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Activité d'enseignement à l'École des beaux-arts de Rennes[modifier | modifier le code]

Au début de l'année 1923, elle devient professeure à l'École des beaux-arts de Rennes, à l'instigation de son directeur Jules Ronsin. Elle va y demeurer trois ans, avant que ses soucis de santé ne la contraignent à abandonner cette activité[1]. Elle y enseigne principalement la gravure, et son atelier va être déterminant dans la diffusion de la xylographie auprès des jeunes artistes alors en formation à Rennes : sous son influence, André Mériel-Bussy, Édouard Mahé, Marguerite Houël et René Salmon de La Godelinais s'essayent à cette technique. Plusieurs d'entre eux, cependant, ne poursuivirent pas dans cette voie une fois quittée l'École des beaux-arts[1].

Production textile[modifier | modifier le code]

Le vêtement breton[modifier | modifier le code]

S’accélérant avec la Première Guerre mondiale, les usages du costume breton (chupenn, ruban, coiffe) ont évolués vers un recul et un abandon progressif, d’abord en Île-et-Vilaine et en Loire-Inférieure. La fabrication du vêtement subit de plus rapidement (dès la 2nd moitié du XIXe siècle) une mutation vers l’industrialisation. Les broderies décorant le vêtement s’adapte à la mode citadine diffusée par la presse d’époque[2]. Plus qu’autre chose, le costume devient un médium de premier choix en faveur de la défense de l’identité culturelle bretonne.

Une conviction s’impose, « libérer » l’art régionaliste breton du stéréotype folklore qui le fige dans les esprits en créant des formes neuves à partir de l’héritage breton[3].

Le Journal des modes bretonnes - Ar Mod :[modifier | modifier le code]

Jeanne Malivel est la première à se lancer dans cet enjeu dans le but d’adapter le vêtement traditionnel à la vie moderne. Elle souhaite alors fournir par le biais d’un journal des solutions pratiques en proposant notamment des modèles (patrons de broderies et/ou de dentelles, poncifs à décalquer). Le Journal des modes bretonnes (titré Ar Mod par Jeanne Malivel) est un premier terrain de coopération pour les Seiz Breur. Suzanne Candré-Creston se joint à Jeanne pour imaginer et défendre le projet.

Elles rédigent plusieurs brouillon d’articles et constituent plusieurs essais. Cependant, le projet peine à voir le jour faute de financement. Jeanne relancera le projet en novembre 1924 sans plus de succès. On distingue dans les ébauches de maquettes conservés une grande ambition dans la promotion du vêtement breton renouvelé[4].

Arts décoratifs[modifier | modifier le code]

En 1919, Jeanne Malivel fait paraître dans Breiz Atao un article où elle appelle à l'épanouissement d'un art populaire, reflet de l'identité bretonne. En accord avec cet engagement militant, elle s'adonne à la conception de meubles, de motifs textiles, et à la pratique de la céramique. Son usage de la gravure, qu'elle qualifie d'« imagerie » plutôt que d'estampe, trahit cette conception tournée vers la diffusion populaire plutôt que vers la clientèle d'amateurs, qui recherchent la rareté[5].

Céramiques[modifier | modifier le code]

Sainte Mère de Dieu (vers 1925), faïence, musée de la Faïence de Quimper.

En 1920, Jeanne Malivel fait la rencontre de Jules Henriot, un faïencier de Quimper, qui va s'avérer être l'élément déclencheur de l'interêt grandissant de l'artiste pour la céramique. Sa production ne dure que cinq ans mais se révèle foisonnante par son inventivité et les nombreux croquis subsistants. En effet, elle travaille en lien étroit avec la faïencerie Henriot qui s'occupe de la partie réalisation d'après des croquis détaillés de l'artiste.

  1. a et b Philippe Le Stum, La gravure sur bois en Bretagne : 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 978-2-84346-821-6), p. 194-195, 241-250.
  2. Bretagne est univers: catalogue du Musée de Bretagne, Éd. Apogée, (ISBN 978-2-84398-257-6 et 978-2-7535-0408-0), p. 156
  3. Ar Seiz breur 1923-1947, la création bretonne entre tradition et modernité: catalogue des objets et documents de l'exposition temporaire, [Rennes, Musée de Bretagne, Nantes, Musée du Château des ducs de Bretagne, Quimper, Musée des beaux-arts, Quimper, Musée départemental breton, Saint-Brieuc, Musée d'art et d'histoire, Musée du Faouët, 2000-2001], Musée de Bretagne, (ISBN 978-2-901429-26-5)
  4. Pascal Aumasson, Seiz breur: pour un art moderne en Bretagne, 1923-1947, Locus solus, (ISBN 978-2-36833-164-4 et 978-2-36833-418-8)
  5. Philippe Le Stum, La gravure sur bois en Bretagne : 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 978-2-84346-821-6), p. 194-195, 241-250.