Suzanne Simard

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Suzanne Simard
Portrait de Suzanne Simard avec une forêt en fond
Suzanne Simard en 2018

Naissance
Nationalité Canadienne
Domaines écologue forestière
Institutions Université de la Colombie-Britannique
Site https://suzannesimard.com/

Suzanne Simard, née en 1960, est professeure d'écologie forestière et enseigne à l'Université de la Colombie-Britannique.

Elle est biologiste et a testé des théories sur la manière dont les arbres communiquent entre eux. Elle a notamment utilisé le carbone radioactif pour mesurer le flux et le partage du carbone entre les arbres et les espèces. Elle a découvert que le bouleau et le sapin douglas partagent le carbone. Les bouleaux reçoivent une quantité supplémentaire de carbone provenant des sapins de Douglas lorsque les bouleaux perdent leurs feuilles, et les bouleaux fournissent du carbone aux sapins de Douglas se trouvant à l'ombre.

Arbres mères[modifier | modifier le code]

Suzanne a aidé à identifier ce qu'elle appelle un arbre central, ou « arbre mère ». Les arbres mères sont les plus grands arbres des forêts qui servent de plaques tournantes centrales pour de vastes réseaux mycorhiziens souterrains. Un arbre-mère soutient les semis en les colonisant avec des champignons et en leur fournissant les nutriments dont ils ont besoin pour grandir[1].

Elle a découvert que les sapins de Douglas fournissaient du carbone aux bébés sapins. Elle a constaté qu'il y avait plus de carbone envoyé aux bébés sapins qui provenaient de cet arbre mère spécifique, que des bébés sapins aléatoires non liés à cet arbre spécifique. On a également constaté que les arbres mères changeaient la structure de leurs racines pour laisser la place aux jeunes arbres.

Coopération inter-espèces[modifier | modifier le code]

Simard a découvert que « les sapins utilisaient la toile fongique pour échanger des éléments nutritifs contre des bouleaux à écorce de papier au cours de la saison »[2]. Par exemple, les espèces d’arbres peuvent se prêter mutuellement des sucres car les déficits se produisent au cours des changements saisonniers. C'est un échange particulièrement bénéfique entre les feuillus et les conifères, car leurs déficits énergétiques se produisent à différentes périodes. L'avantage « de cette économie souterraine coopérative semble être une meilleure santé globale, une photosynthèse plus totale et une plus grande résilience face aux perturbations »[2].

Communication scientifique[modifier | modifier le code]

Suzanne Simard est une partisane de la communication scientifique. À l’Université de la Colombie-Britannique, elle a initié avec des collègues, Julia Dordel et Maja Krzic le programme de communication des sciences TerreWEB[3], qui forme des étudiants diplômés à devenir de meilleurs communicateurs de leurs recherches depuis 2011. Simard est apparu dans divers des plates-formes et des médias non scientifiques, tels que le court métrage documentaire Do trees communic[4], trois conférences TED[5],[6],[7] et le film documentaire Intelligent trees[8] où elle apparaît aux côtés du forestier et auteur Peter Wohlleben.

La culture populaire[modifier | modifier le code]

Les travaux du Dr Simard sont référencés dans The Overstory, un roman de Richard Powers de 2018, dans lequel un personnage du nom de Patricia Westerford est à l’origine de l’idée controversée selon laquelle les arbres peuvent communiquer entre eux. Elle est ridiculisée par ses collègues scientifiques, mais est finalement justifiée.

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]