Aller au contenu

Le Cercle de la croix

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 3 juillet 2022 à 14:07 et modifiée en dernier par Lore7634 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le Cercle de la croix
Auteur Iain Pears
Pays Royaume-Uni
Genre Roman policier historique
Version originale
Langue Anglais
Titre An Instance of the Fingerpost
Éditeur Jonathan Cape
Date de parution 1997
ISBN 0-224-04466-4
Version française
Traducteur Georges-Michel Sarotte
Éditeur Pocket
Collection Thriller
Date de parution 1998
Nombre de pages 928 pages
ISBN 978-2266088022

Le Cercle de la croix est un roman policier historique britannique de Iain Pears publié en 1997.

L'action se situe en 1663 en Angleterre, principalement à Oxford. C'est ce roman en particulier qui a contribué à rendre célèbre l'auteur.

Résumé

Plan de la ville d'Oxford en 1605 (Le Nord est en bas de la carte.)

L'action se déroule en 1663 à l'université d'Oxford, dans les premières années du règne de Charles II, peu après la guerre civile et le rétablissement des Stuart. Plusieurs protagonistes du roman ont réellement vécu, comme John Wallis, mathématicien, John Locke, philosophe, Anthony Wood (dans le roman, il se nomme toutefois “John” Wood). De manière plus anecdotique, y apparaissent aussi les scientifiques Robert Boyle et Richard Lower, l'espion John Thurloe, et l'inventeur Samuel Morland (en).

Le premier narrateur, un commerçant vénitien nommé Marco da Cola, narre le meurtre du professeur Grove. L'autopsie de la victime montre que cette mort est due à un empoisonnement à l'arsenic. Rapidement, les soupçons se tournent vers sa servante, la jeune Sarah Blundy, qui est arrêtée, jugée, condamnée et exécutée. Sa mission en Angleterre n'ayant pas abouti, Marco da Cola retourne en Italie.

Structure

La particularité du roman est sa division en quatre. Dès la conclusion de l'action, le lecteur est invité à relire intégralement l'histoire du point de vue d'un autre narrateur, Jack Prescott, fils d'un traître mort en exil. Ce deuxième récit laisse la place à un troisième, du point de vue du Dr John Wallis, mathématicien dont la mission officieuse est de veiller à la sécurité du royaume. Enfin un quatrième récit, celui de John Wood, jeune historien travaillant à l'université, apporte un éclairage nouveau quant au déroulement de l'histoire.

Le talent de Iain Pears est de raconter la même histoire perçue de quatre manières différentes. Ainsi, Marco da Cola, étranger en terre anglaise, juge les autres protagonistes en fonction de l'accueil que chacun de ceux-ci lui fait personnellement. Jack Prescott, en tant que fils d'un réprouvé, éprouve une paranoïa maladive envers tous les autres personnages, paranoïa qui le conduira d'ailleurs à la fin de l'action dans un asile d'aliénés. Le Dr Wallis, espion au service de la Couronne, voit d'un mauvais œil toute menace potentielle contre la sécurité de l'État et en particulier du roi.

Enfin, John Wood révèle les aspects que les autres narrateurs n'ont pas soupçonnés ou voulu révéler. On y apprend la vérité sur la mort de Sarah, sur la mort de Robert Grove et surtout sur le statut réel et la mission cachée de Marco da Cola. Ce dernier venait en effet en Angleterre non point essentiellement pour des raisons commerciales et familiales, mais aussi pour effectuer une mission à caractère religieux et politique d'une importance extrême, à l'époque où l'opposition entre anglicanisme et catholicisme menaçait la stabilité du Royaume-Uni.

Réception et critique

Le Cercle de la croix a été salué de manière enthousiaste par de nombreux critiques. L'œuvre a été comparée plusieurs fois au Nom de la Rose d'Umberto Eco[1],[2], bien que cette comparaison semble inappropriée à l'auteur[3].

Notes et références

  1. (en) Michael Dirda, « Book Review: 'An Instance of the Fingerpost' by Iain Pears », sur https://www.washingtonpost.com, The Washington Post, (consulté le )
  2. (en) Andrew Miller, « Restoration Murder », sur https://www.nytimes.com, New York Times, (consulté le )
  3. Thierry Gandillot, « La leçon de maître Pears », sur http://www.lexpress.fr, L'Express, (consulté le )

Liens externes