Treceți, batalioane române, Carpații

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Treceți, batalioane române, Carpații (Traversez, bataillions roumains, les Carpates) est une chanson patriotique roumaine. Il est pensé qu'elle a été composée en 1916, peu avant l'entrée de la Roumanie dans la Première Guerre mondiale, bien que sa première apparition historique ait eu lieu en février 1919, lorsque des membres de la Légion roumaine des volontaires de Transylvanie-Bucovine ont été enregistrés en train de chanter une version de la chanson. La version originale (avec 3 strophes) raconte comment les soldats roumains disent au revoir à leurs familles et se rendent en Transylvanie pour lutter contre l'Autriche-Hongrie pour l'unification de la région avec le royaume de Roumanie[1],[2].

La chanson a ensuite été « relancée » dans les années 1970 et 1980, lorsque Adrian Păunescu et d'autres poètes ont ajouté plus de strophes et ont intégré la chanson au répertoire des spectacles de Cenaclul Flacăra, un mouvement artistique et culturel de l'époque[3]. Cela a rendu la chanson plus populaire pendant la période communiste[1].

Il existe une théorie selon laquelle l'auteur serait peut-être Iosif Romulus Botto (ro), qui a composé une trentaine d'autres chœurs et fanfares sur la Transylvanie et le Banat pendant l'entre-deux-guerres[4]. Cependant, il n’avait que 12 ans en 1916, ce qui rend peu probable que la chanson ait effectivement été composée à cette époque[5].

Cette chanson est similaire à " Szara piechota (pl) " ("Infanterie en uniforme gris"), une chanson patriotique polonaise datant apparemment de 1918 ou 1927[5].

Paroles[modifier | modifier le code]

Les paroles sont les suivantes [1]:

Version originale (Première Guerre mondiale)[modifier | modifier le code]

 

Roumain Français Anglais
Treceți, batalioane române, Carpații

La arme cu frunze și flori

V-așteaptă izbânda, v-așteaptă și frații

Cu inima la trecători

Ardealul, Ardealul, Ardealul ne cheamă

Nădejdea e numai la noi

Sărută-ți, copile, părinții și frații

Și-apoi să mergem la război

Nainte, 'nainte cu sabia-n mână

Hotarul nedrept să-l zdrobim

Să trecem Carpații, ne trebuie Ardealul

De-o fi se ne-ngropăm de vii

Traversez, bataillions roumains, les Carpates

Aux armes avec feuilles et fleurs

La victoire vous attend, nos frères aussi

Avec leur cœurs dans les cols [des Carpates]

Transylvanie, Transylvanie, La Transylvanie nous appelle

L'espoir n'est qu'en nous

Embrasse, garçon, tes parents, tes frères et sœurs

Et puis partons en guerre

En avant, en avant avec des épées en main

Écrasons la frontière injuste

Traversons les Carpates, nous avons besoin de la Transylvanie

Même si nous devons être enterrés vivants

Cross, Romanian battalions, the Carpathians

To arms with leaves and flowers

Victory is awaiting you, brothers are too

With their hearts in the passes [of the Carpathians]

Transylvania, Transylvania, Transylvania calls us

Hope is only in us

Kiss, boy, your parents and siblings

And then let's go to war

Forward, forward with swords in our hands

Let's crush the unfair border

Let's cross the Carpathians, we need Transylvania

Even if we have to be buried alive

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Dumbauld, « Spectacular politics and everyday performance: tracing music from Ceaușescu's Romania to multicultural America », CUNY Academic Works,‎ (lire en ligne)
  2. (ro) Simion Ghișa, Luptele românilor cu bolșevicii în Siberia: 1918-1920, Editura Marist, , 1–295 p. (ISBN 9789738935709, lire en ligne)
  3. (ro) Contescu, « Istoria necenzurată a cântecului care a înmuiat inima dictatorului Nicolae Ceaușescu. "Treceți, batalioane române, Carpații", socotit imnul Armatei Române, este oful familiei Păunescu », Mediafax, (consulté le )
  4. (ro) Grancea, « Imnul, componentă a naționalismului ca "religie a suferinței" », Studia Universitatis Cibiniensis. Series Historica, vol. 11,‎ , p. 127–139 (lire en ligne)
  5. a et b (ro) {{Article}} : paramètre « titre » manquant, DCnews,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]