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Alfred Jean Gabriel Joseph Gauthier est né le 19 septembre 1904[1] à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), et mort fusillé le 31 janvier 1941 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) est un résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Jean Gauthier et de Marie Louise Perrière. Il est conducteur de camion venu travailler en Lorraine

Résistance[modifier | modifier le code]

La Wehrmacht fait son entrée à Nancy le 18 juin 1940[2]. La Meurthe-et-Moselle, les Vosges et la Meuse sont dans la zone occupée, la Moselle est totalement annexée au Reich. Fin juin 1940, il est fait prisonnier mais réussit à s'évader du camp d'Essey-lès-Nancy ou lycée ?. Démobilisé le 5 septembre 1940, il s'installe avec sa compagne Yvonne Gardien, 26 rue Gustave Simon.

Le Groupe Gauthier[modifier | modifier le code]

"Groupe Gauthier" du nom de d'Alfred Gauthier qui a créé un réseau destiné à faire passer en zone non occupée les prisonniers évadés puis des jeunes souhaitant rejoindre la France libre

Alfred Gauthier organise une filière d'évasion à son domicile.

Début octobre 1940 il se rend à Dole (Jura) lieu de passage de la ligne de démarcation pour organiser une filière d'évasion. L'activité du Groupe consiste alors au recrutement de jeunes gens désirant répondre à l'appel du Général de Gaulle et rejoindre les forces françaises libres avec la fourniture de faux papiers via Dole jusqu'à Nancy

L'Abwehr, informée par dénonciation, arrête une grande partie du groupe le 18 novembre vers 6h du matin alors que le train partait pour Marseille. Le contrôle exercé à la gare de Nancy va aboutir à l'arrestation de : André Claudel, Jean Blum, Pierre Flornoy et Roger Beaufay, tous les jeunes Claudel, Blum, Flornoy, Beaufay, Oumansky, emerich, Hay, Didelot, Wagner, Denis, Storer, Lisner, Gilbert, Hecht, Houillon, Magnier, Legendre, Barthelemy, Barbier, Dupuy, Caye.

Les autres membres du groupe dont Yvonne Gardien, Raymonde Nerson qui recrutait et qui fournissait les faux papiers, Mesdames Stadler, fromet, Richon et soeur M.L. Kremer et lessieurs Bechtel, Dehan, Treremi ainsi que 2 passeurs de Dole messieurs Guerin et Ucceli


La condamnation à mort

Arrêté avec sa compagne pour "avoir favorisé le passage de la ligne de démarcation aux jeunes désireux de rejoindre l'armée de de Gaulle et d'avoir recruté des candidats pour ladite armée". Il est incarcéré à la prison Charles III à Nancy. Il est arrêté avec 33 autres personnes[3]. Ils sont jugés par le Conseil de guerre de la FeldKommandantur 591. Le procès des 33 accusés dura trois jours les 13, 14, 15 janvier 1941. A l'issue du procès 12 furent acquittés, 20 condamnés à des peines de réclusion ou de prison, allant de 1 à 4 ans, peines effectuées à la centrale de Châlons-sur-Marne, il est le seul condamné à mort pour "avoir favorisé l'ennemi d'une façon continue, conformément au & 91 b RSTGB et pour avoir d'une façon constante apporté une aide partielle exécutée au passage interdit de la ligne démarcation"[4]. Il est fusillé le 31 janvier 1941 dans la forêt de Haye, à la Malpierre (fonds de Toul). Il est le premier résistant fusillé à Nancy[5].

  1. Archives des Hauts-de-Seine, « Registre des actes de naissances pour l'an 1904 » (consulté le )
  2. Jean-Louis Etienne et Pierre Gérard, « DÉBUTS ET DÉVELOPPEMENT DE LA RÉSISTANCE EN MEURTHE-ET-MOSELLE (1940-1943) », Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, vol. 27, no 105,‎ , p. 29–48 (ISSN 0035-2314, lire en ligne, consulté le )
  3. « GAUTHIER Alfred, Jean, Gabriel, Joseph - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
  4. Tribunal de la Feldommandantur 591 St. L. 468/40
  5. « L'Est républicain : quotidien régional », sur Gallica, (consulté le )