Abbaye de Fossanova

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Abbaye de Fossanova
Photographie couleur d'une façade d'église romane
Le parvis de l'abbatiale de Fossanova
Nom local Abbazia di Fossanova
Diocèse Diocèse de Latina-Terracina-Sezze-Priverno
Numéro d'ordre (selon Janauschek) XC (90)[1]
Fondation IXe siècle
Cistercien depuis XIIe siècle
Abbaye-mère Abbaye d'Hautecombe
Abbayes-filles Santo Stefano del Bosco (1192-1514)
Marmosoglio (1167-1396)
Corazzo (1173-1809)
Ferraria (1179-1807)
Zannone (1246-1295 ?)
Congrégation Bénédictins (IXe siècle-1135)
Cisterciens (1135-1784)
Chartreux (1827-1926)
Franciscains (depuis 1932)
Coordonnées 41° 26′ 17″ N, 13° 11′ 45″ E[2]
Pays Drapeau de l'Italie Italie
État originel États pontificaux
Région Latium
Province Latina
Commune Priverno
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Abbaye de Fossanova
Géolocalisation sur la carte : Latium
(Voir situation sur carte : Latium)
Abbaye de Fossanova

L'Abbaye de Fossanova, sise dans la région du Latium (commune de Priverno), en Italie, est une ancienne abbaye bénédictine fondée au IXe siècle, et devenue plus tard cistercienne. Elle est habitée aujourd’hui par un groupe de Franciscains conventuels.

Origine

Fondée au IXe siècle par des moines bénédictins, l’abbaye devient cistercienne au XIIe siècle. Elle est la première communauté monastique cistercienne en Italie. Fossanova est une fondation d'Hautecombe. L'église abbatiale que l’on visite aujourd’hui, simple, solide et austère comme le sont les églises cisterciennes de l’époque fut construite de 1187 à 1206, en style que l’on appela plus tard « gothique-cistercien ».

La mort de saint Thomas

L’abbaye de Fossanova est passée dans l’histoire comme étant le lieu où mourut saint Thomas d’Aquin, le . Bien que malade le saint dominicain quitta son couvent de Naples pour se rendre à Lyon, en France, où le pape Grégoire X avait convoqué un important concile. Son état empirant saint Thomas interrompit quelques jours son voyage chez des parents, dans la région d’Aquino. Sentant la mort approcher il demanda qu’on le conduise dans un couvent car il désirait mourir dans une maison religieuse. La plus proche étant l’abbaye de Fossanova, son père abbé le reçut chaleureusement et lui céda même sa propre chambre. Saint Thomas y mourut le , à l’âge (approximatif) de 50 ans. Un siècle plus tard son corps fut translaté au couvent des dominicains de Toulouse, en France, où il repose encore.

Trésors architecturaux

Bien conservés sont également le cloître avec un beau lavabo du XIIIe siècle, la salle capitulaire et le réfectoire des moines. Dans l’ancienne hôtellerie, la chambre où mourut saint Thomas a été transformée en chapelle. Un bas-relief représente le Docteur angélique, malade mais dictant encore son commentaire du Cantique des Cantiques. Selon la tradition c’est le livre de la Bible sur lequel il travaillait au moment de sa mort.

Aujourd’hui

Photographie couleur d'une vasque en pierre située sous les arcades d'un cloître donnant sur un jardin.
Le lavabo du cloître.

Après avoir été occupée durant près d’un siècle (XIXe siècle) par des Chartreux, l’abbaye fut confiée en 1932 aux Franciscains conventuels qui exécutent du travail pastoral dans les environs. L’église abbatiale est devenue église paroissiale.

Notes et références

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Puthod, , 491 p. (lire en ligne), p. 132.
  2. « Abbaye de Fossanova », sur http://fr.structurae.de, Structurae, (consulté le ).

Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

  • [Adolphe de Dion 1890] Adolphe de Dion, « Introduction de l'architecture gothique en Italie par les Cisterciens français », Bulletin monumental, Société française d'archéologie, t. 56,‎ , p. 295-325 (ISSN 2275-5039, DOI 10.3406/bulmo.1890.10839, www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1890_num_56_1_10839)
  • [Camille Enlart 1895] Camille Enlart, Origines françaises de l'architecture gothique en Italie, Paris, Thorin & Fils, , 426 p. (présentation en ligne, lire en ligne)
  • [Hans Peter Autenrieth 1997] Hans Peter Autenrieth, « Structures ornementales et ornements à motifs structuraux : les appareils peints jusqu'à l'époque romane », Civilisation médiévale, no 4,‎ , p. 57-72 (www.persee.fr/doc/civme_1281-704x_1997_act_4_1_1266)