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Théorie de l'hologénome ou Théorie hologénomique de l'évolution[modifier | modifier le code]

La théorie hologénomique de l'évolution propose que la sélection naturelle ne s’exerce non pas sur le génome de l'organisme seul, comme le voudraient les théories classiques de l'évolution, mais sur l'ensemble formé par l'organisme et les communautés microbiennes qui lui sont associées. Cet ensemble est appelé holobionte.

Histoire du concept[modifier | modifier le code]

Le terme d'holobionte est inventé par Lynn Margulis en 1991[1], pour désigner la symbiose entre plusieurs organismes (biontes), mais il commence à être utilisé de manière plus fréquente à partir de 2002, dans le contexte de l'étude des coraux[2]. Ces coraux, constitués de multiples organismes phylogénétiquement éloignés (cnidaires, algues, bactéries, protozoaires…) vivent en symbiose en formant une seule et même structure, considérée comme un holobionte.

Plus récemment, le concept d'holobionte s'est exporté aux autres organismes, et constitue la base d'une nouvelle théorie de l'évolution, considérée par certains comme une forme de néo-lamarckisme dans un contexte darwinien[3].

Théorie de l'hologénome[modifier | modifier le code]

Définition[modifier | modifier le code]

La théorie de l'hologénome, formulée par Rosenberg et Zilber-Rosenberg en 2008[4] peut être résumée par ces quatre principes :

  • Il y a une certaine abondance et diversité de micro-organismes résidant sur tout animal ou végétal (nous pouvons ajouter à cela les champignons pluricellulaires étonnamment oubliés par les auteurs).
  • Les symbiotes microbiens influencent la valeur sélective de leur holobionte, et vice versa.
  • Des modifications du génome de l'hôte ou de son microbiote entraîne une variation de l'hologénome.
  • Une transmission de l'hologénome peut se produire avec fidélité.

References[modifier | modifier le code]

  1. (en) Lynn Margulis, René Fester, Symbiosis as a Source of Evolutionary Innovation: Speciation and Morphogenesis, MIT Press, (ISBN 9780262132695)
  2. F. Rohwer, « Diversity and distribution of coral-associated bacteria », Marine Ecology Progress Series, vol. 243,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Eugene Rosenberg, « The hologenome theory of evolution contains Lamarckian aspects within a Darwinian framework », Environmental Microbiology, vol. 11, no 12,‎ , p. 2959–2962 (ISSN 1462-2920, DOI 10.1111/j.1462-2920.2009.01995.x, lire en ligne, consulté le )
  4. Ilana Zilber-Rosenberg, « Role of microorganisms in the evolution of animals and plants: the hologenome theory of evolution », FEMS Microbiology Reviews, vol. 32, no 5,‎ , p. 723–735 (ISSN 1574-6976, DOI 10.1111/j.1574-6976.2008.00123.x, lire en ligne, consulté le )