Anne Ferguson-Smith

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Anne Ferguson-Smith
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Anne Carla Ferguson-Smith (née le ) est une généticienne du développement des mammifères. Elle est titulaire de la chaire Arthur Balfour de génétique, chef du département de génétique de l'Université de Cambridge et membre du Darwin College de Cambridge[1],[2],[3].

Ferguson-Smith est une autorité en matière d'empreinte génomique et de contrôle épigénétique de la fonction du génome dans la santé et la maladie, et est reconnue pour ses travaux sur les effets de l'origine parentale et les mécanismes épigénétiques[4]. Ses travaux ont mis au jour des processus épigénétiquement régulés au cours du développement et au cours de la vie, et identifié des mécanismes clés in vivo impliqués dans le maintien des états épigénétiques. Elle explore également la communication entre l'environnement et le génome avec des implications pour la santé, la maladie et l'hérédité[5].

Éducation[modifier | modifier le code]

Ferguson-Smith est née le 23 juillet 1961 à Baltimore, Maryland, États-Unis et est la fille du généticien Malcolm Ferguson-Smith[6]. Elle fait ses études à l'Université de Glasgow [6] où elle obtient un baccalauréat ès sciences en biologie moléculaire. Elle part au département de biologie de l'Université Yale pour entreprendre un doctorat sur l'identification des gènes Hox humains et la caractérisation des grappes Hox de mammifères, sous la direction de Frank Ruddle.

Carrière et recherche[modifier | modifier le code]

Ferguson-Smith mène des recherches postdoctorales avec Azim Surani à l'Université de Cambridge de 1989 à 1994, où elle lance des études moléculaires sur l'empreinte génomique - le processus provoquant l'expression des gènes en fonction de leur origine parentale. L'équipe identifie l'un des premiers gènes endogènes à empreinte et montre que le processus est épigénétiquement régulé par la méthylation de l'ADN[7],[8].

Ses recherches ultérieures au Département de développement physiologique et de neurosciences [9] (anciennement anatomie) de l'Université de Cambridge identifient les fonctions et les mécanismes de régulation de l'empreinte génomique et contribuent à sa création en tant que modèle pour comprendre le contrôle épigénétique des mammifères[10]. Ces travaux aboutissent à la caractérisation de voies importantes dans le développement et la croissance des mammifères, dans la régulation du métabolisme et dans le contrôle de la neurogenèse adulte[11],[12].

En 2013, elle est nommée professeur et cheffe du département de génétique [13] à l'Université de Cambridge et devient le septième professeur Arthur Balfour de génétique en 2015. Ses recherches continuent de forger des liens entre la séquence d'ADN, les modifications épigénétiques et la régulation des gènes, leur impact sur le phénotype et les mécanismes et les implications de l'hérédité épigénétique[14].

Ferguson-Smith est élue membre de l'Académie des sciences médicales (FMedSci) en 2002[5] devient membre de l'EMBO en 2006 [15] et est élue membre de la Royal Society (FRS) en 2017 [4]. Elle a remporté le Prix Suffrage Science en 2014.

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Nagano, Mitchell, Sanz et Pauler, « The Air Noncoding RNA Epigenetically Silences Transcription by Targeting G9a to Chromatin », Science, vol. 322, no 5908,‎ , p. 1717–1720 (ISSN 0036-8075, PMID 18988810, DOI 10.1126/science.1163802, Bibcode 2008Sci...322.1717N, S2CID 35584331) Accès payant
  2. ↑ Witkowski, « A Conversation with Anne Ferguson-Smith », Cold Spring Harbor Symposia on Quantitative Biology, vol. 80,‎ , p. 321–323 (ISSN 0091-7451, PMID 27325719, DOI 10.1101/sqb.2015.80.029983)
  3. ↑ Constância, Hemberger, Hughes et Dean, « Placental-specific IGF-II is a major modulator of placental and fetal growth », Nature, vol. 417, no 6892,‎ , p. 945–948 (ISSN 0028-0836, PMID 12087403, DOI 10.1038/nature00819, S2CID 4421165) Accès payant
  4. ↑ a et b Anon, « Professor Anne Ferguson-Smith FMedSci FRS » [archive du ], London, royalsociety.org,
  5. ↑ a et b Anon, « Professor Anne Ferguson-Smith FRS FMedSci » [archive du ], acmedsci.ac.uk, London, Academy of Medical Sciences,
  6. ↑ a et b Who's Who (en), A & C Black (en), (lire en ligne Accès payant), « , »
  7. ↑ (en) Ferguson-Smith, Cattanach, Barton et Beechey, « Embryological and molecular investigations of parental imprinting on mouse chromosome 7 », Nature, vol. 351, no 6328,‎ , p. 667–670 (PMID 2052093, DOI 10.1038/351667a0, Bibcode 1991Natur.351..667F, S2CID 4233463) Accès payant
  8. ↑ (en) Ferguson-Smith, Sasaki, Cattanach et Surani, « Parental-origin-specific epigenetic modification of the mouse H19 gene », Nature, vol. 362, no 6422,‎ , p. 751–755 (PMID 8469285, DOI 10.1038/362751a0, Bibcode 1993Natur.362..751F, S2CID 1461232) Accès payant
  9. ↑ « Department of Physiology Development and Neuroscience », pdn.cam.ac.uk
  10. ↑ Ferguson-Smith, « Genomic imprinting: the emergence of an epigenetic paradigm », Nature Reviews Genetics, vol. 12, no 8,‎ , p. 565–575 (PMID 21765458, DOI 10.1038/nrg3032, S2CID 23630392) Accès payant
  11. ↑ Charalambous, Ferron, da Rocha et Murray, « Imprinted gene dosage is critical for the transition to independent life », Cell Metabolism, vol. 15, no 2,‎ , p. 209–221 (ISSN 1932-7420, PMID 22326222, PMCID 3314949, DOI 10.1016/j.cmet.2012.01.006)
  12. ↑ Ferrón, Charalambous, Radford et McEwen, « Postnatal loss of Dlk1 imprinting in stem cells and niche astrocytes regulates neurogenesis », Nature, vol. 475, no 7356,‎ , p. 381–385 (ISSN 1476-4687, PMID 21776083, PMCID 3160481, DOI 10.1038/nature10229)
  13. ↑ « Genetics at Cambridge », gen.cam.ac.uk
  14. ↑ Miska et Ferguson-Smith, « Transgenerational inheritance: Models and mechanisms of non-DNA sequence-based inheritance », Science, vol. 354, no 6308,‎ , p. 59–63 (ISSN 1095-9203, PMID 27846492, DOI 10.1126/science.aaf4945, Bibcode 2016Sci...354...59M, S2CID 25741144, lire en ligne) Accès payant
  15. ↑ « EMBO Member: Anne C. Ferguson-Smith », people.embo.org

Liens externes[modifier | modifier le code]

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