Théorème de Hellmann-Feynman

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

En mécanique quantique, le théorème de Hellmann-Feynman relie d'une part la dérivée de l'énergie totale par rapport à un paramètre, et d'autre part l'espérance quantique de la dérivée de l'hamiltonien par rapport à ce même paramètre. D'après ce théorème, une fois que la distribution spatiale des électrons a été déterminée par la résolution de l'équation de Schrödinger, toutes les forces du système peuvent être calculées via l'électrodynamique classique.

Ce théorème a été démontré indépendamment par de nombreux auteurs, notamment Paul Güttinger (1932)[1], Wolfgang Pauli (1933)[2], Hans Hellmann (1937)[3] et Richard Feynman (1939)[4].

Enoncé[modifier | modifier le code]

Le théorème s'énonce, avec la notation bra-ket (ou notation de Dirac) :

où :

  • est un opérateur hamiltonien qui dépend d'un paramètre continu  ;
  • est une fonction d'onde propre (fonction propre) de l'hamiltonien, normée (ie ), qui dépend donc implicitement de  ;
  • est l'énergie (la valeur propre) de la fonction d'onde ;
  • implique l'intégration sur le domaine de définition de la fonction d'onde.

Démonstration[modifier | modifier le code]

Pour démontrer ce théorème, on part de . En dérivant par rapport au paramètre , on obtient :

Comme et , il reste :

Comme est normée, . La formule précédente se réécrit :
Ce qu'il fallait démontrer.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (de) P. Güttinger, « Das Verhalten von Atomen im magnetischen Drehfeld », Z. Phys., vol. 73, nos 3–4,‎ , p. 169.
  2. (en) Pauli, W, Principles of Wave Mechanics, Berlin, coll. « Springer », , p. 162, chap. 24.
  3. (de) Hellmann, H., Einführung in die Quantenchemie, Leipzig, Franz Deuticke, , p. 285.
  4. (en) Feynman, R.P., « Forces in Molecules », Phys. Rev., vol. 56, no 4,‎ , p. 340.