Affaire des mariages chinois à Tours

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L'hôtel de ville de Tours.

L'affaire des mariages chinois à Tours est une affaire politico-financière. Elle s'est soldée le par la condamnation de la principale prévenue, Lise Han, à une peine d'un an de prison ferme, additionnée de dédommagements financiers et d'interdiction de fonction administrative et de gestion, à titre d'escroquerie et détournement de fonds publics[1]. Au premier jour du procès de première instance, l'ancien maire de Tours Jean Germain, qui était mis en examen et devait être jugé, s’est suicidé.

Faits[modifier | modifier le code]

Jean Germain en 2004.

L'affaire trouve ses origines en 2007 : Jean Germain, maire PS de Tours, met en place avec Lise Han, gérante d'une société locale d'importation de produits chinois (et elle-même originaire de Taiwan), un projet touristique : il s'agit de proposer à des couples chinois un « mariage romantique à la Française » en Touraine, incluant une cérémonie symbolique, sans portée légale, à la mairie de Tours et des visites des châteaux de la Loire. Des centaines de couples chinois s'offrent ce service entre 2008 et 2011. Lise Han a été embauchée par la mairie de Tours pour gérer cette organisation. Elle est également gérante de la société Lotus Bleu, qui organise les pseudo-mariages, en contrat (sans appel d'offres) avec la mairie. Cette double casquette constitue une situation illégale[2].

Suicide de Jean Germain[modifier | modifier le code]

Le procès ouvre le , mais Jean Germain est introuvable. Il se suicide dans la matinée[3],[4]. Il laisse des lettres d'adieux expliquant qu'il n'a pas supporté l'accusation qui pesait sur lui. Le procès est ajourné.

Verdicts[modifier | modifier le code]

Lise Han écope de deux ans et demi de prison dont un an ferme, une peine supérieure à la réquisition du procureur[2]. Son mari est condamné à 5 000 euros d'amende, et deux autres prévenus à des peines avec sursis.

En appel, le , Lise Han est condamnée à quatre ans de prison dont un avec sursis. Le pourvoi en cassation de l'intéressée n'étant pas suspensif, celle-ci est arrêtée à Vence et écrouée à la prison de Nice le [5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Affaire des « mariages chinois » de Tours : un an de prison ferme pour la principale accusée », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Mariages chinois : un an de prison ferme pour la maîtresse de l'ancien maire de Tours », sur liberation.fr (consulté le ).
  3. « “Mariages chinois” : l'ex-maire de Tours disparaît au premier jour du procès », lemonde.fr, 7 avril 2015
  4. « Procès des "Mariages chinois" de Tours : Jean Germain s'est suicidé », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (consulté le ).
  5. "Lise Han, l’ancienne maîtresse de Jean Germain, arrêtée près de Nice et écrouée", Magcentre, 20 septembre 2018.