Shavkat Mirziyoyev

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Shavkat Mirziyoyev
Шавкат Мирзиёев
Illustration.
Portrait officiel de Shavkat Mirziyoyev (2018).
Fonctions
Président de la République d'Ouzbékistan
En fonction depuis le [N 1]
(7 ans, 8 mois et 23 jours)
Élection
(par le Parlement)
Réélection 4 décembre 2016
(au suffrage universel)
24 octobre 2021
Premier ministre Lui-même
Abdulla Oripov
Prédécesseur Islam Karimov
Nigʻmatilla Yoʻldoshev (intérim)
Premier ministre d'Ouzbékistan

(13 ans et 3 jours)
Président Islam Karimov
Nigʻmatilla Yoʻldoshev (intérim)
Lui-même (provisoire)
Prédécesseur Oʻtkir Sultonov
Successeur Abdulla Oripov
Hokim de la province de Djizak

(4 ans, 10 mois et 20 jours)
Prédécesseur Alisher Toshkenboyev
Successeur Ubaydulla Yamanqulov
Hokim de la province de Samarcande

(2 ans, 3 mois et 2 jours)
Prédécesseur Erkin Roʻziyev
Successeur Rustam Xolmurodov
Biographie
Nom de naissance Shavkat Miromonovitch Mirziyoyev
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Province de Djizak (alors en RSS d'Ouzbékistan, URSS)
Nationalité Ouzbèke
Parti politique Parti du renouveau national démocratique[1] (2008-2016)
Parti libéral-démocrate d'Ouzbékistan[2] (depuis 2016)
Conjoint Ziroatxon Hoshimova

Shavkat Mirziyoyev
Premiers ministres d'Ouzbékistan
Présidents de la République d'Ouzbékistan

Shavkat Miromonovitch Mirziyoyev (en ouzbek : Shavkat Miromonovich (Miromon oʻgʻli) Mirziyoyev ; en russe : Шавкат Миромонович Мирзиёев, d'où la translittération occasionnelle en français[3] Chavkat Mirzioïev), né le dans la province de Djizak, est un homme d'État ouzbek, président de la République depuis le , après avoir été Premier ministre du au .

Biographie

Études et carrière

Il est ingénieur agronome de formation[4].

Gouverneur

Shavkat Mirzioïev est nommé gouverneur de la province de Djizak en 1996, puis de celle de Samarcande en 2001.

Premier ministre

Le , il est nommé Premier ministre par le président Islam Karimov. Confirmé dans ses fonctions par l'Assemblée suprême, il remplace à ce poste O‘tkir Sultonov.

Président de la République

Après la mort d'Islam Karimov, des suites d'une hémorragie cérébrale à l'âge de 78 ans, ainsi que la démission de Nigʻmatilla Yoʻldoshev, président par intérim, Shavkat Mirzioïev est élu président de la République à titre provisoire par le Parlement le [5], alors qu'une élection présidentielle anticipée est prévue dans un délai de trois mois[6].

Le , il se déclare candidat à l'élection présidentielle du [7], à l'issue de laquelle il est élu président avec 88,6 % des voix[3]. Il entre en fonction le et Abdulla Oripov lui succède comme Premier ministre.

Le nouveau président engage des réformes[8] : ouverture des frontières, libération de prisonniers politiques[9], de même qu'ouverture économique, politique et religieuse. Le travail forcé pour la traditionnelle récolte annuelle du coton est aboli ; des acteurs privés émergent dans le secteur afin du produire du textile, au lieu de juste exporter cette matière première[4]. Les mosquées sont notamment autorisées à diffuser par microphone les appels à la prière, le président qualifiant la politique de son prédécesseur de « tragédie », ajoutant que l'islam est « lumière ». Enfin, les autorités demandent que les jeunes filles allant à l'école portent des jupes qui leur arrivent au-dessous du genou[10]. La démocratisation du régime reste limitée, le parti présidentiel continuant de dominer seul la vie politique, les autres formations autorisées étant maintenues dans un rôle de figurantes[11].

Les années 2020-2021 sont ainsi plus contrastées : des blogueurs critiques sont inquiétés et l'opposant Khidirnazar Allakoulov est interdit d'enregistrer son parti, préalable pour être candidat, si bien que l'ONG Human Rights Watch déplore un « harcèlement » du régime à l'égard des voix hostiles à Shavkat Mirziyoyev. Son bilan en matière d'économie, dans un pays où elle est très étatisée, pâtit aussi de la pandémie de Covid-19, qui affecte notamment le secteur du tourisme. Chose inhabituelle, des manifestations contre les pénuries d'énergie ont même lieu en 2020. Le népotisme et la corruption demeurent importants en Ouzbékistan ; le gendre du président, Otabek Oumarov, a été promu chef adjoint de la sécurité présidentielle[4].

Candidat à un second mandat, il est réélu le avec 80 % des voix[12] devant Maqsuda Vorisova du Parti démocratique populaire d'Ouzbékistan, qui arrive deuxième avec 6,6 % des voix[13]. Sa victoire était attendue, ses rivaux sérieux ayant été empêchés de se présenter et les critiques à son égard réprimées[4].

Notes et références

Notes

  1. À titre provisoire du 8 septembre au 14 décembre 2016.

Références

  1. « Mirziyoyev, Shavkat - Biografie: Fischer Weltalmanach » (consulté le ).
  2. « Uzbekistan's Acting President To Run In December Election », sur RadioFreeEurope/RadioLiberty (consulté le ).
  3. a et b « Ouzbékistan : Chavkat Mirzioïev élu président avec 88,6% des voix », sur Le Point, .
  4. a b c et d Alain Barluet, « En Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev brigue sa réélection », Le Figaro,‎ 23-24 octobre 2021, p. 8 (lire en ligne).
  5. Reuters Editorial, « Uzbek PM named interim president in interests of "stability" », sur Reuters (consulté le ).
  6. Lemonde.fr et AFP, « Ouzbékistan : le premier ministre Chavkat Mirziyoyev nommé président par intérim », Lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Ouzbékistan : le président par intérim candidat à l'élection du 04/12 » (consulté le ).
  8. Isabelle Mandraud, « En Ouzbékistan, un air de perestroïka : Un an et demi après avoir succédé au despote Karimov, le président Chavkat Mirziyoyev a entrepris une série de réformes inédites dans ce pays d’Asie centrale. », Le Monde,‎
  9. FIDH (Ligue des droits de l'homme), « Lettre au président Emmanuel Macron Situation des droits de l’Homme en Ouzbekistan - Votre rencontre avec le Président M. Chavkat Mirzioïev », sur fidh.org,  : « Dans la lettre est constaté que " Depuis l’élection de Chavkat Mirzioïev, l’Ouzbékistan se transforme et s’ouvre. Souhaitant donner des gages de son ouverture à l’international, avec pour but de redorer l’image du pays, les autorités ont autorisé Human Rights Watch à mener ses activités en Ouzbékistan, ainsi que facilité le retour en Ouzbékistan, après douze années d’exil, de Talib Yakubov — président de l’ONG ouzbèke “Société des droits de l’Homme” et opposant du régime d’Islam Karimov. Les changements ont aussi été marqués par la libération de défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et autres prisonniers politiques". Mais la FIDH constate "l’absence d'accès à la justice des victimes des violations des droits humains" ; "les disparitions forcées des opposants politiques et religieux" ; "les violences faites aux femmes" ; "les entraves à l’action de la société civile indépendante". »
  10. « Dans un Ouzbékistan en pleine détente, la parole des musulmans se libère », sur LExpress.fr (consulté le )
  11. Marlène Laruelle, « En Asie centrale, l’illusion d’un nouveau monde », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  12. « Ouzbékistan. Le président Mirziyoyev réélu avec 80 % des voix », sur Ouest-France,
  13. (en) Bruce Pannier, « Pressure For Reforms Increases After Uzbek President's Overwhelming Election Win », sur Radio Free Europe/Radio Liberty, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes