Rue de l'Étal
Rue de l'Étal | |
Accès depuis la rue du Vieux-Marché-aux-Poissons. | |
Situation | |
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Coordonnées | 48° 34′ 48″ nord, 7° 44′ 59″ est |
Pays | France |
Subdivision administrative | Grand Est |
Ville | Strasbourg |
Début | rue du Vieux-Marché-aux-Poissons |
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La rue de l'Étal (en alsacien : Standgässel) est une petite voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber, qui s'ouvre dans la rue du Vieux-Marché-aux-Poissons[1], en deux endroits, après avoir longé la place du Vieux-Marché-aux-Poissons au sud et décrit un tracé en U.
Toponymie
[modifier | modifier le code]La ruelle porte successivement les dénominations suivantes, en allemand ou en français : Stenkegesselin (1394), Stankgesselin (1476), Gestankgässlin (1580), Trachengässel (1652), Standgasse (1756, 1918, 1940), rue de l'Étal (1786, 1823, 1921), Caffeegässel (1793), petite rue du Café (1800), puis, à nouveau, rue de l'Étal après 1945[1].
Les premières appellations (Stenk, Stank) font référence à une odeur (bonne ou mauvaise), dont la corruption ultérieure pourrait avoir donné Stand, traduit en français par « étal[1] ».
À partir de 1995, des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité lorsque les noms de rue traditionnels étaient encore en usage dans le parler strasbourgeois[2]. La place est ainsi sous-titrée Standgässel.
Histoire
[modifier | modifier le code]La ruelle est longtemps décrite comme étroite, sombre et tortueuse, voire malodorante selon les chroniqueurs du XVIIe siècle. Elle contournait à l'arrière le poêle[3] de la Mauresse[4].
En 1890 Adolphe Seyboth observe que les maisons bordant la rue sont en général fort anciennes : les nos 7, 9 et 11 portent les dates 1666, 1597 et 1695[5].
Plusieurs maisons sont endommagées ou entièrement détruites lors des bombardements aériens de 1944[6].
Bâtiments remarquables
[modifier | modifier le code]Seul vestige ancien, il subsiste une porte surmontée du millésime 1695[1].
Le peintre Sébastien Stoskopff habitait en 1649, et probablement depuis son mariage ou même depuis son retour à Strasbourg en 1641, au no 13 de la rue de l'Étal[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Maurice Moszberger (dir.), « Étal (rue de l') », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 76 (ISBN 9782845741393)
- « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
- Siège de corporation.
- Hans Haug, Trois siècles d'art alsacien (1648-1948), Édition des Archives Alsaciennes d'Histoire de l'art, 1948, p. 36
- Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 518
- « 1 FI 104 203 - Rue du Vieux-Marché-aux-Poissons no 1, après le bombardement aérien du 11 août 1944 », anciennement 1 et 3 rue de l'Étal, le no 3 étant entièrement détruit (Archives de Strasbourg)
- Marie-Caroline Heck, Sylvia Böhmer, Sébastien Stoskopff, 1597-1657 : un maître de la nature morte, Musées de Strasbourg, 1997, p. 44 (ISBN 9782711835454)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Maurice Moszberger (dir.), « Étal (rue de l') », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 76 (ISBN 9782845741393)
- (de) Adolphe Seyboth, « Standgasse. Rue de l'Étal », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 134-135
- Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 518
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Rue de l'Étal (Strasbourg) » (ArchiWiki)
- « no 3 rue de l'Étal », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle)
- « 1 FI 104 203 - Rue du Vieux-Marché-aux-Poissons no 1, après le bombardement aérien du 11 août 1944 », anciennement 1 et 3 rue de l'Étal, le no 3 étant entièrement détruit (Archives de Strasbourg)
- « 8 Z 2210 - Strasbourg, 3 et 5 rue de l'Étal, droguerie et salon de coiffure. », photographie Lucien Blumer, sans date, l'immeuble no 5 a été démoli à la suite des bombardements de 1944 (Archives de Strasbourg)