Satéré-mawé

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Enfant autochtone Sateré-Mawé avec son animal de compagnie, en 2014.

Les Sateré-mawé ou Mawés sont une tribu indigène brésilienne isolée, vivant au centre de l'Amazonie. Ils vivent sur une Terre Indigène démarquée de 788 824 hectares nommée Andirá-Marau qui fut homologuée le 6 août 1986[1],[2].

Cette tribu se distingue par une pratique d'initiation très particulière appelée « tucandeira » (fourmi balle de fusil). Cette initiation s'adresse aux adolescents. Elle consiste pour l'adolescent à plonger les mains dans une poche contenant des fourmis tucandeira (paraponera) dont la piqûre est très douloureuse, durant environ cinq minutes. Les douleurs se font particulièrement sentir après avoir retiré les mains de ces gants. Cette cérémonie est accompagnée de chants et de danses propres à la tribu Sateré-mawé[3]. Cette pratique (placer les mains dans les gants) doit être reproduite vingt fois avant d'être considéré comme un guerrier sateré-mawé. Ce cycle rituel terminé, le guerrier est alors considéré comme « protégé », d'après la mythologie sateré-mawé.

Cette tribu est aussi connue pour avoir inventé, dans les temps précolombiens, les techniques de domestication et de culture de la plante énergisante Guarana, appelé Warana dans leur langue. Le Guarana est aujourd'hui une plante globale largement utilisée par les industries de la boissons et des compléments alimentaires[4].

La population des Sateré-mawé a été estimée à 16 312 individus en 2020[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Sateré Mawé », sur Povos Indigenas no Brasil (consulté le ).
  2. (pt) « Terra Indígena Andirá-Marau » Accès libre, sur Terras Indigenas no Brasil (consulté le )
  3. « Rituels du monde - Amazonie : devenir un homme - Regarder le documentaire complet », sur ARTE (consulté le )
  4. Bastien Beaufort, « Le Waraná des Indiens Sateré Mawé : plante amazonienne en voie de globalisation et extension des frontières du commerce équitable », Revue internationale des études du développement, vol. no 240, no 4,‎ , p. 95 (ISSN 2554-3415 et 2554-3555, DOI 10.3917/ried.240.0095, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

  • Nusoken, le portail des fils du Warana