Aller au contenu

Achelacy

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 13 mai 2022 à 04:44 et modifiée en dernier par Yapeitso (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Achelacy
Image illustrative de l’article Achelacy
Le fleuve Saint-Laurent à Sainte-Croix
Localisation
Pays Province de Canada
Type Village, région
Coordonnées 46° 40′ 23″ nord, 71° 49′ 23″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Achelacy

Achelacy est un village iroquoien du Saint-Laurent. Visité par l'explorateur Jacques Cartier en 1535 et en 1540, il n'en existe aucune trace de nos jours.

Toponymie

Dans ses Relations, Jacques Cartier utilise d'abord le terme « Achelayy » puis « Hochelay » par la suite. Achelaï, Ochelay, Ochelai, Ochela sont des variantes ou bien des lieux s'y rapprochant géographiquement[1].

Géographie

Le lieu est localisé en amont de Stadaconé, au pied des rapides Richelieu, dans les environs de ce qui est aujourd'hui Portneuf, Donnacona ou Sainte-Croix (46° 40′ 23″ N, 71° 49′ 23″ O)[2],[3]. L'archéologie n'a pas encore permis de situer l'endroit avec précision.

Histoire

Le 19 septembre 1535, Jacques Cartier arrive à Achelacy qu'il décrit comme « ung destroit dudit fleuve fort courant et dangereux ». Il y fait la rencontre du chef local et prend avec lui une fillette du village de huit ou neuf ans[4]. Elle sera amenée en France avec d'autres autochtones dont Donnacona l'année suivante[5].

Lors de son troisième voyage, en septembre 1540, Cartier amène deux garçons à Achelacy pour qu'ils apprennent le laurentien[6]. Il offre au chef un « manteau de drap rouge de Paris garni de boutons en   étain jaunes et blancs et orné de clochettes [...] deux bassins en laiton ainsi que quelques hachettes et couteaux »[7]. À son retour d'Hochelaga, les habitants de la province de Canada (dont ceux d'Achelacy avec qui les relations étaient pourtant bonnes) sont devenus hostiles[5]. Les Français, harcelés, abandonneront leur campement de Charlesbourg-Royal en juin 1542.

Quand Samuel de Champlain passe en 1603, Achelacy n'existe plus. Le village aurait disparu au minimum vingt ans auparavant[8].

Références

  1. Jacques Cartier, Relations, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , p. 367, 409
  2. Gilles Boileau, « La découverte du Grand Fleuve », Histoire Québec, vol. 6, no 2,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  3. Parcs Canada, « La géographie de la province de Canada », sur Lieu historique national Cartier-Brébeuf,
  4. Jacques Cartier, Relations, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , p. 147
  5. a et b Marcel Trudel, Donnacona, Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, (lire en ligne)
  6. Marcel Trudel, Jacques Cartier, Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, (lire en ligne)
  7. Jacques Cartier, Relations, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , p. 199
  8. Mathieu Perreault, « Une étude tente d'expliquer la disparition de villages iroquoiens », La Presse,‎ (lire en ligne)