Utilisateur:AliceB1234/Brouillon

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Gare de Liège-Guillemins 1958
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Localisation
Pays Belgique
Commune Liège
Historique
Architecte Groupe EGAU et Roger Kangiester

La Gare des Guillemins, de la ville de Liège, de 1958 a été conçus par le Groupe EGAU, un groupe d’architecture et d’urbanisme Liégeois, faisant collaboration avec Roger Kangiester, architecte.

C’est au pied de la Colline de Cointe que la première gare des Guillemins sera construite, en 1842. C’est un lieu stratégique, un lieu de rencontre entre les Pays-Bas, l’Allemagne et le Luxembourg. Liège est réputé comme étant l’un des croisements les plus importants d’Europe.[1]


Le commencement[modifier | modifier le code]

Cette gare de 1958 répond aux nouvelles ambitions de la ville qui étaient de créer une gare « moderne » et donc de faire de Liège, une ville « moderne ».

La gare des Guillemins doit répondre à des nouvelles normes techniques. C’est en 1954 que les démarches commencent. Un programme d’électrification du réseau du chemin de fer vers Liège est prévu. Il faut alors réorganiser la gare et ses environs. C’est à partir de là que la ville de Liège changera.

Cette opération se passera donc en trois étapes :

  • La première consiste en la démolition des quartiers existants. Ce qui va permettre d’agrandir les voies et les quais de la gare.
  • La deuxième concerne les activités de transport commerciales et industrielles de marchandises qui seront déplacées à deux endroits différents : la gare de Kinkempois et la gare de Bressoux.
  • La troisième consiste en la construction de la nouvelle gare de 1958, des bâtiments de services et administratifs et également en le nouvel aménagement du contexte urbain environnant.[2]

Dans les années 50, la voiture porte préjudice à la gare, aux transports en commun, elle vient créer de la concurrence. En effet, la voiture commence à être vu comme étant un objet de réussite tant social que financier et est vue également comme un objet qui offre une grande rapidité dans les déplacements en ville. Ces travaux concernent également la place des Guillemins, car celle-ci était un peu trop imposante. Elle a donc été modifiée et étirée en longueur pour ainsi laisser plus de place à la circulation des voitures, et de mettre en avant la voiture dans la ville.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le bâtiment central de la gare mesure 110m de long sur 11m de large et 17m de hauteur[3]. Sa façade est presque complètement vitrée, de type « mur-rideau » avec l’utilisation de profilés en aluminium de faible section, des matériaux standardisés. La façade principale est encadrée par des pierres de calcaire qui se trouvent également sur les murs pignons.

Ce volume est caractérisé, en façade, par un auvent de grandes dimensions. Cet auvent est composé d’un voile de béton et est supporté par des colonnes en acier de faible section. Celui-ci permet d’indiquer l’emplacement de l’entrée principale de la gare mais aussi de la protéger. C’est un point de repère visuel.

L’aménagement intérieur de cette gare est accompli de façon rationnelle, simple afin de faciliter au mieux l’usage de la gare, pour tous les voyageurs.

Un deuxième volume est construit à côté du bâtiment central de la gare. Ce volume, le « tri postal », est dédié à des postes et à la régie des télégraphes et téléphones. Le but principal de ce nouveau bâtiment est de rassembler tous les différents services en un ensemble et ainsi dégager et agrandir les rues du quartier environnant.

Le basculement[modifier | modifier le code]

Durant l’hiver de 1960, un projet d’une nouvelle loi va faire trembler l’Etat belge. Il s’agit de la « loi unique » qui consiste en l’augmentation des impôts, un contrôle plus district concernant les assurances de chômage et de maladie et bien d’autres conditions. C’est à partir de là que la gare de Liège sera victime de dégradation.

Plusieurs manifestations se dérouleront sur la place des Guillemins. Les manifestants s’en prennent à la gare, brisent les vitres, détruisent les intérieurs, plusieurs altercations entre manifestants et policiers. Les tensions deviennent de plus en plus fortes et dégénèrent. Les travailleurs de l’Etat belge désespèrent et ont peur de leur avenir.

Cet hiver de 1960 reste encré dans les mémoires et restera un souvenir très sombre.

Vingt ans plus tard, dans les années 1980, la gare de Liège-Guillemins subit plusieurs modifications qui changeront l’aspect et l’harmonie de son architecture. L’entreprise SNCB réorganise la gare, la transforme, change les couleurs et installe le nouveau logo de l’entreprise.

En 1988, la façade est modifiée pour y disposer des commerces au rez-de-chaussée, tout le long de celle-ci.

C’est début de la nouvelle décennie de 1990 que la ville de Liège voudrait accueillir la ligne de trains à grande vitesse. Cette nouveauté engendre alors une modification entière de la gare existante et surtout doit pouvoir accueillir toute l’infrastructure nécessaire à cette arrivée.

Cet évènement va engendrer la négligence de la gare, le manque d’intérêt et le surtout le manque d’entretien. Ces actions occasionnent la disparition progressive de la gare.

C’est alors qu’à la fin du XXème siècle, un nouveau projet de gare est créé par le célèbre architecte Santiago Calatrava, la nouvelle gare de Liège-Guillemins sortira de terre et sera inaugurée le 18 septembre 2009.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gérald Deplus, Mémoire d’EGAU : un demi-siècle d’architecture., ISA Saint-Luc Liège Wallonie, coll. « Mémoire de fin d'étude », 2000-2001
  2. Maurizio Cohen, Une gare moderne - La gare des Guillemins à Liège entre 1956 et 2008
  3. L. Warny, Collin A, Lucien Genet, Liège Guillemin en 1958, In Memoriam à Freddy Piette, Thalys Forever., Seraing, Albert Collin, avril, mai, juin 2018, 22 p.