du Touring club de France signale à ses lecteurs, que la « Route nationale no 20 (Paris-Toulouse) [...] présente encore 300 mètres de mauvais pavages dans la traverse de Montrouge, 200 mètres à Arcueil, Bourg-la-Reine et Antony[4]... »

En 1929, la partie nord de la route est annexée par la ville de Paris pour créer l'avenue de la Porte-d'Orléans[5].

L'avenue Aristide-Briand fait partie des voies de la banlieue parisienne pénétrant dans Paris, représentées en 1971 par Eustache Kossakowski dans une série photographique intitulée 6 mètres avant Paris[6].

En 2018 un projet d'aménagement de la section nord de la RD 920 est lancé par une concertation des habitants, associations et interlocuteurs économiques des communes de Bourg-la-Reine, Cachan, Bagneux, Arcueil et Montrouge. Ces aménagements visent un meilleur partage des espaces entre les différents usagers, une amélioration de la circulation avec notamment des traversées piétonnes plus confortables et une revalorisation de l'environnement. Ils compléteront les aménagements déjà réalisés entre 2011 et 2019 à Antony, Sceaux et Bourg-la-Reine[7].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Rue Barbès no 3 : plaque en souvenir des gendarmes Montagne et Pascal tués en 1980 à proximité de la porte de la Banque Populaire de l'avenue Aristide-Briand.
Bureau de poste (1937), place Jules-Ferry à Montrouge, pris du 126, avenue Aristide-Briand, carte postale non datée.
Station « La Croix d'Arcueil » de la ligne de tramway Paris-Arpajon sur la route d'Orléans, Arcueil-Cachan.
  • sur la commune de Montrouge
    • No 55 (et nos 1 et 3 rue Barbès) : immeuble à angle coupé occupé depuis au moins 1980 par une agence du groupe des Banques Populaires qui s'y trouve toujours (en 2023), après une réhabilitation du bâtiment et sous la nouvelle dénomination Banque Populaire Rives de Paris. Du côté de la rue Barbès, une plaque a été apposée sur la façade par respect et en hommage aux gendarmes Philippe Montagne et Jean-Claude Pascal tués le vers 14.30 heures lors d'un affrontement avec trois braqueurs de banque en fuite et leur chauffeur complice. Grace à l'aide d'automobilistes cibistes et la mise en service d'un hélicoptère, les assassins sont suivis et cernés par la police le jour même en fin d'après-midi[8].
    • No 87 : école (maternelle et élémentaire) et lycée Aristide Briand. Ce groupe scolaire occupe l'emplacement de l'ancienne « institution de demoiselles » Schœffer-Sebirot qui était installée, depuis au moins 1888, au même numéro de ce qui était encore la route d'Orléans du Grand-Montrouge, dans une vaste maison de campagne. Les petites annonces insérées dans les guides Joanne[9] vantaient — outre la « situation hygiénique et confortable » et un « grand jardin de 10 000 mètres » — l'accès facile de cette institution privée par les moyens de transport de l'époque : « à cinq minutes du chemin de fer de Ceinture[10] et du tramway de l'Est à Montrouge[11]. »
      Après l'armistice de 1918, la Maison familiale des orphelins de guerre (1919) et l'institution de chant liturgique « Cantoria[12] » (1920) s'établirent dans cet « endroit paisible, où tout, parc, jardin, air, lumière, contribue au bien-être et au développement physique des enfants ». L'établissement accueillit des garçons à partir de l'âge de neuf ans comme pensionnaires qui menèrent de front leurs études scolaires primaires et des études musicales[13]. Les bâtiments furent détruits en 1970 pour faire place au nouveau groupe scolaire Aristide Briand.
    • No 105 : parc Jean-Moulin[14],[15].
    • No 126 et 128 : place Jules-Ferry. Le bureau de Poste du quartier de La Vache-Noire (1937, Armand Picard architecte) érigé sur cette place présente sa façade principale et l'entrée du public face à l'avenue Aristide-Briand. Il est répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel d'Île-de-France[16]
  • sur la commune d'Arcueil
  • sur la commune de Cachan
    • No 185 : cité-jardin de Cachan[17],[18].

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 134-136, avenue Aristide Briand
  2. La Route d'Orléans à Montrouge.
  3. L'Histoire de Montrouge.
  4. Rubrique Circulation de la Revue du Touring club de France du , p. 15 (en ligne).
  5. « Avenue de la Porte-d'Orléans », nomenclature officielle de la ville de Paris.
  6. Av.Aristide-Briand - Monrouge, av. de la Pte-d'Orléans 14ème arrondissement, Paris
  7. RD 920 Nord : Aménagement de la section Nord de la RD 920 sur le site du département des Hauts-de-Seine hautsdeseine.fr.
  8. INA Actu, Antenne 2 Le Journal, émission du , sur youtube.com.
  9. « Schœffer-Sebirot », petite annonce dans le guide Joanne États du Danube et des Balkans, Paris, Hachette, 1888 (en ligne).
  10. La station la plus proche était la Gare du Petit-Montrouge.
  11. Tramway ligne AG (ultérieurement TG) Gare de l'Est — Montrouge (Porte d'Orléans) exploitée par la CGO.
  12. Almanach catholique français, 1920, p. 95
  13. Le Ménestrel, volume 84, 1922, p. 372.
  14. Plan des espaces verts, et des espaces d'agriculture urbaine, juin 2020, sur le site de la Ville de Montrouge
  15. Le Parc Jean Moulin, notice sur le site de la Ville de Montrouge ville-montrouge.fr.
  16. Notice no IA00076079 base Mérimée, ministère français de la Culture : « Poste dit Bureau du Quartier de la Vache Noire ».
  17. Cachan - Inauguration des nouveaux espaces de la Cité jardins au 185 avenue Aristide Briand
  18. Cité-jardin de Cachan