Émile Motte

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Émile Motte
Émile Motte : Étude autopsychique, portrait de l'artiste (1893, musée d'Orsay)
Naissance
Décès
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SchaerbeekVoir et modifier les données sur Wikidata
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Émile Motte, né le à Mons, mort en à Schaerbeek, (Bruxelles) est un artiste peintre belge appartenant au groupement symboliste. Il a représenté des scènes de genre, des sujets allégoriques, des portraits et des paysages. Il a été directeur de l’Académie de Mons[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Émile Motte, né le à Mons, est le fils de Victor Motte, peintre, et de Natalie Richard.

Attiré très jeune par la peinture, il s'inscrit en 1876 à l'Académie de Mons où il étudie le dessin puis la peinture auprès d'André Hennebicq (1836-1904) et d'Antoine-Joseph Bourlard (1826-1899). Il se fait admettre ensuite à l'Académie d'Anvers où il travaille sous la direction de Polydore Beaufaux (1829-1905).

À la mort de son père, privé de tout soutien, il doit abandonner l'Académie et revenir à Mons pour y reprendre l'entreprise paternelle, activité qu'il poursuit près de dix ans. Fidèle à la peinture, il y consacre ses dimanches et les jours de chômage. C'est dans ces conditions qu'il peint Christ mort exposé au Salon de Paris en 1886. En 1887, il entre dans l'atelier du peintre d'histoire, Jean-Paul Laurens (1838-1921) dont il suit les leçons pendant deux ans à l'Académie Julian à Paris. En 1893, il montre à Paris Vierges folles et Tête d'enfant. La même année, au Salon de Bruxelles, il présente Tête d'homme, un autoportrait et Anne-Marie. Au Salon de Paris en 1896, Etude auto-psychique est acquise par l'état français pour le Musée du Luxembourg.

En 1897 et 1898, il entreprend une série de voyages à travers l'Europe artistique. Il participe au 6ème Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles en 1899. Pour faire face à une critique défavorable à son encontre, il prend la plume pour défendre son art et publie: Une heure d'Art . En 1903, dans les mêmes circonstances, il publie La vérité sur le Salon Triennal.

Émile Motte enseigne à l'Académie de Mons, sa ville natale, dont il prend la direction en 1899 à 1928. Il forme notamment les peintres Alfred Duriau et Taf Wallet.

Pendant la Première Guerre mondiale, il quitte la Belgique occupée par l'armée allemande pour l'Angleterre et y enseigne.

Au niveau stylistique, il fait partie du groupe des peintres idéalistes belges. Son art subtil et raffiné se rattache aux maîtres italien du XVe siècle et de l'école préraphaélite anglaise.

Selon Léon Tombu, « Émile Motte est de ceux qui cherchent avant tout à imprimer à leurs oeuvres une beauté élevée, stylique, qui puise sa richesse dans la correction, ou plutôt dans l'impeccabilité de la forme[3] ». « Sa peinture relève du symbolisme et est influencée par le préraphaélisme (figures allégoriques, portraits, paysages baignés de mystère[4] ».

Il était membre de la Commission royale des monuments et des sites

Ses œuvres sont conservées dans les collections de l'Etat belge, dans les musées des Beaux-Arts de Bruxelles, Mons et Tournai.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • L'Homme à la loupe.
  • La paix divine.
  • Les Vierges folles, Musée des beaux-arts de Mons.
  • Étude autopsychique, Musée d'Orsay, 1893.
  • La Jeune fille à la robe d'argent, 1894.
  • Portrait d'Hector Denis, peinture à l'huile sur toile, Université libre de Bruxelles - Archives, patrimoine, réserve précieuse, 1894.
  • Aux temps des aïeux, Collection ville de Mons-Artothèque, 1899.
  • L'Homme à la louve, 1929.
  • La Casaque Japonaise, 1929.

Distinctions belges[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Arthur De Rudder, Un peintre de beauté et de noblesse: Émile Motte, 1928.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Léon Tombu, Peintres et sculpteurs belges à l'aube du XXe siècle, Liège, Ed. Auguste Benard, 1907 p. 63-66.
  2. Collectif, Serge Goyens de Heusch (dir.), XXe siècle. L’Art en Wallonie, Tournai, Renaissance du Livre, 2001, p. 351.
  3. Léon Tombu, Peintres et sculpteurs belges à l'aube du XXe siècle, 1907, déjà cité, p. 63.
  4. Collectif, Serge Goyens de Heusch (dir.), XXe siècle. L’Art en Wallonie, 2001, déjà cité, p. 351.

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