Portrait de Juan de Córdoba (Vélasquez)
Artiste |
Paternité contestée |
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Date |
vers 1622 - 1626 |
Type | |
Technique |
huile sur toile |
Dimensions (H × L) |
67 × 50 cm |
Localisation |
Musée du Capitole, Rome (Italie) |
Le Portrait de Juan de Córdoba (Anciennement connu sous le nom de Portrait d'un prêtre) est une huile sur toile baroque conservée aux Musées du Capitole à Rome.
L'identification du personnage a été longtemps débattue, certains y voyant un autoportrait de Diego Vélasquez, jusqu'à ce qu'en 2019 Francesca Curti identifie le modèle en la personne de Juan de Córdoba, agent espagnol à Rome durant le second voyage du peintre.
Paternité[modifier | modifier le code]
Une grande partie de la critique ignore cette toile[1]. Cette toile est considérée par Mayer comme un portrait de Francisco de Rioja[1]. José López-Rey n'écarte pas cette hypothèse, et suggère une date proche du Portrait de Luis de Góngora y Argote en 1622. Bardi date avec beaucoup de réserves la toile de 1640. Jonathan Brown considère que l'attribution à Vélasquez n'est que possible, suivant une grande partie de la critique qui ignore la toile[1].
Le nettoyage réalisé en 1999 par P. Masini permit de confirmer la qualité de la toile, seulement ébauchée dans le vêtement, laissant ouverte la question de son attribution[2].
Historique[modifier | modifier le code]
On sait grâce à Francisco Pacheco que Vélasquez peignit lors de son premier séjour à Rome une étude pour un autoportrait. Il mentionna deux fois une « fameuse » étude d'autoportrait réalisée à Rome par son gendre, Vélasquez :
« Entre autres études, il réalisa à Rome un fameux portrait de lui-même, que je possède, par l'admiration et pour l'honneur de l'art[3] »
« Je tus plus de 150 de mes portraits en couleurs (dix d'entre eux de corps entiers, et plus encore de mi-corps), un de marquises, trois de comtes et un de duchesse (qui est bien le meilleur de toutes mes [toiles de] femmes, de face, à une table ronde) pour montrer celui de mon gendre, Diego Vélasquez de Silva, fait à Rome et peint à la manière du grand Titien (et si je peux parler ainsi) il n'est pas inférieur à ses têtes[3] »
Cependant, la toile disparut, et il n'en reste plus aucune trace à l'exception de ces notes, et, d'après Carl Justi, il semble clair que Pacheco n'aurait traité de « fameuse » un tableau aussi simple[3] dont seule la tête est achevée. Il émet donc l'hypothèse qu'il s'agirait au mieux d'une esquisse laissée à Rome et dont Vélasquez aurait réalisé un portrait qu'il aurait offert à Pacheco une fois en Espagne[3].
L'identification du personnage a été longtemps débattue, certains y voyant un autoportrait de Diego Vélasquez, jusqu'à ce qu'en 2019 Francesca Curti identifie le modèle. Il s'agit d'un agent espagnol à Rome, Juan de Córdoba, peint par Vélasquez pendant son second voyage et documenté dans les changements de propriétaires de la toile, toujours identifié comme original de « Diego Velasco », jusqu'à sa vente en 1750 au Pape Benoît XIV pour son incorporation au musée du Capitole[4].
Références[modifier | modifier le code]
- Moran Turina Sanchez Quevedo, p.62
- Catalogue de l'exposition Velázquez a Rome Velázquez e Roma (Sergio Guarino), p. 92. Défend l'attribution à Velázquez dans le même catalogue, Anna Coliva, «Ritratti e autirritratti: Bernini e Velázquez», p. 35.
- Carl Justi, p.276-277
- Luzón, p. 91, artículo de Francesca Papi, «Storiografia di una identificazione. Il ritratto de Juan de Córdoba di Diego Velázquez dall'arrivo al Campidoglio a oggi», pp. 90-99.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Miguel Morán Turina et Isabel Sánchez Quevedo, Velázquez. Catálogo completo, Madrid, Ediciones Akal SA, (ISBN 84-460-1349-5)
- Carl Justi, Velázquez y su siglo, Madrid, Espasa-Calpe,