Barrière de police
Une barrière de police, barricade, barrière de contrôle de foule, barrière mobile, dite aussi barrière « Vauban » ou ganivelle en France et barrière « Nadar » en Belgique, est un obstacle mobile en métal (généralement de l'acier galvanisé) utilisé notamment en France pour mettre rapidement en place un périmètre de non-circulation piétonne pour la canalisation des foules dans la prévention de divers débordements.
Elles peuvent être utilisées isolément ou accrochées les unes aux autres en un nombre théoriquement illimité : selon le modèle de barrière, soit au moyen de deux crochets soudés, disposés dans le sens longitudinal d'un seul côté de chaque barrière sur un montant vertical et permettant de la relier au montant vertical opposé de la suivante, soit par des crochets orientés vers le bas, qui viennent s'insérer dans deux œillets soudés dans la barrière suivante. Le fait de monter les barrières en zigzag permet d'assurer une meilleure stabilité de l'ensemble.
Historique
Les barrières mobiles utilisées par les forces de l'ordre pour canaliser les foules ne sont pas d'un usage récent. Elles ont été longtemps en bois. C'est Boris Peskine qui, s'intéressant au mobilier urbain, a mis au point le type de barrière mobile métallique le plus utilisé désormais en France et appelé « barrière Vauban » (elles tireraient ce surnom français de l’ingénieur Sébastien Le Prestre de Vauban). Longues de 2,50 m et hautes de 1,10 m pour un poids de 20 kilos, leur structure est faite de tubes en acier galvanisé[1],[2]
La barrière de police, composée d'un cadre et de barreaux verticaux, empêche le passage des individus, véhicules ou matériels. Construite en acier galvanisé, elle est très utilisée lors des événements (concerts, manifestation, etc.) pour canaliser les individus.
En Belgique, les barrières mobiles sont appelées « barrières Nadar » : ce surnom fait suite à l'initiative du photographe Nadar qui, après les événements du 26 septembre 1864, lors de sa visite à Bruxelles avec son ballon géant, fit ériger des barrières mobiles afin de garder à distance la foule qui se massait au jardin botanique, ce qui impressionna les Bruxellois[3].
Notes et références
- Gonzague Saint Bris, « En barrière toute ! », Le Monde, (lire en ligne)
- Boris Peskine, « Des barrières entre le symbolisme et le réalisme », Le Monde, (lire en ligne)
- Georges Lebouc, Dictionnaire de belgicismes, Lannoo Uitgeverij, (lire en ligne), p. 126