Cavarinos

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 16 avril 2019 à 13:12 et modifiée en dernier par Gothus (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Cavarinos est une personnalité du peuple celte des Sénons, peuple installé dans le centre de la Gaule (approximativement l’actuel département de l’Yonne), dont il fut roi au Ier siècle av. J.-C.

Protohistoire

Carte des peuples celtes de Gaule.

Cavarinos est connu par une mention dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules de Jules César. Il aurait remplacé son frère Moritasgos à la tête de son peuple en 58-57 av. J.-C., à la suite de la destitution de César. Il aurait été lui-même chassé par son peuple, en 54 av. J.-C.

« César, après avoir fait venir près de lui les principaux de chaque cité, effraya les uns en leur déclarant qu'il était instruit de leurs desseins, fit aux autres des exhortations, et contint dans le devoir une grande partie de la Gaule. Cependant les Sénons, nation très puissante et jouissant d'un grand crédit parmi les Gaulois, avaient, en plein conseil, résolu la mort de Cavarinos que César leur avait donné pour roi : il descendait des anciens chefs du pays, et Moritasgos, son frère, y régnait à l'arrivée de César en Gaule. Cavarinos qui, dans le pressentiment de son sort, s'était enfui, avait été poursuivi jusque sur leurs frontières et chassé du trône et de la cité. Ils avaient député vers César pour justifier leur conduite, et en avaient reçu l'ordre de lui envoyer tous leurs sénateurs, ordre auquel ils n'obéirent pas. Les Barbares étaient si fiers d'avoir trouvé parmi eux un peuple qui eût osé le premier faire la guerre aux Romains, et cela avait produit un tel changement dans l'opinion générale, qu'à l'exception des Héduens et des Rèmes, que César considéra toujours singulièrement, les uns pour leur ancienne et constante fidélité au peuple romain, les autres pour leurs services récents dans cette guerre, il n'y eut presque pas une cité qui ne nous fût suspecte. »

— Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre V, 54.

Sources et bibliographie

Wikisource