Anne-Marie Trégouët

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Anne-Marie Trégouët
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Biographie
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Anne-Marie Francoise PerretVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Distinction

Anne-Marie Trégouët, née Perret le à Loyat et morte le à Nantes[1], est une résistante française.

Engagée dans le Morbihan comme agent de liaison dans les Forces françaises de l'intérieur, elle a participé au maquis de Saint-Marcel et a fait partie des Auxiliaires féminines de l'Armée de terre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Anne-Marie Françoise Perret naît de parents agriculteurs en 1925 à Loyat[2],[3],[4].

À la fin de l'année 1943, à 19 ans, elle est recrutée par la Résistance locale[5]. Le lycée du Sacré-Cœur de Ploërmel, où elle est institutrice, est alors occupé par les Allemands, et sa position lui permet d'observer leurs allées et venues. Son oncle, Ange Mounier, a aussi rejoint la Résistance.

Dans la nuit du 5 au , des opérations des commandos SAS sont déployées dans le Morbihan, en soutien au débarquement de Normandie qui a lieu au même moment[3]. Il s'agit de mener des actions de sabotage et une guérilla contre l'occupant, pour ralentir la progression des troupes allemandes vers le front normand. Le responsable des FFI du Morbihan, le colonel Morice, organise le rassemblement des résistants dans la ferme de la Nouette, près du village de Saint-Marcel, déjà utilisée pour des opérations de parachutage[6]. Anne-Marie Trégouët rejoint le maquis de Saint-Marcel. Elle accueille les parachutés et participe à diverses actions de résistance : transmission de messages, ravitaillements, transports de grenades.

Le , le maquis est découvert par une patrouille de la Feldgendarmerie[3]. Les combats s'engagent. Anne-Marie Trégouët continue de servir d'agente de liaison et secourt les blessés. Après que les SAS et les FFI ont été contraints de se replier, elle se refugie dans un village voisin puis continue d'agir dans les environs de Ploërmel. Son oncle, Ange Mounier, 39 ans de Ploërmel est tué à Lézonnet, Loyat, le , au cours d’un affrontement entre parachutistes et FFI contre des soldats allemands.

La jeune institutrice décide de quitter son poste d’enseignante pour s’engager pendant un an dans les AFAT, le corps des auxiliaires féminines de l’Armée de terre, un engagement mal perçu à une époque où les femmes sont encore rares dans l'armée[3].

Le , l’ancienne résistante est faite chevalière de la Légion d’honneur devant sa famille, à Nantes[4],[7].

Elle meurt le [8]. Ses obsèques ont lieu trois jours plus tard à l'église Sainte-Élisabeth de Nantes et elle est inhumée au cimetière de Taupont.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Table décennale, , Loyat, Archives départementales du Morbihan [lire en ligne] (vue 10/30)
  3. a b c et d Stéphanie Trouillard, « Débarquement : il y a 75 ans, tout ne s'est pas déroulé en Normandie », sur France 24, (consulté le )
  4. a et b Sacha Martinez, « Nantes. Anne-Marie Tregouët, héroïne anonyme de la Résistance » Accès limité, sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  5. « L'UNC. Rencontre d'une femme du monde combattant adhérente de la section », Les Nouvelles de Taupont, no 46,‎ (lire en ligne)
  6. « Le musée de la résistance bretonne à Saint-Marcel dans le Morbihan », sur Musée de la résistance (consulté le )
  7. Rachel Rodrigues, « Nantes. Légion d’honneur : une ancienne résistante récompensée », sur Presse Océan, (consulté le )
  8. a et b Avis de décès, « Anne-Marie Trégouët : avis de décès du 22 mars 2024 », sur Avis de décès (consulté le )
  9. Paul Molac, « Gourhel / Taupont : Cérémonies du centenaire de l’Armistice – Paul Molac », sur paulmolac.bzh, (consulté le )