Acanthoscurria geniculata

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Mygale à genoux blancs

Acanthoscurria geniculata, la Mygale à genoux blancs[1], est une espèce de mygale originaire du Brésil. C'est une espèce populaire souvent élevée comme nouvel animal de compagnie.

Répartition et habitat[modifier | modifier le code]

Originaire du Brésil, A. geniculata vit dans les forêts tropicales humides du bassin amazonien[2],[3]. C'est une mygale terrestre, qui aime se cacher dans les trous au sol, sous des pierres ou des racines[4],[5].

Description[modifier | modifier le code]

A. geniculata a un corps de couleur noire, avec des rayures blanches sur ses pattes servant d'avertissement pour les prédateurs. Son céphalothorax est également noir entouré de blanc. C'est une mygale imposante, aux chélicères puissantes, pouvant mesurer à l'âge adulte de 17 cm à 20 cm d'envergure. Ses crochets peuvent atteindre 2,54 cm de long[4],[6].

Son abdomen est recouvert de poils urticants rouge clair[4], dont elle se sert pour repousser les prédateurs en les lançant à l'aide de ses pattes arrière[5].

Mode de vie[modifier | modifier le code]

Reproduction et croissance[modifier | modifier le code]

Les femelles peuvent pondre de 50 à 200 œufs à la fois[2]. Les juvéniles ne mesurent qu'un demi centimètre à la sortie de l'œuf, mais grandissent vite du fait de leur gros appétit et de leurs mues régulières. Une fois la taille adulte atteinte, les femelles ne muent plus qu'environ une fois par an, et les mâles cessent de muer[6].

Les femelles peuvent vivre jusqu'à 20 ans, alors que les mâles ont une espérance de vie de seulement 4 ans[2].

Alimentation[modifier | modifier le code]

A. geniculata dévorant un criquet.

A. geniculata pratique l'embuscade pour attraper ses proies, attendant que ces dernières passent près de sa cachette. Elle enfonce alors ses crochets dans sa proie, et son venin décompose le corps de sa victime[5],[6].

Son régime alimentaire est surtout composé d'insectes, mais sa taille imposante et ses grands crochets lui permettent de s'attaquer à des proies plus grosses qu'elle. Elle peut ainsi manger des lézards, des rongeurs, voire des oiseaux, ce qui lui vaut d'être parfois appelée « bird-eater » (mangeuse d'oiseaux) dans les pays anglophones[5],[6].

A. geniculata et l'humain[modifier | modifier le code]

De par sa taille imposante et sa coloration originale, A. geniculata est très populaire en tant que nouvel animal de compagnie depuis les années 1990[7],[6]. Le Brésil n'autorisant pas l'exportation de ses espèces endémiques de mygales, elle est souvent victime de braconnage afin d'approvisionner le marché. Le stress du transport peut pousser cette mygale à éjecter ses poils urticants, d'ordinaire utilisés pour éloigner les prédateurs, un peu à la manière dont certains perroquets s'arrachent les plumes[7].

En captivité, elle a besoin d'un terrarium individuel de grande taille pour vivre correctement[7]. Elle creuse rarement de terriers et tisse peu de toile, ce qui la rend plus aisément observable que d'autres types de mygales en captivité, et donc plus prisée[6].

Relativement docile, elle peut cependant rapidement se mettre sur la défensive si elle se sent menacée. Malgré cela, cette mygale mord rarement, préférant balancer les poils urticants qu'elle a sur son abdomen à l'aide de ses pattes arrière si elle est dérangée. Ces poils urticants peuvent créer des démangeaisons, irritations et douleurs s'ils touchent la peau humaine, voire des réactions allergiques graves s'ils sont inhalés ou touchent les yeux[6],[5].

Le venin d’A. geniculata n'est pas dangereux pour l'être humain, mais peut être douloureux[5]. Les grands crochets de cette mygale peuvent également infliger des blessures profondes par perforation[6].

Classification[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Acanthoscurria geniculata (C.L.Koch, 1841)[8].

Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1841 par le naturaliste allemand Carl Ludwig Koch, à partir d'un spécimen type conservé au Musée d'histoire naturelle de Berlin[3].

Acanthoscurria geniculata a pour synonyme[8] :

  • Acanthoscurria transamazonica Piza, 1972

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La mygale à genoux blancs (Acanthoscurria geniculata) », sur futura-sciences.com,
  2. a b et c (en) « Brazilian White-knee tarantula (Acanthoscurria geniculata) », sur cincinnatizoo.org
  3. a et b (en) « Acanthoscurria geniculata (C. L. Koch, 1841) », sur wsc.nmbe.ch,
  4. a b et c « Acanthoscurria geniculata (Brésilienne aux genoux blancs) », sur sysbio.univ-lille1.fr
  5. a b c d e et f « Des poils pour tout - La tarentule Acanthoscurria geniculata a une nouvelle maison », sur zoobasel.ch,
  6. a b c d e f g et h (en) Nyza Faustine Ho, « Presenting the Brazilian Giant White Knee Bird-Eater », sur animalscene.ph,
  7. a b et c Jason Bittel, « La nouvelle vie des mygales victimes du braconnage », sur nationalgeographic.fr,
  8. a et b GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 2 décembre 2023