Agdistis tamaricis

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Agdistis tamaricis est une espèce de lépidoptères de la famille des Pterophoridae.

Description[modifier | modifier le code]

Les imagos ont une envergure de 18 à 27 millimètres et sont de couleur gris-brun. Il y a quatre taches sombres le long de la veine costale, les deux intérieures étant plus grandes que les deux extérieures. La distance entre les deux points intérieurs est supérieure à celle des deux points extérieurs. Une autre tache est située dorsalement à la deuxième tache costale. Il y a trois taches sur le bord du pli de l'aile, la tache extérieure est la plus grande.

Les valvules des organes génitaux masculins sont longues et il n'y a aucun processus. L'édéage est courbé et irrégulier à son extrémité. L'ostium des organes génitaux féminins a une pointe acérée. Près de l'antre effilé paraboliquement, il y a deux grandes épines trapues situées dans le dos[1].

L'espèce a des antennes sétiformes[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

Agdistis tamaricis est présent dans le Paléarctique, aux îles Canaries et dans la région méditerranéenne. Au nord, l'aire de répartition s'étend au sud de l'Allemagne et à Strasbourg en France. À l’est, elle s’étend à travers la péninsule balkanique jusqu'en Asie Mineure, en Iran, en Afghanistan, au Pakistan. Au sud, on trouve ces papillons en Israël, en Afrique du Nord et dans la péninsule arabique[1]. En Orient, l'espèce est représentée en Inde, en Chine, en Corée[3] et à Taïwan. Dans les régions afrotropicales, Agdistis tamaricis est présent au Libéria, en Afrique du Sud et en Mauritanie[4].

Reproduction[modifier | modifier le code]

Dans le Sud de l'Allemagne, les chenilles éclosent en automne et hibernent ; la pupaison a lieu au printemps. Les chenilles se caractérisent par un comportement particulier : elles secouent leurs excréments par un mouvement de balayage du corps de la chenille[1].

Les imagos volent par générations successives de mars à octobre, selon la latitude géographique.

Plantes hôtes[modifier | modifier le code]

La chenille consomme les plantes des espèces Myricaria germanica, Tamarix africana, Tamarix aphylla, Tamarix canariensis, Tamarix dioica (en), Tamarix gallica, Tamarix ramosissima, Tamarix smyrnensis[5].

Classification[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Agdistis paralia (Zeller, 1847)[6].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Adactyla sous le protonyme Adactyla tamaricis Zeller, 1847[6].

Agdistis tamaricis a pour synonyme[7] :

  • Adactyla tamaricis Zeller, 1847
  • Agdistis bagdadiensis Amsel, 1949
  • Agdistis xinjiangsis Qin & Zheng, 1997

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Peter Huemer, Ole Karsholt et Leif Lyneborg, vol. 1, Apollo Books, , 222 p. (ISBN 9788788757361, lire en ligne)
  2. Aurelian Popescu-Gorj, « Un cas de schistomélie binaire chez Agdistis tamaricis Zll. (Lépidoptère Ptérophoridé) », Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, vol. 45, no 10,‎ , p. 326-327 (lire en ligne)
  3. (en) Sora Kim, Solmoon Na, Yang-Seop Bae et Seunghwan Lee, « A new record of Korean “un-cleft pterophorid” (Lepidoptera: Pterophoridae: Agdistinae: Agdistis) with a checklist », Journal of Asia-Pacific Biodiversity, vol. 12, no 2,‎ , p. 328-332 (lire en ligne)
  4. Jacques Nel, André Nel et Bocar Alpha Ly, « Contribution à la connaissance des microlépidoptères de la Mauritanie (Lepidoptera : Pterophoroidea : Gelechioedia) », Annales de la Société entomologique de France, vol. 32, no 4,‎ , p. 461-466 (lire en ligne)
  5. (en) « Agdistis tamaricis », sur Plant Parasites (consulté le )
  6. a et b MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 7 décembre 2023
  7. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 8 décembre 2023