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Pierre Antoine Aubert né à Lyon en 1853 et décédé à Lyon en 1912, est un sculpteur lyonnais du XIXème siècle, spécialiste des portraits en buste. Il est le fils de Clémence Berthet et du sculpteur sur bois Jean Antoine Aubert. D'abord formé aux Beaux-Arts de Lyon puis ceux de Paris, il participe à de nombreux concours pour des monuments lyonnais. Il est connu pour avoir réalisé la statue de Claude Bernard située devant l’Université Lumière Lyon 2 ou encore les médaillons des archevêques de Lyon conservés à la cathédrale Saint-Jean à Lyon[1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Son père, Jean-Antoine Aubert, à fait son apprentissage chez Perraud où il fait la connaissance de Bonnassieux puis devient l'auteur d'un grand nombre de mobiliers d'églises dont Pierre Aubert, son fils, en donnera une liste très entendue.
Pierre Aubert est le dernier des trois enfants Aubert et aurait reçu une formation de sculpteur technicien à la Martinière[2]. A l'âge de quatorze ans, en 1867, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon qu'il quitte en 1869. L'année suivante de son admission aux Beaux-Arts, il passe dans l'atelier de Fabisch. En 1876 il expose pour la première fois au Salon de Lyon[2].
En 1877 il obtient une récompense aux Beaux-Arts de Paris en 1877 où il sera admis en log de 1879 à 1880. Il reste environ trois ans à Paris où il sera l'élève apprécié de Dumont, Bonnassieux et Dubois. C'est à Paris qu'il commence à se faire repérer, notamment par le Député Chavanne, et expose au Salon de Paris dès 1879 et continuera d'y être exposé régulièrement jusqu'en 1912.
De Paris, il ne se détourne pas de sa ville natale, où il souhaite s'établir définitivement après ses études[2], en prenant part au concours de la Fontaine des Jacobins en 1876.
La mort de son père en décembre 1883 marque le retour définitif de Pierre Aubert à Lyon où il s'installe au 58, rue de la Charité, siège social de l'entreprise paternelle.
En 1900, Pierre Aubert est nommé professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon
Son œuvre[modifier | modifier le code]
Aubert fils aurait dressé une liste des oeuvres réalisées par son père. Parmi ces dernières, il est sans doute possible que Pierre Aubert est contribué aux travaux de son père qu'il a énuméré. Ce serait le cas, entre autre, pour les églises d'Ambérieu, la chapelle des Chartreux, Saint-Bernard de Lyon ou encore les stalles d'Ainay (1870) [2]. Jusqu'à la mort de son père en 1883, il est possible que ce dernier est était l'associé de son père. Cette hypothèse a été avancé car lors de son emménagement au 58, rue de la Charité après le décès de son père, Pierre Aubert utilisait l'en-tête "Aubert Fils aîné" sur son papier à lettre[3].
A Lyon, Pierre Aubert prend part au concours de la fontaine des Jacobins en 1876, pour lequel il n'est pas sélectionné mais reçoit tout de même une prime de 500francs[3]. Il participe également en 1881 au concours Ampère.
En 1883, il travaille sur la réalisation des figures du Rhône et de la Saône pour le Pont Lafayette à Lyon et concourt, dans le même temps, pour un monument dédié au botaniste Bernard de Jussieu, face à Bailly, Gravillon et douze autres artistes[3]. Finalement, le projet d'Aubert est choisi en 1885 par le Commission. Aubert décide de représente le botaniste sous un aspect méditatif. Ce dernier travaille sur le projet en collaboration avec le sculpteur ornemaniste Bador et l'architecte Bizot. Après de longue discussion au sujet du socle de la statue et de la lenteur de l'exécution du modèle en marbre rue Duquesne, amène l'affaire au Salon en 1889[3]. Cependant, la mise en place est entravée par la mort de Bador mais aussi de nouvelles discussions autour de l'emplacement de la statue, fixé en 1890 au square Lafayette, et de la composition de l'inscription. Si bien qu'Aubert prend part à de nouveaux concours, comme celui pour le monument de la République en 1887, alors que l'oeuvre n'est pas achevée[3].
Très vite après l'inauguration de la statue de Jussieu, Aubert s'empare du projet de la statuaire monumentale de Claude Bernard.
Située devant l’Université Lumière Lyon 2, elle a été inaugurée le 28 octobre 1894. Pendant la guerre, elle a été gardée dans les sous-sols de l’ancienne faculté quai Claude Bernard.
Liste des œuvres[modifier | modifier le code]
Portrait de Mme L.H ... Buste en plâtre. Salon de 1879
Portrait de Mlle F... Buste en plâtre. salon de 1880
M. Duvergier, ingénieur. Buste en marbre. Salon de 1880. (Ce buste reparut en bronze au Salon de 1881)
M. A. A ... Buste en Bronze. Salon de 1881
La Musique.Esquisse en plâtre. Salon 1882
L'ensevelissement. Bas-relief en marbre. Salon de 1883
La folie de Marguerite. Bronze. Salon de 1883
Simon Maupin. Médaillon en bronze. Façade Est du cloître du Palais Saint-Pierre, actuel Musée des Beaux-Arts de Lyon. 1883
Judith. Statue en plâtre. Salon de 1885
La Musique. Statuette en marbre. Salon de 1885
Titan foudroyé. Statuette en plâtre. Salon de 1886
Portrait de Nicolas Sicard. Médaillon en plâtre, cimetière de Loyasse, 1886
La Vierge et l'Enfant. Groupe de plâtre. Salon de 1887
Portrait de Mr Bizot. Médaillon de plâtre. Salon de 1888
Mimi. Médaillon de plâtre. Salon de 1888
Ernest. Buste en plâtre. Salon de 1889
La Saône, d’après l’oeuvre de Nicolas et Guillaume Coustou Pont Lafayette sur le Rhône Lyon 2ème. 1890
Le Rhône, d’après l’oeuvre de Nicolas et Guillaume Coustou Pont Lafayette sur le Rhône Lyon 2ème. 1890
Hector Allemand. Buste en marbre. Salon de 1892
Statue du botaniste, Bernard de Jussieu. Marbre. Localisation d'origine, quai des Brotteaux (Lyon) ; localisation actuelle Parc de la Tête-d'Or (Lyon). Inaugurée le 23 octobre 1892.
Sculptures à l'intérieur de l'église de la Tour-du-Pin (Chair en bois, tympan, maître d'autel) (Isère).
Joséphin Soulary. Médaillon en bronze. Salon de 1893
Mlle ... Buste en marbre. Salon de 1893
M. le docteur Tripier. Médaillon en bronze. Salon de 1894
Statue de Claude Bernard. Statue en bronze. Inaugurée le 28 octobre 1894
Meissonier, peintre. Statue en marbre. Salon de 1895
Meissonier. Buste. Galerie des Bustes lyonnais, au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Jean-Hippolyte Flandrin, peintre. Médaillon en marbre placé à Lyon.
La Source et le Génie des ondes. Groupe de plâtre. Salon de 1899
Portrait de M. le professeur Crolas, de la Faculté de médecine de Lyon. Buste en plâtre. Salon de 1906
Portrait de M. P ... Buste en plâtre. Salon de 1908
Albinos. Buste en bronze. Salon de 1910
M. le docteur Etienne Clément. Plaquette de bronze. Salon de Paris 1910
Georges H... Buste en plâtre. Salon de 1910
Buste d'Auguste Monvenoux. Buste en pierre. Date ?
Portrait d'Antoine Louis Piguet. Buste en marbre blanc.Date ?
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
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- DEMOMENT, M.A ép. COURTIER sous la direction de FOSSIER.F, Les portraits des archvêques de Lyon au XIXeme siècle, Université Lyon 2,
- portraitiste lyonnais, lyon, Musée des Beaux-Arts de Lyon, Palais Saint-Pierre, , p.48
- Portraitistes lyonnais 1800 - 1914, Musée des Beaux-Arts de Lyon, Palais Saint-Pierre, , p.49