Alice Poulleau

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Alice Poulleau
Alice Poulleau d'après une photo de 1939, retravaillée pour être insérée dans l' affiche des journées Alice Poulleau à Nolay en Bourgogne, France
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
NolayVoir et modifier les données sur Wikidata
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Bourse nationale de voyage littéraire (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Alice Marguerite Marie Poulleau, épouse Guibon, née le à Nolay en Côte-d'Or et morte le à Nolay, est une écrivaine française, poète, historienne et géographe. Grande voyageuse, elle défend la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et développe un regard critique sur les agissements occidentaux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alice Poulleau naît à Nolay le [1]. En 1913 et 1914 elle prépare à Paris son professorat de lettres : elle est la première femme agrégée d’histoire et géographie en 1916[2]. Pendant la Première Guerre mondiale, elle est infirmière au lycée Carnot de Dijon, transformé en hôpital militaire temporaire[2] no 71 ( au ), où elle a constitué un album de photos[3].

En 1919, Alice Poulleau obtient un poste de professeure à Alexandrie. Elle parcourt le Moyen-Orient[2]. À Damas, elle participe à un meeting tenu pour l'ouverture, à Salehiyé, d'un collège de jeunes filles. Elle est en Syrie pendant la révolte du peuple syrien contre le mandataire français. Pendant cette période elle écrit deux ouvrages : À Damas sous les bombes[4],[5], interdit de diffusion dans les pays sous mandat français, et Sept histoires de Syrie.

De retour à Nolay, elle travaille sur le domaine familial qu'elle dirige avec son père[2]. Elle se marie, , avec Georges Guibon (1886–1981), géographe et voyageur[6]. Tous deux reprennent les voyages au cours desquels elle écrit, entre autres, pour la Société de géographie. Après le décès de sa mère elle revient travailler sur le domaine familial. À partir de 1939 elle restera à Nolay, où elle poursuit ses travaux d'écriture[2].

« Elle a parcouru une grande partie de notre globe pour la Société de géographie dont elle faisait partie. » (Journal le Bien Public du 20/11/1961).

Grande voyageuse, occidentale et anticolonialiste, Alice Poulleau défend dès les années 1920 la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes et développe un regard critique particulièrement sévère sur les agissements occidentaux[7]. Dans « Routes fascistes, son ouvrage sur la Libye, elle souligne sa liberté intellectuelle, non seulement en tant que Française critiquant les débuts du fascisme, mais aussi en tant que voyageuse écrivant sans se laisser souffler ses lignes par le régime mussolinien. »[7]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Récits de voyage[modifier | modifier le code]

  • 1924-1926 : À Damas sous les bombes : Journal d'une Française pendant la révolte syrienne (Yvetot, Bretteville Frères Imprimeurs)] ;
  • 1939 : Routes fascistes. Au volant de la translibyenne. (Dieppe, La Floride) comprend 5 cartes et 24 illustrations de l'auteur. Ce livre a été choisi pour le prix de géographie Hélène Vacaresco en 1939.

Contes[modifier | modifier le code]

  • 1927 : Sept Histoires de Syrie (Paris, Eugène Figuière). Ce livre a été choisi pour la Bourse nationale de voyage littéraire en 1929 ;
  • 1939 : Pur jus (Dieppe, La Floride), relate les « faicts et dicts de biberons de Borgoingne » avec illustrations de l'auteur.
  • 1951 : La Madone de la Blanche Épine et autres contes (Paris Desclée de Brouwer) avec des illustrations de Josette Boland.

Ouvrages biographiques[modifier | modifier le code]

  • 1951 : L'enfant des cèdres : Charbel Makhlouf, le moine miraculeux du Liban. (Paris, P. Téqui).
  • 1956 : Les Îles fatales. Corse, Elbe, Aix, Sainte-Hélène / avec illustrations de l’auteur, Dieppe, La Floride.
  • 1926 : Dames de Bourgogne. (Dijon, Bouillerot) ;

Livrets sur le pays de Beaune et Nolay[modifier | modifier le code]

  • 1956 : Quand la belle dormait au bois (Beaune, édition du Cep burgonde) Souvenirs d'enfance de l'auteur ;
  • La Chapelote (livret d'une édition locale) Vie et légendes autour d'une chapelle.

Poèmes[modifier | modifier le code]

  • 1939 : En déroulant le fils des Parques. Prix de l'instruction publique en 1939.
  • 1960 :Esquisses, Saint-Léger-Vauban, les Presses monastiques.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Œuvres d'Alice Poulleau, reprise sur le livre Les îles fatales, 1956 éditeur "La Floride" - Dieppe
  • Éléments d'un article du journal le Bien Public page locale de Nolay paru le .
  • Exercice d'infirmière : Certificat délivré à Alice Poulleau par le Dr Dufour de l'hôpital Carnot[8] (Bibliothèque municipale de Dijon)
  • Notes relevées sur la biographie d'Alice Poulleau précédant un album photo déposé à la bibliothèque de Dijon.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mairie de Nolay (Côte d'Or), actes de naissance 1885-1886- No 125 du 22 octobre 1885.
  2. a b c d et e « Nolay. Connaissez-vous Alice Poulleau ? », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
  3. Alice Poulleau, Album de photo ayant appartenu à Alice Poulleau, infirmière à l'hôpital temporaire Carnot, durant la première guerre mondiale, Bibliothèque Municipale de Dijon, Pléade, , 84 p..
  4. Réédition postfacée par Elodie Gaden et Pascale Roux - CV de Pascale Roux.
  5. Alice Poulleau, A Damas sous les bombes : journal d'une Française pendant la révolte syrienne, 1924-1926, Paris, L'Harmattan, , 246 p. (ISBN 978-2-296-99171-2).
  6. « Georges Guibon | Les amys du vieux Dieppe » (consulté le ).
  7. a et b Élodie GADEN et Pascale ROUX, « De la Bourgogne à la Syrie, et retour Orientalisme et régionalisme dans l’œuvre d’Alice Poulleau », sur revues-msh.uca.fr, (consulté le ).
  8. Certificat délivré à Alice Poulleau par le Dr Dufour de l'hôpital Carnot.