Cerro de Monserrate
Cerro de Monserrate | ||||
Vue du cerro de Monserrate | ||||
Géographie | ||||
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Altitude | 3 152 m | |||
Massif | Cordillère Orientale (Andes) | |||
Coordonnées | 4° 36′ 21″ nord, 74° 03′ 23″ ouest | |||
Administration | ||||
Pays | Colombie | |||
Département | Cundinamarca | |||
District Capital | Bogota | |||
Ascension | ||||
Voie la plus facile | funiculaire, téléphérique, sentier de randonnée | |||
Géologie | ||||
Roches | Roche sédimentaire | |||
Type | Colline | |||
Géolocalisation sur la carte : Colombie
Géolocalisation sur la carte : Bogota
Géolocalisation sur la carte : centre-ville de Bogota
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Le cerro de Monserrate (français : colline de Monserrate), situé dans la cordillère Orientale (Andes), est l'un des cerros orientales de Bogota, la capitale de la Colombie, recevant le plus grand nombre de visiteurs[1].
Les cerros de Monserrate et de Guadalupe bordent, à l'est, la savane de Bogota et semblent veiller sur la ville.
Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, la colline de Monserrate était appelée « cerro de las Nieves » (français : « colline des Neiges »), Las Nieves étant un barrio (français : quartier) de Sante Fe, le 3e district de Bogota D.C. Ce quartier se trouve dans la zone est, près des cerros orientales de la capitale.
Géographie
Situation
La colline de Monserrate est située à l'est de Bogota et culmine à 3 152 mètres d'altitude. Elle offre un magnifique point d'observation sur la ville et la vallée[2].
La basilique du Señor de Monserrate, conçue par l'architecte Arturo Jaramillo Concha, fut construite en 1925 au sommet de la colline dans une structure architectonique de style néogothique. Ce sanctuaire est par la suite transformé en une église de style néo-colonial[3].
Géologie
En se reportant à des théories relatives aux séries géognostiques (la suite naturelle de toutes les formations contenues, groupées par terrains et par classes), théories que le naturaliste, géographe et explorateur allemand Alexander von Humboldt (1769-1859) écrit être déjà fort oubliées au XIXe siècle, il avait cru reconnaître trois formations stratifiées se suivant sur le plateau de Bogota, soit de bas en haut : le grès, le gypse et le calcaire. Il précise que la formation arénacée (roches détritiques entrant dans la classe des arénites) est partout visible dans la montagne orientale à laquelle est adossée Bogota. Le calcaire ne paraît pas s'élever aussi haut. Quant au rocher sur lequel est bâti le sanctuaire de Monserrate, il est formé de grès jusqu'à la cime[4].
Germãn Rodrigo Mejía Pavony écrit dans Los años del cambio: historia urbana de Bogotá (1820-1910) que l'accès au sommet de Monserrate est facile sur un terrain rocailleux et stérile, très abondant en granite[5].
Climat
Les collines de Monserrate et de Guadalupe, séparées par un profond canyon, s'élèvent, abruptes, au-dessus de Bogota, atteignant une hauteur dépassant de 500 mètres le niveau de la place Bolívar. Elles contribuent en grande partie à former le microclimat qui règne sur le périmètre urbain de la capitale, très différent des caractéristiques climatiques de la savane de Bogota.
Le caractère pluvieux de la ville est dû aux cerros arrêtant les nuages chargés d'eau en provenance de l'ouest et qui vont donc se déverser sur la capitale[6].
Histoire
En 1538, le conquistador espagnol Gonzalo Jiménez de Quesada fonda, au pied des cerros de Monserrate et de Guadalupe, dans la zone naturelle de la savane de Bogota, Nuestra Señora de la Esperaranza, la ville qui devint plus tard Bogota.
Entre 1650 et 1657, un sanctuaire dédié à Nuestra Señora de la Cruz de Monserrate fut construit à l'instigation de Pedro Solís de Valenzuela, connu pour ses écrits : El desierto prodigiosi y prodigio del desierto (1650). Dès 1650, un chemin fut tracé, allant de l'église de Las Nieves jusqu'au sommet de la colline de Monserrate, comportant sur son parcours des petites chapelles pour les pèlerins[7].
Lors de la guerre civile entre centralistes et fédéralistes, les troupes fédéralistes d'Antonio Baraya, en conflit avec les troupes centralistes d'Antonio Nariño, se dirigèrent en sur Bogota afin de prendre position autour de la ville et de points stratégiques tels que le cerro de Monserrate.
En 1917, lors d'un tremblement de terre, la chapelle construite au XVIIe siècle fut détruite. Elle fut remplacée, en 1925, par la basilique du Señor de Monserrate, conçue par l'architecte Arturo Jaramillo Concha. À l'intérieur, une sculpture du Señor de Monserrate datant de 1656, œuvre de Pedro de Lugo de Albarracín, et qui avait survécu au séisme, fut conservée[8].
Cette basilique, lieu de pèlerinage, est rattachée à l'archidiocèse de Bogota.
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Basilique du Señor de Monserrate
Accès
Trois moyens d'accès permettent aux voyageurs d'atteindre le sommet de la colline de Monserrate :
- le funiculaire (inauguré le ) ;
- le téléphérique (inauguré le )[9] ;
- le sentier de randonnée[10].
Notes et références
- (es)Site officiel du Cerro de Monserrate. Consulté le 28 mai 2013.
- (fr) Jean-Paul Labourdette et Dominique Auzias, Colombie, , 379 p. (ISBN 978-2-7469-4020-8 et 2-7469-4020-5, lire en ligne). Consulté le 30 mai 2013.
- (es)Historia del Cerro Monserrate. Bogotá Milagrosa. Consulté le 29 mai 2013.
- (fr) Alexander von Humboldt et Charles Galusky, Mélanges de géologie et de physique générale, 1854, page 140. Consulté le 30 mai 2013.
- (es) Germán Rodrigo Mejía Pavony, Los años del cambio: historia urbana de Bogotá (1820-1910), 2000 (ISBN 9586833089), page 54. Consulté le 30 mai 2013.
- (es) Germán Rodrigo Mejía Pavony, Los años del cambio: historia urbana de Bogotá (1820-1910), 2000 (ISBN 9586833089), page 55. Consulté le 31 mai 2013.
- (es) Alberto Escovar W., Alvaro Costa Górriz, Eduardo Arias, Bogotá Centro, 2007, page 21. Consulté le 2 juin 2013.
- (es)« Historia del Cerro Monserrate ». Bogotá Milagrosa Monserrate, 2007. Consulté le 2 juin 2013.
- (es)Site officiel du cerro de Monserrate. Consulté le 2 juin 2013.
- (es)« Sendero Peatenal de Monserrate estará cerrado todos los martes ». Bogotá.gov. Consulté le 2 juin 2013.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- (es)David Otálora, « Panorámicas de Colombia » (ISBN 9584412272) page IX. Consulté le .
- (es) Adolphe Brongniart, Antoine Guillemin, Joseph Decaisne, « Annales des sciences naturelles: Botanique et biologie végétale », 1852, page 258. Consulté le .