Première vague d'immigration en France

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La première vague d'immigration, à ne pas confondre avec la Première vague migratoire d'Algériens en France, est le premier mouvement migratoire d'étrangers vers la France contemporaine qui débute durant la seconde moitié du XIXe siècle pendant la révolution industrielle française. Elle est la première des trois vagues d'immigrations, la deuxième vague suivant la Première Guerre mondiale et la troisième suivant la Seconde Guerre mondiale.

Description

En 1851, le premier recensement d'étrangers présent en France estime que 1 % de la population française est composée d'étrangers sur une population totale de 36 millions. La France entrant tardivement dans la révolution industrielle, a besoin de main d'œuvre. En effet, comme la population française est encore très rurale et que le taux de fécondité est bas en général, les usines ont besoin de plus de main d'œuvre que celle existante en ville[1].

Arrivent donc en premiers les Belges mais ils sont vite rattrapés par les Italiens, notamment piémontais. Les premiers immigrants italiens sont des chanteurs de rue ou montreurs d'ours puis les suivants sont des ouvriers et s'installent dans l'est de Paris. Mais les chapeliers et travailleurs de la mode s'installent eux dans Le Marais[1]. Des ouvriers espagnols, allemands et suisses migrent aussi vers la France, participant au fort développement économique et au comblement démographique de la France[2]. Les immigrés arrivent le plus souvent en région parisienne pour ensuite y rester ou partir vers d'autres grandes villes. Des surnoms comme "peaux de beurre", ou "vermines" pour les Belges sont utilisés mais le racisme s'estompe vite. À Marseille, les immigrants sont néanmoins plus stigmatisés. En 1911, la population parisienne est représentée par 200 000 étrangers soit 7 % de sa population et tous les pays d'Europe y sont représentés[1].

Articles connexes

Références

  1. a b et c « Immigration : Rétrospective de la première vague : 1851 » [vidéo], sur Ina.fr (consulté le ).
  2. Jovelin Emmanuel, « Le dilemme des migrants âgés. Entre le désir du retour et la contrainte d'une vie en France », Pensée plurielle, 2003/2 no 6, p. 109-117. DOI : 10.3917/pp.006.0109