Ancienne gare de Strasbourg
Ancienne Gare de Strasbourg | |||
![]() L'ancienne gare (à droite) et l'ancienne synagogue vers 1900 | |||
Localisation | |||
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Pays | France | ||
Commune | Strasbourg | ||
Adresse | 1, rue de Sébastopol | ||
Coordonnées géographiques | 48° 35′ 08″ nord, 7° 44′ 35″ est | ||
Historique | |||
Mise en service | 1846 | ||
Fermeture | 1883 1974 (détruite) |
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Architecte | Jean-André Weyer | ||
Géolocalisation sur la carte : Strasbourg
Géolocalisation sur la carte : France
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L’ancienne gare de Strasbourg, parfois appelée gare du Marais-Vert[1], était une gare ferroviaire située à proximité directe du centre de Strasbourg. Construite comme terminus de la ligne de Paris à Strasbourg en 1854, elle est désaffectée dans les années 1880, utilisée comme marché couvert de la ville puis détruite au début des années 1970. Elle se trouvait à l'emplacement de l'actuel centre commercial Place des Halles.
Histoire
Le débarcadère de Strasbourg (1841-1846)
Le débarcadère provisoire de Koenigshoffen, à l'extérieur des fortifications de Strasbourg, est mis en service le 1er mai 1841 par la Compagnie du chemin de fer de Strasbourg à Bâle lorsqu'elle ouvre le tronçon de Strasbourg (Koenigshoffen) à Benfeld de sa future ligne de Strasbourg à Bâle[2]
L’ancienne gare de Strasbourg (1846-1883)
Le débarcadère de Koenigshoffen étant excentré et situé hors des murs de la ville, il fut rapidement décidé de construire une nouvelle gare. C'est le site dit du Marais-Vert, au nord du fossé du faux rempart entre les faubourgs de Saverne et de Pierre qui est choisi.
La gare y est alors transférée en juillet 1846, à cet effet, un tunnel a été percé dans les remparts de Vauban. Cependant le bâtiment voyageurs n'est pas encore construit.
La ligne de Paris à Strasbourg est inaugurée le 18 juillet 1852. A cette occasion la gare est inaugurée par Louis-Napoléon Bonaparte bien que les travaux ne soient pas terminés (il faut attendre 1854 pour que le bâtiment soit achevé).
La gare a été construite sur le modèle des gares parisiennes terminus, elle se trouve au bord du fossé du Faux Rempart sur le quai Kléber afin de faciliter ensuite le transport des marchandises qui se faisait davantage par voie fluviale pour les gros portages à cette époque.
La gare s'ouvrira rapidement vers les pays de l'Europe centrale dès 1861 avec la réalisation du pont ferroviaire sur le Rhin et de la première ligne vers Kehl.
- L’ancienne gare au XIXe siècle
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Inauguration de la ligne Paris-Strasbourg, 18 juillet 1852.
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L’ancienne gare de Strasbourg, vue générale vers 1869. – Coll. Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.
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Marché aux puces le long de la rue Sébastopol, vers 1885. – Coll. Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg.
La gare est lourdement endommagée après les bombardements de la guerre franco-allemande de 1870.
L'Alsace-Moselle est annexée et Strasbourg devient la capitale du Reichsland Elsaß-Lothringen. Les autorités allemandes lancent alors un vaste plan d'urbanisme qui va permettre à la ville de tripler sa superficie (voir Neustadt (Strasbourg)). Une nouvelle gare est mise en chantier dès 1878 afin de remplacer l'ancienne devenue trop petite.
La nouvelle gare (qui est la gare actuelle de Strasbourg) est mise en service en aout 1883. Le bâtiment du quai Kléber perd ainsi la fonction pour laquelle il a été édifié.
L'ancienne gare est alors transformée en marché couvert prisé par les habitants de la ville. Le pont dit de la gare situé devant l'édifice prend alors le nom de pont du Marché qu'il porte aujourd'hui encore.
Une activité ferroviaire est néanmoins maintenue avec des trains de marchandises qui desservent notamment le nouveau marché. Le site est intégré dans le complexe ferroviaire de Strasbourg en tant qu'Ancienne Gare et est toujours embranché aux lignes principales.
Le buffet de la gare est maintenu dans ses locaux d'origine et est abondamment fréquenté par des résistants entre 1940 et 1944.
Dès les années 1950 on y trouve également la gare routière et un marché au puces s’y tient le long de la rue Sébastopol depuis ses origines.
Le pour célébrer le centenaire de la ligne Paris-Strasbourg une grande exposition avec du matériel ferroviaire d'époque est organisée sur le site.
Le marché couvert est fermé en 1973. Malgré une virulente campagne de protestation de la population strasbourgeoise, le bâtiment est finalement détruit au cours de l'année 1974, il est remplacé par le vaste complexe commercial Place des Halles.
À ce sujet, l’historien de Strasbourg Georges Foessel, a écrit que « La démolition de l'immeuble sera pour Strasbourg une des erreurs des Trente Glorieuses »[3].
La petite rue reliant la rue du Marais Vert et la rue des Halles, entre l'arrière du centre commercial et le parking Wilson, a été nommée rue de l'Ancienne Gare pour rappeler le passé du site.
Les médaillons représentants les armes de différentes villes qui se trouvaient sur la façade du bâtiment ont été conservés et se trouvent aujourd'hui sur le mur en contrebas du quai Kléber.
- Les blasons des villes traversées par la ligne Paris-Strasbourg-Bâle
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Ville de Strasbourg
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Ville de Wissembourg
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Ville de Colmar
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Ville de Mulhouse
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Ville de Bâle
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Provinces d’Alsace-Lorraine
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Ville de Nancy
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Ville de Metz
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Ville de Châlons
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Ville de Bar-le-Duc
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Ville de Paris
Notes et références
- « Histoire du quartier gare », sur le site strasbourg.eu, consulté le 29 juillet 2014.
- Pierre-Dominique Bazaine, Chemin de fer de Strasbourg à Bâle - notes et documents, 1892, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière) p. 107 intégral.
- Georges Foessel, Strasbourg de la Belle Époque aux Années Folles, G4J, , p. 149
Voir aussi
- Gare de Strasbourg-Cronenbourg
- Gare de Strasbourg-Koenigshoffen
- Gare de Strasbourg-Krimmeri-Meinau
- Gare de Strasbourg-Neudorf
- Gare de Strasbourg-Port-du-Rhin
- Gare de Strasbourg-Roethig
- Gare de Strasbourg-Ville
Bibliographie
Georges Foessel, Strasbourg de la Belle Époque aux Années Folles, Éditions G4J, 2002